Nom : Eknāth     Prénom(s) : Laksha, "Shanti"     Âge : 23 ans     Date de naissance : 15 février 1991     Lieu de naissance : Bombay, Inde     Nationalité : Anglaise     Situation sociale : Moyenne     Sexualité : Hétérosexuelle     Vie amoureuse : inexistante     Emploi, études : Stripteaseuse et escort girl     Ancienneté à Rose Hip : cinq mois, mais elle a vécu 10 ans à Londres.

Pourquoi avez-vous décidé de venir vivre à Rose Hip ? Parce que j’en avais marre de bosser comme une dingue pour gagner trois francs six sous.  Disons les choses clairement, c’est un choix stratégique, il fallait que je sorte de ce cercle vicieux dans lequel je vivais depuis toujours.  Mes parents étaient pauvres, ils sont venus en Angleterre pour vivre plus aisément et quel a été le résultat ?  Ils vivaient un peu mieux qu’en Inde mais restaient dans une situation précaire.  Je n’ai pas fait d’études par manque de moyens, j’ai dû travailler très jeune pour gagner ma vie.  Survivre ne me suffit plus, je veux plus, devenir une femme convoitée, gagner de l’argent pour moi aussi vivre sans le stress des fins de mois difficiles.  Quand j’ai entendu parler de Rose Hip, j’y ai vu une chance de prendre mon destin en main et de ne pas attendre indéfiniment que la roue tourne.  Justement, si je voulais qu’elle tourne, je devais faire tout ce qu’il fallait pour ça.  Ce n’est pas en restant caissière que je vais devenir riche.  Je n’ai pas de diplôme, mais j’ai d’autres atouts et il est temps de les mettre en avant.  Voilà 5 mois que je suis ici, et croyez moi je ne regrette pas une seule seconde d'avoir pris cette décision !     Que pensez-vous de la Rosehaie, en toute honnêteté ? En toute honnêteté ?  Je ne cache pas que je suis à Rose Hip pour gagner de l’argent.  Mais ce n’est pas pour ça que je suis insensible à la misère.  Vous voyez, je la connais trop bien pour qu’elle ne me touche pas.  Derrière chaque visage, je me vois, je vois les membres de ma famille, des voisins, des amis restés en Inde.  La misère ne touche pas que des gens qui la méritent, beaucoup de ces gens travaillent dur pour s’en sortir.  Alors quand je peux les aider, je les aide.  Bien sûr je ne perds pas mon but de vue, je sais que je ne pourrai pas à moi seule changer les choses, mais un petit coup de pouce, de temps en temps, c’est bon aussi pour le karma.  Mon rêve c’est que ces habitations sociales soient rasées et que tout le monde ait droit à son propre cottage, mais ça, ça ne risque pas d’arriver de si tôt.  Vu la situation économique actuelle, le fossé se creuse de plus en plus entre la richesse et la pauvreté.  On dirait presque qu’on revient en arrière et j’avoue que c’est flippant.  En tout cas ne comptez pas sur moi pour juger ces gens, je n’ai aucun regard de mépris sur eux, plutôt de la compassion.     Comment vous définiriez-vous ? Détermination.  Voilà ce qui me caractérise le mieux.  Quand j’ai une idée derrière la tête, je vais jusqu’au bout, je ne laisse pas tomber.  Pour m’en sortir j’ai dû développer un caractère fort car seul les battants réussissent dans la vie.  A force de vivre dans la pauvreté, j’ai développé un amour certain pour l’argent et pour tout ce qu’il apporte.  J’aime les belles choses, je suis une vraie fille qui aime ce qui brille, qui aime se faire belle et séduire.  Ultraféminine, personne ne peut soupçonner que la jolie stripteaseuse que je suis sait se battre comme un homme !  Ca fait en effet  presque dix ans que je fais de la boxe, et croyez-moi il vaut mieux ne pas me pousser à bout si on veut garder toutes ses dents !  A côté de ça je suis aussi une excellente danseuse.  L’autorité ?  J’aime en avoir, c’est certain.  D’ailleurs je montre peu de respect, tout simplement parce que j’estime que peu de monde le mérite.  Par contre je sais garder ma place devant mes employeurs.  J’ai conscience qu’ils m’ont donné ma chance et m’ont permis d’être là où je suis aujourd’hui.  Travailler ne me fait pas peur, et contrairement à la grande majorité des autres escorts du club, j’accepte les petits contrats VIP, parce que je sais qu’ils rapportent beaucoup d’argent et que c’est tout ce qui m’intéresse.  De mon éducation, j’ai gardé un vrai sens de la religion.  C’est important pour moi, je m’y ressource beaucoup.  Le fait que je sois vénale ne veut pas dire que je ne peux pas faire preuve d’altruisme.  Au contraire, j’aime aider les gens dans le besoin et je le fais dès que j’en ai l’occasion.

