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 The Way Old Friends Do (Pandora)

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Heraklion Applewood
▲ I'm Heraklion Applewood

wildfeline
LETTRES D'AMOUR : 68
DATE D'ARRIVEE : 06/06/2014
AVATAR : Sebastian Stan
ÂGE DU PERSONNAGE : 26 ans
JOB, ETUDES : Architecte exploité trouvant le temps d'écrire des articles de Psycho quand il ne donne pas des cours de soutien à la Rosehaie
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MessageSujet: The Way Old Friends Do (Pandora) The Way Old Friends Do (Pandora) EmptySam 21 Juin - 21:00



The Way Old Friends Do
Heraklion avait beau adorer les gamins du centre, il fallait reconnaître que se lever à huit heures tous les samedis matin, c'était parfois… inhumain. Surtout lorsque Gaïa insistait le vendredi soir pour qu'ils aillent 'boire un verre, juste un', alors qu'elle savait pertinemment qu'ils ne boiraient jamais un seul verre, et qu'il travaillait le lendemain. Sans doute était-ce sa façon à elle de lui faire savoir qu'elle désapprouvait ses choix de vies (par là nous entendrons donner des cours de soutien à la Rosehaie, et non pas sa sexualité, ou sa coupe de cheveux, ou le fait qu'il ne buvait que du thé, jamais de café). Il finissait toujours par lui dire oui, parce que comment pouvait-il lui dire non, c'est de Gaïa que nous parlons ici. Alors il prenait une bière, juste une, parce que c'était une valeur sûre. Mais Gaïa trouvait toujours le moyen de faire apparaître des shots sur la table. Alors, il prenait un shot. Et un autre. Et avant qu'il ne s'en rende compte, il passait une bonne soirée, une super soirée, et le lendemain matin, c'était un cauchemar. C'était dans ses moments là qu'il envisageait sérieusement de se servir une tasse de café. Il détestait ça, le goût était trop fort, trop amer. Mais il était toujours à deux doigts de plonger dans la cafetière la tête la première.
Gaïa, elle, dormait encore du sommeil du juste (juste, tu parles !), et Heraklion devait traîner sa carcasse dans la ville.

Il avait bien essayé de prendre sa voiture pour aller jusqu'à la Rosehaie. Le résultat avait été des plus déplaisants. Sa Porsche s'était vue délestée de ses jantes, le rétroviseur était sur le sol, en éclat, et la peinture était rayée, le capot enfoncé. Du vandalisme comme on en voyait à la télévision, mais qu'il n'avait jamais eu le déplaisir d'observer en main propre. Il se souvenait encore avoir soupiré, longuement, avant d'abandonner l'idée de jamais prendre sa voiture le samedi matin. À la place, il marchait. C'était plus long, mais pas plus déplaisant (et au moins, sa précieuse Porsche n'avait plus à souffrir de la haine viscérale entre les habitants de la Rosehaie et ceux des beaux quartiers de Rose Hip).

Il faisait frais, ce samedi là, et Heraklion savait que s'il ne partait pas dans les dix prochaines minutes, il serait en retard pour le cours de mathématiques. Il n'y avait pas grand monde au centre, il fallait le reconnaître, quelques jeunes poussés par leurs parents, d'autres qui s'étaient vus donné cette alternative par un juge pour enfants, et de rares âmes travailleuses qui voulaient sincèrement s'en sortir. Mais ce n'était pas parce qu'il n'avait pas beaucoup 'd'élèves' qu'il pouvait se permettre d'arriver en retard (même si eux se le permettaient, surtout ceux qui n'étaient pas ici de gaité de coeur). Quel exemple donnerait-il aux jeunes de la ville, mm ?
Sa douche n'acheva pas de le réveiller, son jean lui collait à la peau car il avait à peine eu le temps de s'enrouler dans une serviette, et il avait déjà mis son t-shirt Captain America la semaine dernière (oui, il avait également abandonné l'idée des costumes quand il se rendait à la Rosehaie. Son portefeuille délesté de soixante livres et de sa carte bleue lui avaient suffit en guise d'avertissement).

Il y avait encore moins de monde que la semaine dernière : seules les âmes travailleuses avaient fait le déplacement ce matin là. Il sourit à Camille, tapota le sommet du crâne d'Emma, et cogna son poing contre celui de Marc. Ils n'avaient pas le même âge, n'étaient pas dans les mêmes classes, et ça rendait son travail parfois difficile, mais il avait réussi à trouver un système pour s'occuper correctement de chacun des élèves. Ça marchait pour lui, ça marchait pour eux, et les notes qu'ils lui rapportaient, sourire aux lèvres, transpirant la fierté, en étaient la preuve.

