(lisbeth) beauty queen on a silver screen, living life like i'm in a dream.

29/05/2014

lisbeth et nadia

i could lift you up, i could show you what you wanna see and take you where you wanna be. you could be my luck even if the sky is falling down, i know that we'll be safe and sound.

Il était samedi mais malgré que ce soit le week-end, je m'étais levée tôt. La plupart des gens profitaient du samedi pour faire la grasse matinée et c'était plutôt mon habitude, à moi aussi, mais pas aujourd'hui. J'avais des tonnes de choses à faire et j'avais profité du fait que pour une fois, mon vendredi soir avait été très calme. Enfin, calme n'était pas l'adjectif le plus adéquat. La soirée avait été très éprouvante. J'avais du la passer avec mes grands-parents et mon père à l'opéra. Le spectacle ne m'avait pas déplu mais j'aurais préféré n'y aller qu'avec mon père. Mes grands-parents avaient été exécrables avec le petit personnel au restaurant et avaient fait un scandale car il y avait une queue immense à l'entrée de l'opéra, nous avions du attendre dehors sous la pluie. J'avais essayé de m'éloigner le plus possible d'eux mais leur aura négative semblait pourrir l'atmosphère où que j'aille. J'avais la ferme intention de réviser ce matin parce que malgré mes quelques facilités, je voulais vraiment mettre toutes les chances de mon côté pour cette fichue mention. Pour les maths, je ne me faisais pas de réels soucis. C'était l'une des matières avec le plus gros coefficient vu que c'était ma spécialité mais c'était également là où je savais que je réussirais sans trop de problèmes. Cela avait toujours été l'une de mes matières préférées. Par contre, je n'en dirais pas autant de la partie travaux pratiques aussi bien en chimie qu'en svt. Je n'avais jamais été super forte à ça, mes dessins d'observations avaient beau être très réussi, le reste était à la limite du catastrophique. Du coup, en essayant de m'appliquer, je mettais toujours deux fois plus de temps que les autres. J'étais tellement prise dans mes révisions que pour le déjeuner, je fis mon propre sandwich que je mangeai dans ma chambre. Si j'avais décidé de bien avancer ce matin, c'était parce que le reste de mon week-end allait être très chargé. En effet, j'avais un tas de rendez-vous prévus et je n'allais pas tarder à me préparer pour me rendre au premier, à Londres.

Les rues de Londres, en particulier Oxford Street avec Lisbeth, je le sentais déjà que ça allait être génial. J'adorais Lisbeth. C'était le genre de fille que j'aurais adoré avoir pour sœur aussi bien pour rigoler que pour parler de pleins de trucs et accessoirement, pour voler pleins de trucs dans sa garde-robe. Elle dégageait beaucoup de charme et de classe, en même temps, de la part d'une attachée de presse pour une maison de haute couture, je ne m'attendais pas à moins. Elle était gentille avec moi et surtout, on avait une sorte de mission en commun. J'avais cru comprendre qu'elle voulait en savoir plus sur la Rosehaie hors c'était exactement ce que je cherchais aussi. On a pas souvent vu d'aventurières en escarpins Prada mais il y avait une première à tout, à nous deux, on lançait un nouveau concept. Pour la rencontrer, je choisis une blouse blanche avec une jupe droite noire, c'était des habits assez classes et facile à enlever s'il fallait faire des essayages. Je voulais me montrer aussi élégante qu'elle ou du moins, ne pas trop lui faire honte. Je pris mes bijoux habituels et mon sac fétiche Céline, mis ma veste et appelai le chauffeur de mes grands-parents. Il arriva dix minutes plus tard et m’accueillit avec un grand sourire que je lui rendis avant de monter dans la voiture.