   

   Si je fais le compte, j’ai énormément de chance d’être encore en vie.  Déjà parce qu’en Inde, quand une petite fille vient au monde, c’est presque un acte culturel de la tuer.  Une fille ça coûte cher, c’est une charge, il faut lui constituer une dot, alors qu’un garçon ça travaille, ça rapporte de l’argent, j’en passe et des meilleurs.  Ma chance aura été la malchance de ma mère, elle ne pouvait pas avoir d’enfant, du moins en théorie.  Alors cette grossesse était considérée comme miraculeuse, j’étais comme un don du ciel donc ils ne pouvaient pas me tuer.  

Bombay est une grande ville où les enfants n’ont pas de nom.  Ils traversent les rues, cirent les chaussures, vendent du chai, un café aux épices typique de l’Inde, transportent de l’eau.  A cinq ans je vendais du café.  Maman avait économisé pour me confectionner un joli sari et je me faisais déjà belle pour les autres.  J’affichais mon plus beau sourire pour les touristes, faisant des kilomètres pour les trouver.  Je savais qu’ils avaient de l’argent, et un dollar de pourboire représentait une véritable petite fortune !  J’avais une bonne bouille, ça marchait bien, je ramenais pas mal de roupies à la maison.  Enfin… Si on peut appeler ça une maison.

Ma ma jolie bouille, je n’allais pas la garder éternellement.  Les gens sont bien plus attendris par une petite fille de cinq ans que par une petite fille de dix ans.  Mon père a alors songé à me marier, il voulait me trouver un époux, estimait qu’il était temps et parlait de plus en plus de ce Adit qui cherchait une épouse.  Il avait au moins trente ans, j’étais terrifiée à l’idée de devoir épouser un homme aussi vieux et que je ne connaissais pas !  Papa répétait sans arrêt qu’il n’avait pas le choix, qu’il n’y avait plus d’argent, que je n’en rapportais pas assez et que maintenant il était obligé d’aller vendre son sang pour qu’on puisse manger.  J’étais désespérée, prête à m’enfuir s’il le fallait, mais heureusement la providence a bien voulu voler à mon secours.

C’est ma mère qui est revenue un jour de son travail de tisseuse avec cette information : le neveu de son amie Ishrat avait quitté l’Inde il y a cinq ans pour l’Angleterre.  Depuis il y vivait de façon illégale mais avait déjà réussi à envoyer à sa famille pas mal d’argent.  Il s’en sortait bien, avait un bon travail… Elle avait décrit l’Angleterre comme un véritable Eldorado à ma mère qui y voyait là la solution idéale pour résoudre nos problèmes.  Je ne sais pas comment elle a réussi à convaincre mon père, mais elle y est arrivée.  J’avais treize ans quand j’ai débarqué sur le sol anglais, des étoiles dans les yeux et une furieuse envie de me battre pour pouvoir moi aussi devenir quelqu’un.

   Est-ce que la situation s’est améliorée ?  Oui, dans le sens où ça ne pouvait pas être pire qu’en Inde.  Mes parents ont fait une demande pour obtenir la nationalité anglaise, mais ce genre de procédure pouvait durer des années.  En attendant, j’apprenais la langue.  Je passais des heures à regarder la télévision juste pour m’imprégner de l’accent, des mots…  Niveau accent j’en ai encore un très prononcé aujourd’hui, mais pour les mots, je suis fière de dire que j’ai appris plutôt vite.  Mes parent quant à eux galéraient, ils étaient bien contents de m’avoir avec eux quand ils allaient acheter quelque chose ou recevaient un courrier.

Maman faisait des ménages, papa faisait des petits boulots à droite et à gauche, quant à moi j’avais intégré un programme de remise à niveau.  Je ne savais ni lire ni écrire et avais beaucoup de retard à rattraper.  Ici la vie était tellement différente de celle que je connaissais en Inde… Très structurée, tout devait aller vite, s’organiser.  Je découvrais tout ça et tentais de m’y faire, je savais que je n’avais pas le choix et que mon avenir en dépendait.  J’avais la chance d’être jeune, tout était encore possible pour moi.  La preuve, j’avais échappé à ce mariage qui me faisait si peur.  Adit avait trouvé une autre épouse et moi je ne comptais pas me marier de si tôt, ça n’était pas dans mes projets.  Je vivais en Angleterre à présent, ici les règles étaient différentes et j’en étais ravie.

Le premier refus de naturalisation est arrivé deux ans après notre arrivée en Angleterre.  Comme ils avaient le droit de faire appel de la décision, mes parents en ont déposé un.  Mais l’année suivante, c’est un refus définitif qui est arrivé : on devait retourner en Inde, nous étions officiellement des illégaux.  J’ai cru que le ciel me tombait sur la tête.  Retourner là-bas ?  A nouveau vivre dans la misère ?  A coup sûr cette fois je n’y échapperais pas, on allait me trouver un époux et ça je le refusais catégoriquement.  Alors je me suis enfuie.  J’ai tenté ma chance, me suis faite discrète pour échapper à la police.  Tandis que mes parents retournaient dans leur pays d’origine, à seize ans j’ai dû me prendre en charge et devenir adulte.  Mais j’avais connu pire n’est-ce pas ?  Je suis une fille née dans une famille pauvre en Inde et je suis toujours vivante, en bonne santé et célibataire.  Il n’y avait rien que je ne pouvais combattre.