L'heure passa, les élèves quittèrent la salle sur les coups de dix heures trente, et le temps qu'il range ses affaires et corrige les devoirs des trois terreurs, il était déjà onze heures vingt. Son estomac criait famine, et ses papilles gustatives menaçaient de se révolter s'il devait boire une seule autre gorgée du thé immonde qu'ils servaient dans la machine près de l'entrée. Il soupira, passa une main sur son visage, et rangea ses affaires, avant de glisser la lanière de son sac sur son épaule, et de déguerpir d'ici. Le cours d'anglais était assuré par une jeune étudiante qui cherchait de l'expérience pour remplir son CV pour les trois prochaines semaines encore, et il devait avouer que si les élèves lui manquaient (juste un peu), il n'était pas mécontent de pouvoir aller déjeuner.

Il erra dans les rues de la Rosehaie quelques minutes, cherchant un… établissement qui ne criait pas 'Non Respect du Code Sanitaire'. Il finit par opter pour un fish and chips, parce qu'il y avait peu de chance que ce soit pire que ce que l'affiche promettait (c'était du poisson, des frites, de l'huile de friture et du vinaigre, il y avait peu de chose que ce qu'il allait manger soit pire que ça). Le papier journal dans lequel le tout avait était emballé lui noircissait à peine les doigts, c'était un point positif, un énorme point positif.

Il venait à peine d'enfourner une poignée de frite - brûlantes et vinaigrées - dans sa bouche, quand son regard fut attiré par une silhouette, sur sa droite. Et oui, c'est important de le mentionner, car la silhouette était féminine, et il n'avait pas pour habitude de suivre des yeux une femme dans la rue. Si vous voyez ce que je veux dire.
Son estomac se tordit (une voix au fond de sa tête s'interrogea sur sa précédente certitude quant à la possibilité du 'pas pire que ce qu'ils déclarent'), et il fit deux pas pressés vers l'avant, comme pour se lancer à la poursuite de la jeune femme. "Iseult !".

Bon, et bien, si ce n'était pas elle, il aurait juste l'air ridicule, ce ne serait pas une première.
scarlet.letter

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MessageSujet: Re: The Way Old Friends Do (Pandora) The Way Old Friends Do (Pandora) EmptyMer 25 Juin - 8:38



The Way Old Friends Do
Pandora avait beau être sociable, elle gardait peu d’ami. Peut être parce qu’elle avait un problème de confiance, et parce que souvent, trop souvent elle ne comptait que sur elle. Elle c’était plus simple. Elle surtout elle savait qu’elle tiendrait parole. Elle avait beau croire en l’homme, vouloir lui faire confiance, et espérer, que si on montre le chemin, ils seront nombreux à choisis le bon et à suivre, elle ne l’avait encore jamais vu de ses propres yeux. Alors c’était difficile. Les amis venaient et partaient. Et le plus souvent c’était elle qui se détachait, qui passait à autre chose, qui maintenant malgré elle des distances qu’elle jugeait nécessaire à sa propre survit. Par ce que ça vie était affaire de survit. Depuis qu’elle était née. Depuis qu’elle avait pointé son bout de nez princier-boueux dans la Rosehaie. Qu’elle idée dirait-on. Mais c’était tout ce qui faisait ce qu’elle était. Ce paradoxe, ce bordel ambiant, cette boite de pandore. Et la boite, elle avait gardé, de son passé solitaire, la méfiance évidente à l’égard des autres. Mais les quelques uns, les peu, ceux qu’elle gardait malgré tout, dans un coin de la tête, dans un coin du coeur ou n’importe ou, quelque part simplement, en attente ou présent, il suffirait probablement d’une étincelle, d’un rien pour déclencher l’évident. Parce que la boite, elle n’oubliait rien. Ni les maux, ni la souffrance, ni les étincelles de joie, celle qui mettent le feu au poudre.

