Notez bien : Cette histoire comporte différentes étapes, assez vagues de l'histoire de Cassandre et de Monroe. Elle est évolutive.
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Ière Etape : Douvres, Angleterre, il y à trois ans.
<< Ce monde est malsain, il ne m’attire pas. Tu crois qu’un jour nos rêves se réaliseront ? J’veux dire, tu crois que, comme on se le disait tout petit, on deviendra super-héros ou policier ? J’sais pas, tout deviens bizarre tu sais. J’ai le goût à rien, je reste là attendant seul cette vie qui finalement ressemble plus à une horloge trop bien régler. On s’ennuie dans cette putain de vie, et si on s’amuse un petit peu on se fait tout le temps interrompre par des cas sociaux. Moi j’veux être un marginal, et au fond j’men bat pas mal de tout ce que les autres pensent. Mais ça marche pas comme ça dans mon monde, jamais…c’est bien dommage. >>
Cassandre, un 30 juin adressé à Monroe.


Nostalgie dans le cœur, cette même rancœur qui t’assène un poing en plein visage alors même que tes brillent déjà. J’avais raison de te dire que ce monde est malsain,  te dire que je n’aspirais à rien. Puisque effet, en dépit de tout ce que tu pourras me dire, ce monde ne me plait en rien. La divergence de nos mondes intemporels résonne gravement sur nos têtes. C’est comme une épée de Damoclès, tu es ma Juliette et je suis ton Romeo et jamais on ne pourra s’étreindre et s’unir contre le monde. Puisque toi tu viens de ce bas monde qui n’a jamais et ne sera jamais le mien, et que je suis cet homme dans une prison dorée, privée de même l’oxygène par peur de m’y brûler. Voilà ce que représente le monde dans son aspect le plus futile et le plus sale. Un monde de déprave, de richesse et d’angoisse. Au fond, on le sait maintenant tous les deux, les riches n’ont qu’une peur : celle de s’effacer sans traces d’eux-mêmes. Oui, puisque l’homme à cette aspiration la plus égoïste et la plus orgueilleuse que jamais, de ne s’éteindre sans y laisser avant une trace de son morne passage sur cette Terre.

On arrive donc à mon père et cette famille qui ne s’appellera jamais comme cela. A défaut vois-tu d’avoir trouvé ma place sur cette terre, j’ai peut-être trouvé la meilleure façon de réchapper à ce monde qui m’emprisonne de ses griffes viscérales. Inutile de préciser que je n’ai fait que me cacher dans mon somptueux palais. Je suis le prince qui attend de délivrer sa princesse mais qui pourtant à parfois bien trop peur pour s’y risquer. Oui puisque moi j’ai été habitué à avoir peur de se serpent qui souilla Ève et Adam, à prendre peur de Méduse, de ses yeux et de son sempiternel regard et à fuir lorsque les Enfers gronde sur Terre, puisque je suis fort de ma richesse mais faible de sagesse.
Ma mère  à pris le chemin des anges alors même que j'étais un bourgeon. Bizarre non ? Je n'étais qu'un enfant, à peine sevré lorsque le karma, appelle le comme tu veux Monroe, l'a éradiquer de cette Terre. Elle. La seule et unique personne en qui j'avais tout à espérer. Les raisons sont encore floues et me persuade qu'au fond, elle est peut être morte pour rien. Papa disait qu'elle est morte en voiture, qu'elle est mort parce qu'elle à perdu le contrôle de la voiture. Selon les policiers la voiture à dériver et est rentrer en collision avec une autre. Elle a écrasée le frein mais il était alors trop tard et les barrières du pont ont céder trop rapidement. Ensuite ? Maman est mortes noyée puisque l'eau s’engouffrait dans cette belle Porsche noire et à étouffer ma mère pour qu'un ange monte au ciel. Mais tu vois, c'est surtout à mon père que j'en veux le plus. Puisque alors que je n'était qu'un enfant à bas age, il m'a privé d'un deuil qui pourtant est nécessaire et obligatoire. Comment vivre sans une mère ? Comment vivre sans une mère mais aussi sans un père digne de ce nom ? Les jouets ne crée pas un homme, les jouets ne rende pas humain. Il matérialise la personne et font d'elle quelqu'un de désintéresser du monde. Voilà ce qui m'a rendu ainsi, l'absence d'amour. Si pour certain l'amour crée cet irréversible envie de tout déchirer, d'hurler face aux vents, pour moi il sonne comme une rancœur et un profond dégoût contre tous ceux qui s'y risquent.