  Si vous pensez que les choses ont été faciles par la suite alors vous vous trompez.  Des galères, j’en ai connu et plus qu’une !  Je ne savais pas toujours où dormir, être clandestin signifiait vivre dans la précarité à nouveau.  Mais mon pays d’adoption n’avait rien à voir avec mon pays d’origine où les droits des femmes et des enfants sont bafoués.  J’ai fait de bonnes rencontres, des gens qui travaillaient avec les sans papiers pour leur permettre de monter un dossier solide et d’ainsi obtenir la nationalité anglaise.  Je me rendais vite compte que je plaisais aux hommes, ceux qui avaient de l’argent étaient des cibles faciles.  Il suffisait que je sois « gentille » avec eux pour qu’ils sortent les billets afin de me faire plaisir.  

J’ai tenu comme ça pendant un bon moment.  Obtenir la nationalité anglaise est un véritable combat que j’ai mené avec acharnement et quand l’occasion se présentait de faire l’un ou l’autre petit boulot, je ne ménageais pas mes efforts.  D’ailleurs au vu du travail que j’effectuais, mon salaire était toujours bien bas.  Ca me révoltait, je me disais qu’à ce train là non seulement je ne serais jamais riche, mais en plus je n’aurais même pas une vie confortable.  Heureusement pour moi j’ai fini par obtenir cette nationalité que j’attendais tant, je pouvais à présent travailler de façon officielle, j’allais certainement bien mieux gagner ma vie, non ?

Ou pas.  J’avais droit à un logement social, ce qui n’était déjà pas si mal.  J’ai d’abord travaillé comme serveuse, dans un café puis dans un restaurant indien de la capitale, puis j’ai trouvé un boulot de caissière qui avait l’avantage d’être en CDI et temps plein.  Toujours pas la fortune, je ne gagnais pas de quoi vivre mais de quoi survivre !  Mes parents m’écrivaient de temps en temps pour me donner des nouvelles du pays, ils étaient soulagés que je puisse rester en Europe et même si c’était difficile, je l’étais aussi.  Ca valait mieux qu’un mariage arrangé… Tout valait mieux que ça !  Même si je ne savais pas de quoi serait fait demain, je préférais les rues de Londres à celles de Bombay, je ne voulais plus jamais retourner là-bas.

Il y a six mois de ça, j’ai entendu parler de Rose Hip.  On en parlait comme de l’endroit de la dernière chance pour certains, d’une vie nouvelle pour d’autres.  Un espèce d’Eldorado en quelque sorte, mais n’était-ce pas ce que mes parents pensaient trouver en venant en Angleterre ?  Quelques semaines de réflexion et je décidais de tenter ma chance, tout simplement parce que si je restais là, dans cette vie qui ne me convenait pas, je n’irais jamais nulle part et je n’avancerais jamais.  J’ai fait mes valises direction Rose Hip il y a cinq mois de ça.  C’était risqué, je n’avais rien, ni argent, ni logement… Rien du tout.  Pourtant c’est à mon arrivée là-bas que mon destin a vraiment basculé, quand j’ai rencontré Sven.

Vous pensez à une histoire d’amour ?  Vous vous trompez.  C’est simplement lui qui m’a prise sous son aile quand j’ai débarqué.  Une rencontre fortuite, une discussion et il me proposait de me loger chez lui le temps que je me retourne.  On s’est rapprochés au fil du temps, devenant amis.  J’ai beaucoup de respect pour lui, je lui suis infiniment reconnaissante de ce qu’il a fait pour moi sans me connaître et surtout sans essayer de profiter de la situation !  Quand je lui ai parlé de mes talents de danseuse, il m’a proposé de faire un essai pour son club, le Mystic Club.  Devenir stripteaseuse, je n’y avais jamais vraiment pensé.  Escort encore mois.  Mais pourquoi pas après tout ?  J’ai été engagée et depuis je fais des étincelles… Les clients m’adorent, je suis celle qui rapporte le plus à la boîte et enfin ma situation financière s’améliore !  Au bout de cinq mois je vis encore dans une habitation sociale, mais au vu de ce que j’amasse, j’espère pouvoir déménager bientôt.  Pour ça j’accepte des « extras » pour des clients qui veulent passer quelques heures agréables avec moi… J’aime ce que je fais, je ne voudrais pas faire autre chose.  A présent on me connaît sous le nom de « Shanti », je suis libre, maîtresse de mon destin et bien décidée à continuer à faire ce qu’il faut pour qu’il soit brillant.

   

   
   

Pseudo : Pimkie     Identité : Une petite marmotte délurée     Âge : 28 ans     Personnage : scénario de Sven

Découverte du forum : Bazzart     Fréquence de connexion : 7/7     Votre avis sur Rose Hip :