Pandora n’était pas rentrée de la nuit. Ca lui arrivait rarement. Bien sûr elle sortait, passait quelques soirées au bar, et sortait même régulièrement en boite. Elle filait parfois à Londres, en fraudant et se fondait, l’espace de quelques heures dans une foule qui ne savait rien d’elle, n’imaginait rien, et lui payait tout ce qu’elle pouvait bien vouloir boire. Mais elle rentrait. Elle se faisait payer le taxi, elle prenait le premier train, en fraudant, et elle rentrait. Elle rentrait parce qu’aucun lieu était mieux que chez elle, et que peut importe combien de temps pouvait durer ses petits temps d’évasion, elle devait retourner au racine. Peut être aussi parce qu’elle se connaissait un peu, qu’elle avait la fuite en avant facile, et qu’elle n’avait pas grand chose qui la retenait, ici. Pas grand chose mise à part ce qu’elle avait commencé, ce qu’elle s’était jurée mentalement de finir. Alors rentrer chez elle, c’était s’assurer qu’elle tiendrait sa promesse, que dans un moment de faiblesse, dans un moment d’abattement elle ne mettrait pas les voiles. Mais elle n’était pas rentrée de la nuit. Elle n’avait pas fuit. Elle avait erré, longtemps. Non elle avait cherché, elle avait cru avoir une piste, elle avait cru qu’il suffirait de faire ce qu’il faudrait. Faire ce qu’il faudrait. C’est avilissant rien que dans la syntaxe. On ne veut jamais faire ce qu’il faut. Ici il ne faut jamais rien de bon aussi. Elle avait cru qu’elle aurait enfin quelque chose. Enfin quelque chose de plus que ce flou. Sur son père. Et puis non. Echec. Salissure. Ce qu’il faut n’a pas suffit. Enflure. Alors elle avait erré. Errer pour éteindre sa rage, errer pour se calmer, errer pour ne pas rentrer comme ça à Alma, errer pour penser. La vengeance est un plat qui se mange froid, et la liste des promesses de Pandora s’allongeait doucement, s’assurant de la garder ici le temps d’une petite éternité.

Pandora n’était pas rentrée de la nuit. Elle avait du rentrer sous les coups de neuf ou dix heures. Elle était poisseuse et fatiguée. Alma avait essayé de crier, de montrer son inquiétude, mais le visage froid et mort de Pandora l’en avait vite dissuader. Elle s’était mise au petit soin, elle avait jouer avec un pantin désarticuler qui s’efforçait de faire des sourires sous les chatouilles. Et puis la douche l’avait activé. Elle avait perdu le teint blafard, le teint cadavre. Le petit déjeuner lui avait arraché un sourire. Alma s’était estimée satisfaite, elle n’avait rien demandé de plus. Elle n’avait presque pas osé ouvrir la bouche. C’était rare, Alma qui ne parlait pas. Mais elle avait du comprendre. Elle n’avait pas vraiment bougé d’ici, alors elle connaissait, les nuits mensonges, les nuits cauchemars. Elle parlerait ce soir, elle réagirait lorsque l’eau aura un peu couler. De temps en temps Alma savait lâcher du lest.

Pandora avait filé sur les coups de midi. Habillé simplement, un short en jean, un t-shirt blanc et une veste en jean. Un peu vieille, un peu usée, qui datait de Paris. Mais elle était belle, cette veste. Et elle avait beau lui rappeler beaucoup de sale chose, c’était elle, cette veste. C’était difficile de la lâcher. Elle était sortie pour la vengeance. Et la vengeance commence toujours par un acte de paix, par une réconciliation. Par un cadeau, éventuellement. Un cadeau empoisonné, un de ceux qui vous ment et qui vous trompe. Une promesse que l’on pourra dormir sur nos deux oreilles. Et Pandora était douée en cadeau. Elle était bonne pour les faux sourire, les fins mensonges. Tant qu’elle n’avait pas à tenir trop longtemps.

Elle ne tarda pas à passer devant un Fish & Chips. Elle passa sans regarder. Elle ne s’attardait jamais devant les restaurant de la Rosehaie. A part les quelques qu’elle connaissait bien, et dont elle connaissait personnellement le propriétaire, elle n’y mettait pas les pieds. Il y avait trop d’approximation qui peuvent vous êtes fatale dans le quartier. Pourtant alors qu’elle allait disparaître elle entendit une voix derrière elle.