<< Je crois qu'il faut qu'on se parle sincèrement. Moi je crois au prince charmant tu sais, mais genre vraiment. J'ai cette putain d'illusion qui me dit à chaque fois : Il viendra, il te sauvera. Et si petit, ma nourrice me lisait cela en prenant pitié pour cette pauvre princesse, moi je prenais inconsciemment son rôle en m'imaginant à sa place. J'le veux ce putain de prince charmant, j'veux qu'il tue le dragon et qu'il m’embrasse ensuite. Mais c'est pas comme ça dans ce foutu monde, surtout pas dans le mien. Pourtant, tu sais Monroe, j'aimerais bien que ce soit toi ce foutu prince. >>
Cassandre, un 18 décembre adressé à Monroe.


C'est l'exhale, l’escapade le plus meurtrière que je n'ai jamais connue. On dit que les anges sont capables de nous voir, j'y crois vraiment. Sans mon ange gardien je ne t'aurais sûrement pas rencontrer. J'aspire à ce foutu prince tu sais, j'espère vraiment qu'un jour je serais emprisonner de ses bras, mourant de béatitude dans le confinement de sa protection. Et tu es le doux rêve qui m'est interdit, celui qu'on enferme en secret et qu'on tait à jamais. On le chéri, l'entretient d'un délire fantasque et brûlant, mais jamais on le met en valeur, le perdant en se perdant sois même. Tu es ce désir le plus secret pour moi, t'es ce rêve inassouvie. J'ai le cœur en miette, l'espoir à fleur de peau. Que nous est-il arriver ? Je ne peux pas t'aimer, aimer un homme n'est pas permis. Ils ont voulu me le faire croire et toi tu es l'antidote. Soigne mes plaies, mes blessures que tu as toi même causées. Guéris ma peine à coup de haine, si c'est le prix à payer alors qu'il en soit ainsi. Résout mes délires, achève moi si il le faut. Tiens, je te tend même l'arme qui me détruira. C'est ce vieux morceau de chair pompant le sang dans mon enveloppe charnelle. Tiens, cet organe est à toi mon dieu. Une offrande à Charon et tu m’emmèneras sûrement vers les voiles de l’autre monde. Inutile pensées, on le sait tout deux, tu reste le tirailleur de mes propres liens. Tu tisse ta toile tel l'araignée autour de moi, tes mains frôlant ma carcasse désabusées. Que nous arrive-t-il ? Sens-tu ce feux brûler nos épidermes ? Crois-tu que la fine st si proche de nous ? Tu respire fort déjà mais je n'ai plus la force de lutter, mes yeux se ferme comme une dernier signe de pitié. Et tu es là à me regarder de ta fascinante beauté, me criant garde contre le mal que tu viens de causer. Il est trop tard, je m’envole vers d'autres contrées. Tu es le seul à pouvoir encore me sauver. Sauve nous de cet enfer Monroe. Par pitié.

II ème Etape : Départ de Douvres vers les Etats-Unis, arrêt à la Nouvelle-Orléans, il y à 5 mois.

Trois ans, trois ans qui ce sont ainsi écoulés entre nous. Écoulés comme le sang entre nos corps, écoulés en sang, en pourpre, coulés dans le temps.  Trois ans qui semblent s'inscrire là bas, là bas en Angleterre sans qu'on puisse sans délier. Le temps on ne pourra pas toujours s'en défaire tu sais Monroe, le temps il nous colle à la peau, il se colle à nous, il se colle contre nous dans nos étreintes, dans nos cris, dans nos baisers, dans nos coups. Le temps il sait, le temps il sait combien on a pu être unit tout les deux, mais toi ce soir tu as décidé d'arrêter le temps, le bousculer. Toi tu t'accables encore contre moi, battant de tes poings pour encore et toujours me faire crier. T'as la rage dans la peau Monroe, ça se lit sur tes lèvres, t'es perdu, tu t'es perdu dans mon monde ce soir là, et maintenant plus rien ne semble avoir de l'importance. Pas même moi. Moi j'suis ton bourreau il parait, tu me reproches souvent de ne pas te comprendre, mais peut être que c'est pour cette raison que tu restes depuis tout ce temps avec moi. Quelqu'un qui cède pas pour une fois à tes foutus caprices, quelqu'un qui ne cède en rien, qui te défis, qui se prend les coups avec l'ambition de te rendre toujours meilleur. Moi j'ai l'âme en miette à cause de toi, l'âme saccagée, le cœur en acide à cause de toi. Le cœur qui brûle, le cœur qui bat contre toi. Mes tes poings à toi sont le seul bruit que tu émets, le seul signe d'amour que t'a jamais su refouler.
Et tu cognes, tu cognes, tu cognes incessamment pour peut être extériorise ce que tu n'arrives pas à me dire. Dis le Monroe ! Dis le que tu me détestes, dis le que tu me supportes plus, que putain, tu veux me crever au tapis pour partir. Que tu sais pas comment faire pour t'échapper de ce foutu monde de riche. J'ai pas la recette  moi non plus, j'sais pas faire, et toi tu hurles, prenant tes affaires.

Dilemme, dilemme, tu me veux peut être plus qui sait ? Moi je pleure, je pleure en tyran qui perd, en esclave qui crève. Achève moi au moins, pitié, me rate pas, tue moi. TUE MOI. Achève moi avant de partir, me laisse pas ainsi. Et les larmes roulent, se perdent en affreuses contre mon visage, alors que je te supplie de rester, la voix qui s'éteint. << Pars pas...>> Un murmure presque alors que mes mains tremblent. L’autre jour tu te souviens ? Tu te souviens comment j'ai faillis te crever ? Tu te souviens peut être non ? Tu te souviens pas de ma main qui a enlever l'air en toi ? Ma main qui t'a laisser t'écrouler au sol, ma main furieuse qui t'a battu au sol. L'autre fois c'était moi qui t'as tuer, ce soir c'est toi. Tue moi, prend moi la gorge, prend moi la vie p'tain. Et tu pars, tu pars comme le lâche que t'es, sans te retourner. Tu reviendras pas, tu l'as dis, et je sais quand tu dis la vérité. Alors sans comprendre pourquoi je te suis, sans comprendre comment je marche, le porte monnaie dans les poches, quelques affaires avec moi je te suis alors que toi tu montes dans la première voiture. Moi je prend la mienne, je la laisserais ou tu voudras. Les larmes aux yeux je tremble, je démarre. Au revoir vie, au revoir rêve. Au revoir monde. Tue moi Monroe, tue moi, ou reste avec moi. Mon enfer c'est toi.

III ème Etape : Départ de la Nouvelle-Orléans et Arrivée à Rose Hip, il y à 2 mois à ce jour.

<< Tu sais quoi ? Ouais j'en ai marre de toi, marre de savoir que tous les soirs tu vas te plaindre, encore et encore, de moi, de ce que je suis. Tu m'aimes non ? Monroe, tu m'as dis que tu m'aimes, non ! Alors fou moi la paix, j'suis comme je suis, toi tu veux me changer. Je serais jamais comme toi, jamais tu l'entends ça ?! Jamais, parce que moi j'peut pas vivre comme ça, si j'ai pas une vie stable j'ai l'impression que tout s'effondre comme avec la mort de ma mère et avec les absences de mon père ! Tu comprend pas ça toi hein, tu comprends jamais rien. >>

Et un coup contre la porte de l’appartement. Tu me rends fou, fou de vouloir vivre ainsi, loin de tout, en road trip, loin de mon Angleterre chérie, loin de la France natale.  On se comprendra jamais en définitif. Jamais vraiment. Toi tu viens d'un milieu pauvre, et moi d'un milieu riche. Et comment parvient-on à faire coïncider tout cela dites moi ? On y arrive pas, on s'acharne à coup de point contre l'autre, on rentre dans un cercle vicieux ou on en vient à détester l'autre et à l'aimer de nous garder encore. Vous ne savez pas non combien tout cela devient éprouvant, combien on a envie de lâcher l'affaire pour simplement aller voir ailleurs, simplement se dire qu'avec un autre, tout irait mieux.

<< Tu sais quoi, j'pense que tu devrais arrêter de me mentir en me disant je t'aime. T'es qu'un putain d'égoïste, tu voulais juste de mon fric au départ non ? Tu as bien gagner ton coup mon gars, ça fait trois ans que ça dur. Tu veux vivre avec moi hein ? Alors si tu m'aimes, tu devrais prendre en compte ce que moi je veux ! Au lieu de toujours en faire qu'à ta tête, boire le soir quand moi j'te demande de me toucher ! Bah quoi c'est vrai non ! On s'aime mais on se baise même plus ! >> Un grincement de dents, les traits tirés, les poings serrés je suis presque prêt à frapper. D'ailleurs, d'un geste brusque je te plaque contre le mur, encore une énième dispute qui finira dans la sang. Encore. Lentement je te fixe, presque bouleversé de devoir encore te frapper. Intérieurement ça hurle, ça m'hurle, ça te supplie toi Monroe, que tu m'arrêtes avant que je te frappe surtout. Pitié. Et lentement, mes lèvres mordus par mes dents, je te pousse violemment, sors en claquant la porte d'entrée, un sac à la main. C'est le retour aux sources maintenant, le retour à ce que j'étais avant.