Sur la route, j'envoyai un message à Lisbeth lui signalant que je n'allais pas tarder à arriver sur Oxford Street, devant le plus grand Starbuck, comme convenu. Il faisait beau, ça faisait du bien. C'était surprenant, surtout avec la journée pluvieuse qu'avait été hier. Le mauvais temps pouvait gâcher une après-midi de shopping même si ce n'était pas le principal but de notre rendez-vous. Le chauffeur me déposa un peu avant Oxford Street et après l'avoir salué, je pris la direction de la rue piétonne. Il y avait du monde, c'était normal, nous étions samedi après-midi et cela ne me dérangeait pas du tout. Tout le monde voulait profiter du beau temps. Pour un pays réputé pluvieux, je n'avais jamais trouvé ça excessif, la pluie, en Angleterre ou même ici, à Londres. Au bout de cinq minutes de marche à peine, j'aperçus Lisbeth qui venait elle, de la direction opposée. Elle ne me vit pas tout de suite et s'arrêta pile devant le Starbuck. J'arrivai enfin et l'interpellai : « Eh, Lisbeth ! » Mes lèvres esquissèrent un sourire et je m'approchai. « Comment tu vas ? » Je me sentis un peu mal à l'aise parce que je ne sus pas si je pouvais lui faire la bise ou non. On ne se connaissait que depuis peu, cela pouvait sembler dépasser. Mais peu importe, je ne réfléchis pas plus longtemps et vint vers elle lui, coller ma joue contre la sienne et embrasser l'air à ses oreilles. « Tu avais prévu quelque chose de spécial ? Parce que sinon, ce que j'te propose c'est d'aller marcher un peu, voir si y'a des choses qui t'intéressent et après prendre un verre quelque part ? » En attendant sa réponse, je sortis mon téléphone afin de prévenir mon père que je ne mangerais peut-être pas à la maison ce soir. Je n'avais pas envie qu'il s'inquiète de ne pas me voir rentrer. Même s'il n'était pas sur-protecteur, on avait installé une relation basée sur la confiance mutuelle et tout semblait bien fonctionner pour l'instant. Tour dépendrait de ma sortie avec Lisbeth, mais si jamais cela finissait assez tôt, je profiterais sûrement d'être à Londres pour rendre visite à ma petite maman chérie. Mais maintenant, la seule chose dont j'avais envie c'était d'aller flâner dans les boutiques, surtout mes favorites. Être accompagnée de quelqu'un comme Lisbeth, c'était une sorte d'honneur. J'espérais vraiment qu'elle puisse me donner quelques conseils mode ou qu'elle partage ses goûts avec moi, ce n'était pas donné tous les jours une occasion pareille !

love.disaster

EVERYTHING ABOUT ME & MY LIFE · 29/05/2014

nadia et lisbeth

i could lift you up, i could show you what you wanna see and take you where you wanna be. you could be my luck even if the sky is falling down, i know that we'll be safe and sound.

Les samedis après-midis étaient sûrement les seuls moments de la semaine que Lisbeth appréciaient réellement. C’était simple, comme pour tout le monde, c’était le début du week-end et week-end rimait avec détente et farniente. Jusque-là rien de bien compliqué ni même de diablement étrange, il faudrait être sacrément atteint pour vouloir pousser la réflexion plus loin ou pour venir s’en indigner. Sauf que lorsque l’on connaissait le personnage qu’était Lisbeth, il était vrai que l’on pouvait s’attendre à tout. Après tout, la brune était une femme d’action, une femme qui ne se laissait jamais marcher sur les pieds et qui préférerait crever plutôt que de se complaire dans une routine malaisée et barbante à souhait. C’était pour cette raison qu’elle s’arrangeait pour avoir des semaines suffisamment chargées pour s’autoriser des samedis plus ludiques. Et il fallait au moins reconnaitre que pour l’instant, ce rythme de vie lui allait plutôt bien. Enfin disons que tant qu’elle arrivait à gérer sur tous les fronts, elle ne pouvait nullement se plaindre et sa petite vie d’apparence sans embûches était à l’abri de sa vie…plus mouvementée. Se lancer dans le trafic de drogue était dangereux pourtant, sacrément suicidaire même, mais elle s’en fichait. Après tout, elle ne vivait que pour ça, pour repousser ses limites en se cachant derrière des motivations vaseuses qu’elle-même ne croyait qu’à moitié. Et puis en définitive il n’y avait que Lennon qui connaissait la vérité – au même titre qu’elle connaissait chaque parcelle de son existence depuis le moment où elles avaient poussé leur premier cri ensemble – mais même elle n’arrivait pas à la raisonner pour qu’elle arrête son petit business illégal dans la Rosehaie. Sauf qu’une fois encore, la complexité du personnage faisait irruption et les maigres tentatives de sa jumelle finissaient souvent en engueulade avec des « tu n’as pas à me dire ce que j’ai à faire » ou des « je ne t’ai jamais demandé de me couvrir » ou enfin des « je sais ce que je fais, ne t’inquiète pas ». Rien de bien concluant pour l’arrêter en somme. Parmi les autres personnes au courant de la double vie de Lisbeth, il y avait Nadia – enfin Nudie pour les intimes. La jeune adolescente l’avait croisée dans la Rosehaie en plein business et avait vite fini par lui faire comprendre que des chaussures Jimmy Choo, du parfum Chanel et un sac Prada n’étaient pas vraiment monnaie courante dans le coin et qu’elle était largement grillée si elle voulait passer inaperçue. Autant dire que ça avait plutôt mal démarré entre les deux mais la néerlandaise avait fini par voir en Nudie une jeune femme intelligente avec un fort caractère, une fille agréable qui était bien loin d’être comme les autres demoiselles de son âge et surtout qui pouvait lui apporter beaucoup plus qu’elle ne l’avait pensé au premier abord. Autant dire que ça faisait pas mal de bon argument pour la considérer comme une alliée ! C’était d’ailleurs avec Nudie que Lisbeth avait rendez-vous ce samedi après-midi-là. Rien de bien exceptionnel de prévu au programme, une simple journée shopping entre filles qui promettait d’être fort sympathique autant pour elle que pour leur compte en banque respectif.