« Iseult ! »

La voix, dans un premier temps, ne lui rappela rien. Mais c’était le prénom employé qui l’avait interpellé. Ici on l’appelait Pandora. Pas parce qu’elle préférait. Elle avait toujours aimé Iseult. Mais c’était trop princier, trop français, c’était pesant à porter ici. Pandora était plus passe partout, pas forcément plus discret. Et puis à choisir entre l’amoureuse suicidaire, et la boite de tous les maux, son choix était vite fait. Donc personne de la Rosehaie ne l’appellerait Iseult. Et ça faisait bien deux ans qu’elle n’avait pas dit, et entendu ce prénom. La surprise ne pouvait qu’être bonne. Quoique… Mentalement elle fit défiler les visages de son passé, tout ceux qui se prendrait un poing magistrale dans la figure si jamais ils osaient l’aborder comme ça, l’air de rien, chez elle. Elle se retourna tout de même, se préparant mentalement à armer son bras. Quand elle vit le visage de l’homme, toute la pression de ses muscles se relâchèrent instantanément et elle sourit franchement. Elle éclata presque de rire tant c’était évident. Enfin pas évident de le voir ici à la Rosehaie, mais tout de même. De tous les visages du passé, il était celui qui avait le plus ça place entre ses murs. Enfin non, mais celui qui était le plus près en tout cas.

« H. »

Souffla-t-elle en souriant avant d’aller le prendre dans ses bras. Elle n’avait pas réfléchit. A l’époque, elle ne devait pas être aussi démonstrative. Les coups de Voltaire avait rendu son corps douloureux, et elle n’appréciait guère le contact humain. Elle s’était guérie de ses peurs, à force, grâce à Arty entre autre.

« Dis-donc, tu t’encanailles ! »

Il n’y avait pas de pétard, elle savait d’où il venait, elle connaissait vaguement sa famille, elle savait qu’entre leur deux comptes en banque il n’y avait pas de comparaison.

« T’es entrain de déjeuner ? T’as peur de rien dis moi ! »

Elle sourit. Entre sa tête de se matin et son sourire brillant maintenant, la non plus il n’y a pas de comparaison, ça fait du bien à voir.
scarlet.letter

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MessageSujet: Re: The Way Old Friends Do (Pandora) The Way Old Friends Do (Pandora) EmptyMar 1 Juil - 21:35



The Way Old Friends Do
Heraklion se demanda un instant s'il n'avait pas rêvé, ou halluciné, lorsque la jeune femme ne s'était pas arrêtée, pas retournée. Pas sur le coup. Mais il en était sûr, il en était certain. Ça n'pouvait être qu'elle. Iseult-Mary, prénom difficile à oublier - ce qui lui allait bien, elle n'était pas le genre de fille que l'on oubliait, même si les contacts s'étaient effilochés au cours des années, avant de disparaître totalement, pour un silence radio complet.
Mais elle se retourna, elle finit par se retourner, et il sentit son coeur battre un peu plus fort dans sa poitrine, tandis qu'un sourire se dessinait sur ses lèvres. Bah merde alors. Heraklion n'était pas le genre d'homme à jurer, loin de là si vous voulez tout savoir - le résultat d'une bonne éducation aristocratique, pendant des années son seul 'gros mot' avait été 'whoopsidaisies' ! Ce qui, en soit, n'était pas un gros mot. Vous voyez où je veux en venir.

Iseult avait un regard dur, lorsqu'elle se tourna pour faire face à un Heraklion haletant, mais l'expression de son visage changea rapidement, alors que ses yeux reconnaissaient le jeune homme face à elle. H lui sourit avec ardeur. Il se sentait soudainement stupidement heureux de la retrouver ici, au beau milieu de la rue d'un quartier réputé dangereux et malfamé. Et il se dit, l'espace d'un instant, que le sourire de la brune était la plus belle chose qu'il avait vu de la journée. Merde. Elle lui avait manqué. Le sourire du jeune homme ne fit que s'élargir, plus encore, à tel point que l'on pouvait se demander s'il n'avait pas mal aux joues à force de sourire avec tant de force, lorsque le rire de la jeune femme lui résonna aux oreilles. Ouais. Stupidement heureux.

