Nom : osborne     Prénom(s) : blythe, monroe     Âge : 22 ans     Date de naissance : 18 avril 1992     Lieu de naissance : ipswich, angleterre     Nationalité : anglaise     Situation sociale : sans un sou     Sexualité : homosexuel désespéré, mal assumé     Vie amoureuse : dans un couple malmené     Emploi, études : des petits boulots, quand il est décidé (généralement, il trouve de quoi s’occuper dans les supermarchés)     Ancienneté à Rose Hip : Un mois, dans le quartier riche, sous le toit de Cassandre.

Pourquoi avez-vous décidé de venir vivre à Rose Hip ? Pour lui, c’était Cassandre et ses comédies. C’était Cassandre, trop faible, qui voulait se faire pardonner. Tenter de rentrer chez lui. Retrouver le fric dont il ne parvenait pas à se séparer. C’était à cause d’un Cassou lassé, incapable de s’adonner à quelques fantaisies. L’extérieur, c’était le pied. C’était la fraicheur sur le visage au matin, l’odeur des pins, et quelques bruits d’animaux. C’était les autres qui s’éveillaient doucement, et les portes de caravanes qui s’ouvraient en grinçant. Il y avait moins de cauchemars. Des nuits plus longues, des journées plus calmes. C’était des paquets de cigarettes qui se vidaient moins rapidement. Deux trois sourires sincères, de temps en temps. Monroe, il a du mal à comprendre, au fond. Il ne capte pas pourquoi Cassandre, il a voulu fuir tout ça. Un morceau de paradis, un temps de pause. Le maigrichon, il se dit que l’autre est maso. Qu’il ne supportait plus que ses points aient cessé de le caresser. Monroe, au fond, il espère peut-être que l’autre tatoué se réveille. Qu’il se rende compte que c’était mieux sur la route. Que lorsqu’il est enfermé, Monroe, il redevient le chien sauvage qu’il a toujours été. Il voudrait repartir encore. Retrouver quelques vieux chemins, pour essayer de s’émerveiller un peu. Il voudrait, au moins une dernière fois, parvenir à sortir de la cage dorée dans laquelle Cassandre l’a enfermé.     Que pensez-vous de la Rosehaie, en toute honnêteté ? Au fond, ça lui rappelle un peu sa vie d’avant. Quand il vivait sans Cassandre, quand il vivait chez ses parents. Puis chez les autres. Quelques nuits éparpillées, à roupiller, les yeux à moitié fermés. Roulé en boule, son sac contre lui, pour ne pas se le faire piquer. Parce qu’il n’a pas confiance. Parce qu’on sait jamais. Puis parce que c’est plus pratique pour les départs précipités. Monroe, il ne sait pas trop quelles sont les lois, dans la Rosehaie. Dans sa tête, c’est un univers dans lequel Cassandre serait incapable de vivre. Comme l’extérieur. C’est un univers qui lui est peut-être un peu plus familier. Moins compliqué. Qui regroupe parfois quelques débrouillards, un peu comme les gens de la route. Mais en trop différents encore. Au fond, Monroe, il s’en fiche un peu, de la Rosehaie. Ce qui l’importe plus, c’est sa propre survie. C’est de savoir où il va dormir la nuit, et si Cassandre voudra bien, une fois encore, descendre lui acheter ses clopes pendant qu’il somnole sur le canapé. Tout ce qu’il  cherche, Monroe, c’est de réussir à se débrouiller. Avec égoïsme, très certainement. De toute façon, il imagine que la bataille que les deux camps se vouent est une cause perdue. Pour lui, le monde ne changera pas. Il n’y aura pas d’égalité. Juste quelques audacieux qui parviendront à s’en tirer. Des audacieux effrayés.     Comment vous définiriez-vous ?   C’est l’odeur du tabac froid. Des cigarettes encore fumantes entassées dans le cendrier, peu importe l’heure de la journée.  C’est des repas manqués à cause d’une faim oubliée. Trop de cigarettes pour pouvoir garder un appétit. Un corps trop fin, des fringues trop amples, un froid constant.  C’est les bouteilles vides égarées sur la table basse devant une télé toujours allumée. Qu’il fixe sans vraiment regarder. Pour gueuler si Cassandre trouve moyen de protester. Pour s’oublier. Pour cesser de penser. Pour éviter de réfléchir à comment s’en aller. Pour se donner encore quelques nouvelles addictions, et s’attacher à cet endroit. C’est un parasite, le garçon. Une tique. Il s’est accroché à la peau de Cassandre, et il ne parvient même plus à le lâcher.  C’est des coups qui partent trop facilement. Pour défouler ses muscles endormis et endoloris. Pour cerner d’hématomes la peau de son amant. Pour envoyer sur les murs quelques éclaboussures de sang. Pour se sentir vivant. Lorsque le liquide coule sur la peau en sillons. Lorsqu’il s’étale en fines gouttes sur la moquette du salon.  C’est celui qui ne veut rien comprendre. Une boule de mépris. Ça lui ferait plaisir de pouvoir mener le monde comme il en a envie. D’imposer ses valeurs, surtout à lui.  C’est une libido zéro. Qui tente de tuer ses désirs à la source. Monroe, il est tellement en colère contre Cassou et lui qu’il n’a plus envie d’avoir envie. Il ne veut plus qu’il le touche trop encore, ou qu’il dorme contre lui. C’est un caractère yo-yo. Moitié mort, moitié vivant. Qui ne s’éveille que de temps en temps. Tel un américain stéréotypé, qui reste allongé devant la télé. Parce que sans forêt pour s’évader, le monde dehors n’a plus tellement d’intérêts. C’est quelqu’un qui tente sans volonté. Il s’engage sans vouloir y arriver. Parce que ‘‘ça sert à rien’’, quand on lui impose quelque chose qu’il n’a pas décidé. C’est celui qui ne rit et ne sourit presque jamais. Parce qu’il n’y a rien pour joyeusement s’amuser. Sauf quelques masques ironiques, ou qui jubilent à l’idée de manipuler. C’est des rires nerveux. Moqueurs. Souvent forcés.  C’est l’insomnie qui t’attrape. Elle tue tes nuits. Tu as tenté de te battre contre elle. Contre les cauchemars et les rêves éveillés. Tu as tenté de t’assommer l’esprit avec les cachets. Un moment. Pendant quelques temps. Mais finalement, c’est resté. Tu crois que les nuits trop courtes ne parviendront jamais à t’abandonner. C’est des insultes à fleur de peau. Pour tenter de se démarquer. Pour bien montrer à Cassandre que, sa lâcheté, ça le fait chier. Que ça l’emmerde de l’aimer. Qu’il voudrait bien l’oublier, tout contrôler, et qu’il n’est pas capable d’y arriver. C’est un gars qui n’aime pas s’afficher aux autres. Surtout dehors. Pas avec Cassandre. Il ne lui  tient jamais la main. Il ne l’embrasse jamais. Il ne lui caresse jamais la peau. Pas en pleine rue. Pas quand il y a d’autres individus. C’est un de ceux qui s’enferment eux-mêmes dans une prison dorée. Sans comprendre qu’il suffit de pousser la porte d’entrée pour retrouver une certaine liberté.