Les rues de Londres en cette journée ensoleillée promettaient d’être très largement fréquentées. Avec les beaux jours qui revenaient, ce n’était pas étonnant de voir les londoniens et les banlieusards se ruer dans la capitale pour profiter un petit peu de l’air de la ville. Et ça se comprenait tellement facilement, Londres offrait de multiples possibilités d’évasion. Ce fut sur de telles pensées positives que Lisbeth avait quitté Rose Hip de bonne heure pour se rendre sur Oxford Street devant le Starbucks principal, lieu de rendez-vous qui avait été convenu avec Nudie. Comme il fallait s’en douter, les rues étaient pleines à craquer et la jeune femme avait eu un mal fou à se frayer un chemin sans se faire écraser par la foule qu’elle s’était contentée de regarder avec un regard supérieur. Nudie avait plutôt intérêt à arriver bientôt parce que clairement à ce rythme-là elle allait finir par se faire piétiner, et par des chaussures bas de gamme en plus de cela. « Eh, Lisbeth ! » La voix de la jeune Postlewaiste arracha un soupir de soulagement à la brune qui ne put que répondre à son sourire. « Comment tu vas ? », lui demanda-t-elle ensuite la jeune fille en venant lui faire la bise. « J’avais oublié à quel point Londres pouvait collecter à ce point des mouvements de foule ! Qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour l’appel de la mode », répondit-elle à sa question en lui souriant de nouveau. « Ça peut aller, pas mal de boulot aussi bien chez Chanel que dans la Rosehaie mais je ne vais pas m’en plaindre. Il faudrait que je réorganise quelques points d’approche dans ce foutu quartier d’ailleurs. Et toi comment ça va ? », reprit-elle ensuite sur le même rythme. « En tout cas, j’aime beaucoup ta tenue, tu vas faire des ravages et en inspirer beaucoup ! », la complimenta-t-elle avec sincérité. S’il y avait bien un domaine dans lequel Lisbeth était calée, c’était bien celui de la mode. Alors autant dire qu’elle ne manquait pas une seule occasion pour donner son opinion sur la question dès lors qu’il y avait du bout goût qui se présentait sous ses yeux. « Tu avais prévu quelque chose de spécial ? Parce que sinon, ce que j'te propose c'est d'aller marcher un peu, voir si y'a des choses qui t'intéressent et après prendre un verre quelque part ? » La brune s’autorisa un regard furtif sur Oxford Street pour repérer les lieux avant de donner une quelconque réponse. A première vue, ce n’était que des boutiques abordables pour le commun des mortels avec peut-être des magasins un peu plus distingués éparpillés dans toute la rue, ça devrait le faire. « Eh ben écoute, ça me parait pas mal. T’avais des idées de boutiques en tête avant de venir ? Je t’avoue que j’ai un peu perdu la main. » Non pas qu’elle ne faisait plus les boutiques – la bonne blague – mais avec son boulot dans l’une des plus grandes maisons de haute couture qui puisse exister et les avantages qui en découlaient…elle n’avait juste plus la même approche des boutiques qu’avant. « Mais ça me fait plaisir de me rattraper, je vais jouer les personal shoppers avec toi ! Enfin, tu n’en as pas vraiment besoin d’après ce que j’ai pu voir mais on va en faire abstraction pour le moment. Je suis toute à toi ma jolie. »

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