Lorsque les bras d'Iseult se refermèrent autour de lui, Heraklion l'enserra à son tour, la serrant contre lui, la soulevant très légèrement de terre, le coeur battant. Ça leur valut quelques regards de travers : les gens n'avaient pas pour habitude de se faire des câlins au milieu de la rue, de la journée, surtout dans la Rosehaie. Mais qu'est-ce qu'il pouvait s'en foutre ! Il était heureux - stupidement heureux, je crois que je l'ai déjà mentionné ? - et il n'avait que faire du regard ennuyé des passants.
Bien sûr, ça lui avait fait bizarre, les deux premières secondes : aussi loin qu'il pouvait se souvenir, Iseult n'avait jamais été du genre à câliner les autres. Ni à rire à gorge déployée non plus. Ni à être aussi… aussi.
H ne savait pas vraiment de quoi elle avait l'air : elle avait un air sauvage et déterminé dans les yeux, qui lui allait comme un gant. Elle avait l'air dangereuse, le genre de danger que l'on pouvait attendre d'une Walkyrie. Elle avait l'air… sûre d'elle. Beaucoup plus sûre d'elle qu'il y a dieu sait combien d'années, dans les beaux quartiers parisiens. Ça la rendait diablement sexy, cette confiance en elle qui s'échappait par tous les pores de sa peau.

H baissa les yeux sur les frites et le poisson frit dans le papier journal. Toute une expérience ! "Je crois que j'avais trop faim pour me soucier de l'hygiène." Il laissa échapper un léger rire. "T'es… t'as l'air… différente." Ô combien différente. "It's a good look on you" ajouta-t-il avec un demi-sourire.
Un passant le heurta dans l'épaule, la manière qu'avaient la plupart des habitants de la Rosehaie de faire savoir aux autres qu'ils prenaient un peu trop leurs aises sur le trottoir. H attrapa délicatement le coude d'Iseult, sans doute par crainte de la voir s'envoler. Il n'avait pas vraiment envie de la voir disparaître maintenant, pas… pas quand il venait juste de la retrouver, vous comprenez.
Iseult avait été… une sorte d'ancrage pour l'adolescent qu'il était, l'été de ses dix sept ans. Après quelques mois catastrophiques, et trop de temps passé seul dans sa tête, ça lui avait fait du bien d'avoir quelqu'un dans son entourage, quelqu'un qui n'était pas Gaïa, même si ça, il ne l'admettrait jamais à sa jumelle : il ne voulait pas la blesser en lui avouant qu'à ce moment, à ce moment là de sa vie, elle n'avait pas été assez : parce qu'elle même gérait ses problèmes, bien plus importants que ceux d'Heraklion, et qu'il ne voulait pas pleurer dans les bras de sa soeur comme un bébé quand elle affrontait ses propres démons avec ténacité et fougue.
"Que… Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu vis à Rose Hip ? Depuis quand ?" Il se mordit la lèvre pour stopper le flot de questions qui tournaient dans sa tête. "Tu veux aller boire quelque chose ? Un thé, un café, un verre… Enfin, si tu veux ! Si tu n'as rien de prévu ! C'est… ça fait longtemps." Il lui offrit un sourire discret, privé.
Ouais, Iseult lui avait manqué. Et il voulait savoir - s'assurer - qu'elle allait bien. Elle en avait l'air, mais il savait mieux que personne c'que c'était que de sourire quand on voulait hurler. Elle avait eu l'air de vivre assez de merdes comme ça à Paris. Alors… ouais. Il voulait être sûr que ça allait pour elle.
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MessageSujet: Re: The Way Old Friends Do (Pandora) The Way Old Friends Do (Pandora) EmptyMer 16 Juil - 10:38