   

   

Viens, on s’en va. Viens, on se tire de là. Montre-moi que tu es capable d’abandonner ton luxe. Montre-moi que tu veux vivre dans mon monde à moi. Viens, on ira sur les routes, on voyagera. On parlera ensemble, encore un peu. A nouveau.

Tu comprends rien.

J’en ai marre, de rester dans ce même canapé, avec un avenir un peu incertain. J’ai envie de retrouver ma liberté. J’ai envie de croire que je peux encore exister. Redonne-moi un peu d’espoir. Montre-moi au moins que je ne suis pas un salaud. Encore une fois. Une toute dernière. Je ne te demande que ça.

Tu m’écoutes pas.

Et je m’énerve, encore une fois. Je t’offre mes poings. Je me bats contre toi. Je crois que tu ne comprendras jamais vraiment la folle furie qui m’anime, dans ces moments-là. Toi, tu vas t’asseoir là, tu vas bégayer ton amour, et tu vas me murmurer que tu ne peux pas. Je t’entends déjà. Tu es là, capricieux, à me murmurer qu’elle est là, ta vie. Que tu y conserves les souvenirs de ta mère, que tu es obligé par ton père. J’ai envie de t’écraser entre mes doigts. Je me bats. Je me bats pour toi. Contre toi.

J’ai l’impression d’être un chien sauvage, avec toi.

Un pouilleux, un mal en point. J’ai l’impression que tu t’es mis en tête de m’obliger à la sédentarité. J’ai l’impression que tu cours après un conte de fée. J’ai l’impression que tu as peur de ce qu’il pourrait nous arriver.

Tu as peur de vivre là.

Pourtant, c’est stupide. Si on a peur, on s’en va. Si on a peur, on quitte les lieux. Avant de se faire bouffer. Mais non. Toi, t’es trop con, et tu as décidé d’attendre qu’ils viennent t’attraper. Jette ton argent. Oublie ça, on s’en va. Je te demande juste de venir avec moi. La peur te tue. Alors tu meurs. Tu meurs, et tu m’accables. Tu me reproches toutes ces choses. Comme si c’était de ma faute. Je voulais juste en profiter. Profiter de toi. Au départ, j’avais pas prévu de rester. Et il a fallu que tu te décides à m’attacher. Je te promets que je vais réussir à m’échapper.

Tu es vraiment trop con.