The Way Old Friends Do
A l’époque d’H. Pandora était solitaire. Solitaire et studieuse. Battue et blessée aussi. C’était un coucou cassée dans une horloge qui refusait de véritablement sortir. Parfois elle se demandait ce qu’H. avait bien pu lui trouver. Ce qu’Andonis avait bien pu lui trouver aussi. Ce que quiconque avait bien pu lui trouver. Voltaire elle ne se demandait pas trop. Elle avait été quelque chose, avant que tout dérape. Et puis même après, elle devait être bien pratique pour lui, silencieuse et soumise. Elle n’était pas du genre à faire du bruit, à faire du remous. Aujourd’hui elle avait presque envie de rire. Elle se demandait comment elle avait pu parvenir à ça. Peut être qu’au fond c’était toujours là, enfouis, quelque part, comme une lave incandescente qui ne demande qu’à ressurgir. Mais pourquoi ne pas s’être sauver plus tôt ? Pourquoi ne pas avoir employé les armes si elle les avait toute en main ? Pourquoi s’être infligée tout ça ? Pour avoir une excuse ? Pour naître sous les explications ? Pour être phénix ? Pour étonner ? Parce qu’il était étonnant, le changement. Personne ne pouvait réellement la reconnaître. Plus personne ne la connaissait réellement. Même Voltaire, même Arty, même Tristan tomberait de haut s’il la revoyait. Et pourtant il l’avait connu de fond en comble. Surtout Arty. Mais il se noierait dans ses yeux, comme si c’était la première fois, s’il la revoyait. Ou qu’il soit, s’il était encore en vie. Personne ne pouvait réellement comprendre ce qui s’était passé, ce qui avait pu être exactement l’élément déclencheur, et d’où elle avait sortit tout ça. Elle en avait bouffé, pour en arrivé là. Elle en avait bavé. Elle avait eu mille fois l’occasion de baisser les bras, de se laisser mourir peut être même. Mais elle avait encaissé. Toujours dans se même silence studieux et presque religieux, elle encaissait. Alors peut être qu’elle avait un peu grandit, infiniment, toutes ses années à encaissé. Peut être qu’elle avait simplement laisser son cerveau grandir, son regard brillant peu à peu d’une lumière nouvelle qu’elle cachait derrière le terne gris de ses prunelles. Peut être qu’elle avait juste été maligne. Peut être qu’elle avait juste pris conscience petit à petit des choses, et qu’elle s’était simplement débattue pendant des années à l’intérieur, seule à seule avec elle même, encaissant toujours comme la petite fille qu’on croyait qu’elle était. Et puis la goutte d’eau, et la déchirure, et au diable la carcasse. Au diable la souffrance, au diable d’encaisser, elle ferait encaisser, elle se battrait pour ce qu’elle aurait le droit. Elle se battrait pour une vie saine et juste.

Et un jour, dans tout ça, lorsqu’elle aurait finit son nettoyage, lorsque la lumière furieuse dans son regard se sera assagit, elle reviendra chercher Camille, et elle l’emmènera main dans la main, souriante et calmée, dans son monde sain et juste. Au fond c’était peut être une idée qui lui traînait au fond de la tête. Elle espérait juste qu’elle n’arriverait pas trop tard.

Mais ce n’était pas la question. Elle se trouvait désormais devant H. Avec tout l’étonnement du monde elle le regardait en souriant avant de se jeter dans ses bras. Surprise pour lui surement. Mais il referma ses bras sur elle, et elle ferma les yeux profitant du contact d’une personne connue, aimable, amicale. Un instant, contre lui, elle était légère. Peut être aussi parce qu’il la soulevait du sol. Parce qu’H. aussi il était fort, fort comme elle, peut être plus. Elle redescendit les pieds sur terre, le détaillant d’un sourire absolument ravie, et passa sa main dans ses cheveux dégageant un peu son front. C’était drôle, le revoir. Elle aurait pu avoir appréhension, il connaissait une partie de son passé qu’elle n’aimait pas particulièrement amener sur le tapis. Mais elle se voulait guérie, alors elle s’en foutait de se passé qui pouvait ressurgir, H. faisait partie des bons côtés. « Je crois que j'avais trop faim pour me soucier de l’hygiène. » Elle rit doucement jetant un second regard à ce qu’il mangeait. « J’espère que ça ne te causera pas de préjudice » pas d’intoxication alimentaire ou quoique ce soit du genre, rien qui pourrait lui retourner l’estomac, lui faire rendre ses tripes. Il était trop mignon, trop adorable, et trop fort pour se plier au premier restaurant douteux de la Rosehaie. Mais la Rosehaie tuait parfois les plus costaux. Alors. « T'es… t'as l'air… différente. » Elle sourit. Elle le laisse parler, elle hoche doucement la tête. Oui elle est différente, très différente. Rien à voir même. Silencieusement elle espère qu’il aime. Elle se fou bien du regard des autres, mais H. n’est pas à proprement parlé un autre. Il est un peu plus que ça. Il est bien mieux que ça. Elle aimerait bien, qu’il aime. « It's a good look on you » Elle sourit franchement. Il aimait. Elle rougit presque. On lui faisait rarement ce genre de compliment. Ici elle était autant aimée qu’elle pouvait être une chieuse, une fouille merde aussi, celle qui mettait son nez dans ce qui la concernait pas. Parfois elle se disait qu’elle allait finir avec une balle dans la tête. Mais elle n’avait pas peur, alors souvent elle intimidait au fond, elle faisait peur. Personne n’imaginait qu’elle puisse mener cette vendetta toute seule, on s’attendait à des représailles invisibles. La confiance en soit à ce quelque chose de terrifiant dans les bas quartier, surtout lorsqu’elle est portée par la petite princesse la plus faible de la Rosehaie au dernière connaissance. « Il paraît que ça s’appelle devenir adulte mon petit H. » elle minimisait le travail qu’elle avait du faire sur elle. Mais de lui à elle, il savait. Il savait qu’aussi loin qu’il puisse s’en souvenir il ne l’avait jamais connu vraiment enfant. Mariée trop jeune, maman trop tôt, elle avait déjà délaissée son adolescence pour un monde plus cruelle, et même avant, son enfance, même s’il ne le savait pas, elle l’avait bâclée. « Toi aussi, tu as l’air bien ! Mieux même ! » Lui aussi avait une certaine assurance dans le regard, peut être pas aussi folle furieuse que la sienne, mais quand même. Et puis comme toujours il était beau. Il avait toujours été beau, c’était peut être de ne pas être attiré par les femmes qui le rendait si attirant. No problem avec lui, c’était toujours rassurant pour quelqu’un comme elle. « Que… Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu vis à Rose Hip ? Depuis quand ? » Elle se pinça la lèvre dans un sourire un peu étonné. Elle ne lui avait jamais dit ? Peut être pas. Elle ne disait pas grand chose en même temps à l’époque… Alors forcément. Peut être qu’il ne savait pas vraiment. Rose Hip. C’était drôle à dire, drôle à entendre. Elle comme lui savait bien qu’ici on était pas tout à fait à Rose Hip, enfin ce n’était pas exactement la même chose c’était la Rosehaie, ça avait tout et rien avoir. Elle mit ses mains dans ses poches faisant une moue un peu désolée de lui apprendre seulement maintenant l’évidence. « Depuis… Toujours à peu près… » Elle regarda la rue et chercha mentalement son immeuble. « Je suis née trois quatre rues plus loin. » Voilà, au dernier étage d’un immeuble aujourd’hui monstrueusement insalubre. Un petit trois pièces mal-agencé qui ne coûte quasiment rien. « Je ne te l’avais jamais dit ? » Il faut dire que si elle savait qu’il venait de Rose Hip, elle n’avait pas du vouloir lui dire qu’elle venait de la Rosehaie. A l’époque, c’était encore douloureux la Rosehaie. Et puis à l’époque elle vivait chez sa grand mère. Et elle n’était plus vraiment une Fawkes, elle était une De Condé, elle avait ses lettres de noblesse. C’était tout bonnement ridicule. Mais elle avait juste rien dit. Même son mari venait d’une famille influente et riche. Il n’y avait aucun sens à ce qu’elle puisse venir d’un trou comme la Rosehaie. « Je suis revenue il y a deux ans. » Pour son père, enfin ce qu’il en restait. Mais elle voulait que la journée se passe sur une note joyeuse, pas besoin d’amener ses vieux cadavres dans l’affaire. « Et toi ? Tu n’étais pas à Oxford au dernière nouvelle ? » Si elle avait bonne mémoire, mais c’était il y a longtemps, tout ça, eux deux, et puis leurs lettres. Elle avait lâchement cassé le fil qui les reliait. « Tu veux aller boire quelque chose ? Un thé, un café, un verre… Enfin, si tu veux ! Si tu n'as rien de prévu ! C'est… ça fait longtemps. » Elle maintint ses lèvres en un léger sourire en l’entendant parler, ses yeux débordant d’élan d’affection à l’égard de son ancien ami. Elle hocha la tête. Bien sûr, évidement. « Je t’invite chez moi si tu veux… » dit-elle doucement. « Ce n’est pas grand chose, mais c’est pas loin. » Dit-elle en souriant, elle savait qu’il était habitué à mieux. Mais il était là, et il mangeait dans un truc dégueulasse, il survivrait à chez elle. « Et puis les normes d’hygiène son respectée. » Si Alma n’a pas encore fait des siennes, mais normalement non. « Et toi tu fais quoi, là ? Enfin… A la Rosehaie… » demande-t-elle doucement. Il faut avouer que les riches se fond rare de se côté là, et on ne va pas se leurrer H. est riche, techniquement il n’a rien à faire là. Elle s’en fou. Elle, elle l’aime bien H. Mais elle a envie de lui entendre une bonne raison, et puis de le regarder avec admiration. Parce qu’elle la toujours un peu admiré, le petit H.
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