Alors, tandis que tu argumentais sur ta condition, j’ai enfoncé mes affaires dans un sac. Si tu ne me suis pas, c’est terminé. Si tu ne me suis pas, je ne reviendrais pas. J’aimerais te dire que nous, c’est terminé. J’aimerais te dire que nous sommes achevés. Qu’on est perdu, damnés. Que je ne ressens plus rien pour toi, même pas une once d’amitié. Je t’ai offert un dernier coup de poing en guise de baiser. Droit dans ton estomac. Je devrais te cogner la caboche. Je devrais t’exploser  la cervelle contre un mur. Peut-être que ça t’éclaircirait les idées.  

Je crois que tu ne me suis pas.

Tant pis. Je ne me retourne pas. Je te promets, j’en suis capable. Je vais courir, loin de là. Si tu ne me suis pas, tu me perdras. Cours. Cours si tu crois un tant soit peu en moi. J’ai tendu le bras. J’ai grimpé dans la première auto qui s’est arrêtée. Je veux aller tout droit. Loin de là. Je veux croire que je peux vivre, sans ton odeur à toi. Tu le sais, au fond de toi. Et moi, j’espère tout ça. C’est l’enfer, ou moi. Et ton enfer, c’est moi.

J’ai mon cœur en miette, à cause de toi.


   

Tu sais quoi ? Tu es le mec le plus stupide que je connaisse. Pourquoi tu as à peine daigné essayer ? Pourquoi tu as voulu qu’on arrête, et qu’on retourne à la sédentarité ?
J’arrivais à rire et sourire un peu.
Puis j’avais l’impression de respirer.
J’ai envie de te frapper.
J’imagine que tu as fait ça parce que ça te manquait.
Ça te manquait, nos engueulades. Nos cris, mon visage fatigué, les bouteilles d’alcools qui s’entassent au pied du canapé.

On avait une chance pour se rattraper.
Et toi, tu as tout fait foiré.

Je crois que j’ai retrouvé d’office ma place sur l’étagère, non ?
J’aime pas ici.
Ici, ça sent la pluie.
La pluie d’orage.
Je crois que le monde va bientôt éclater.
J’ai envie de m’en aller. De partir d’ici.
Tu comprends, ça ?
Même Douvres, c’était mieux que là.
Je ne me sens pas en sécurité.
C’est trop calme.
Trop doux.
Le matelas est trop mou.
Les angles trop contendants.
J’aime pas cette porte fermée, sans vision aucune sur l’extérieur.
Parfois, quand t’es pas là, je regarde la pluie qui tombe.
Jusqu’à ce que ça s’arrête.
Je me dis que ça s’accorde bien avec le monde gris béton dans lequel tu m’as ramené.
La seule verdure qu’on doit trouver, ça doit être des arbres qu’on s’est forcé à rajouter.
Pour se donner un petit côté écologique, tu sais.

Je veux bien comprendre que, notre road trip, c’était pas parfait. C’était pas tout rose. On n’était pas tous roses. Mais j’avais l’impression d’être ailleurs.
Pendant un moment, j’ai cru que je pourrais échapper à la violence.
J’ai cru qu’on pourrait aller écouter des histoires au coin d’un feu pendant encore quelques éternités.
Celles qu’on raconte avec une voix lente et douce.

Ici, y’a pas d’histoire.
Juste des gens pressés qui courent après le temps.
Pour rien faire, en plus.
Ca bouffe les autres.
Puis ils deviennent pareils. Des morts-vivants.
Maintenant, tu comprends pourquoi je t’engueule quand t’as oublié mes clopes ?
Tu comprends pourquoi je t’engueule quand tu te défonces la cervelle ?
Tu comprends pourquoi je frappe quand je suis épuisé depuis trop longtemps ?
C’est la vie ici.
Faut bouger.
Mais avec les autres. Faut bouger pour les autres.
Pour créer des histoires.
On s’efforce de se trouver une petite place, un petit trou, puis on se met à créer toutes ces histoires de quartier.
On sera de ceux qui veulent se cacher.
On sera de ceux qui font que de gueuler.
On sera de ceux qui explosent la vaisselle contre les murs en cherchant à se tuer.
On sera de ceux dont on voudrait bien se débarrasser.

Je crois qu’un jour, les voisins vont glisser un tuyau de gaz sous la porte pour qu’on se fasse oublier.

J’ai pas envie de comprendre pourquoi tu as fait ça.
Moi, je pense que celui qui a peur, c’est toi.
Tu as eu peur que j’arrive à t’aimer vraiment.
Si c’est de la haine que tu veux, je vais t’en donner.

   

   
   

Pseudo : Bad.Blood     Identité : femme     Âge : 18 ans     Personnage : inventé

Découverte du forum : via bazzart, il me semble     Fréquence de connexion : cinq jours sur sept     Votre avis sur Rose Hip : Plutôt sympa ! Le contexte et le design me semblent agréable, et le header change un peu de ce qu’on a l’habitude de voir, donc … (: