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 ELYDREEL ▲ unspoken love

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MessageSujet: ELYDREEL ▲ unspoken love ELYDREEL ▲ unspoken love EmptyMar 3 Juin - 18:44


Elyanna ∞ Gadreel
When I'm losing my control, the city spins around You're the only one who knows, you slow it down
L' amour est quelque chose de bien étrange. Difficile à définir. Il peut revêtir différentes formes et prendre différents visages. Il peut donner la force de vivre ou le courage de mourir. Il peut rendre fou. Parce qu’au fond, on ne le contrôle d’aucune façon. On ignore tout de lui alors qu’il connaît tout de nous. Chaque parcelle de notre être. Chaque battement de notre cœur. L’amour est un concept qui évolue au fil de la vie. Parce que rien n’est immuable.

Appelle-moi quand tu as fini les cours. Il lui fait croire qu’il ne connaît pas son emploi du temps par coeur alors que c’est faux. Il le connaît mieux qu’elle. Mais il prétend le contraire parce qu’il ne veut pas qu’elle l’apprenne. D’accord. Va-t’en avant d’arriver en retard. Elle le regarde partir sans rien dire, avec cet air qu’on reconnaît au loin. Celui d’un cœur lourd. Depuis quelques mois, elle est confuse dans ses sentiments. C’est la première fois depuis qu’elle fréquente Daniel. Pourtant elle l’aime sincèrement. Elle aime parler avec lui. Rire avec lui. Marcher au cœur de la ville, balader de long en large, dormir toute la matinée, lire vogue, manger italien, aller au cinéma voir un film en français. Parler toute la nuit du film. Faire une nuit blanche. Récupérer au parc, prendre un café, aller à la cathédrale, à la banque, au marché. Elle aime la façon dont il la regarde, la touche, la frôle. La façon dont il lui prend la main, lui dit des mots d’amour au creux de l’oreille. Elle aime Daniel c’est une évidence mais quelque chose a changé. Elle tente en vain de comprendre le pourquoi du comment. Qu’est-ce qui a changé ? Elle connaît la réponse à cette question mais elle n’est pas prête à l’entendre. Elle n’est pas prête à accepter à la vérité. Parce que la vérité l’effraie. Elle fait semblant d’aller bien mais ce n’est qu’une image qu’elle renvoie. Pour berner le monde.  

Comme tous les vendredis, elle va à la bibliothèque pour lire. Cela lui permet de faire le vide pendant quelques heures. Elle oublie tout ce qui la trouble. Généralement elle cherche un ouvrage au coin littérature mais cette fois-ci, elle continue d’avancer dans le couloir. Depuis quelque temps, elle devient parano à croire qu’on la suit discrètement dans l’ombre. C’est étrange. Peut-être qu’elle devient folle ? C’est comme si chacun de ses pas résonnait derrière elle. Alors elle marche de plus en plus vite pour faire taire le bruit. Pour l’éloigner. Mais il accélère, elle peut l’entendre. Il est de plus en plus proche. Quand tout d’un coup elle tombe face à face avec quelqu’un. Pour ne pas dire qu’elle le percute. Non seulement elle sursaute mais manque d’hurler. Oh mon dieu Gadreel ! Tu m’as fait peur. Je suis contente de te voir. D’habitude elle l’évite comme la peste mais aujourd'hui elle est sincèrement soulagée de tomber sur lui. J’ai cru que … peu importe. Elle est certaine qu’il va la prendre pour une folle si elle commence à lui parler de sa théorie. Elle ne la partage avec personne car elle ne l’a pas encore mise au point. Tu viens aussi tuer le temps ici ? Elle aurait aimé lui dire autre chose. En réalité elle aimerait lui dire tous ces mots qui lui brûlent les lèvres.

Tu me manques. Vous me manquez tous les trois. En permanence. Quand vous êtes partis, mon existence a perdu tout son sens. J’ai perdu mes frères. Ma famille. Je suis devenue orpheline du jour au lendemain. Pourquoi n’es-tu pas revenu ? Pourquoi ? Je t’attendais. Je t’ai attendu pendant quatre ans. Et maintenant que tu es là, maintenant c’est à mon tour de partir. Chaque fois. Je commence à croire que nous sommes destinés à nous chercher sans jamais nous trouver. Je suis fatiguée de te fuir tout le temps. J’aimerais pouvoir te parler comme avant, quand nous étions enfants. Te prendre la main et t’emmener courir avec moi. Te rappelles-tu de l’odeur des fleurs au petit matin ? Je me souviens de chaque détail. De chaque parfum. De ton regard. De ton rire. Je n’ai rien oublié de notre enfance. Je ne t’ai pas oublié. Mais aucun mot ne parvient à triompher du silence. Aucun mot. Rien. Parce qu’elle n’arrive pas à les prononcer. Parce qu’elle a peur de les dire. Et plus que tout, d’admettre qu’elle l’aime à en crever. Elle aime tellement Gadreel que cet amour la terrifie. Elle est persuadée d’être maudite et craint plus que tout au monde de le perdre comme elle a perdu Uriel. Cette simple idée la rend malade.

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MessageSujet: Re: ELYDREEL ▲ unspoken love ELYDREEL ▲ unspoken love EmptyMer 4 Juin - 22:20





Elyanna & Gadreel

I know you, that look in your eyes is so familiar a gleam. But if I know you, I know what you’ll do - you’ll love me at once, the way you did once upon a dream.


C'est un jeu infernal, une spirale sans fin. Comme un labyrinthe où sa voix est son seul guide. Il l'approche, elle s'enfuit. Il lui parle, elle se braque. Il la regarde, elle se détourne. Elle le rend fou, elle n'en sait rien. Atteint d'une folie qui s'imprègne en lui un peu plus chaque jour. A chacun de ses mouvements, à chaque battements de cils, à chaque mèche qui dégringole sur son visage pale. La folie, c'est son quotidien. Mais Elyanna lui apporte un tout autre effet, comme un électrochoc le ramenant à la vie. Enfant, il ne considérait cela que comme un jouet, une nouvelle façon de vivre sa vie. Il la voulait près de lui pour le côté nouveau que ses sensations lui apportaient. Il la voulait tellement que le brun a déplacé des montagnes pour en cacher les traces de ses actes. Envie dérisoire, désir furtif, passion abondante, il ne vit qu'à travers ses gestes. Il est revenu pour elle, elle n'en sait rien. Il a tué pour elle, vécu pour elle, perdu pour elle. Est-ce aimer ou s'abandonner ? Il n'en sait rien. Tout ce que Gadreel sait, au fond de lui, c'est qu'elle n'a toujours pas compris. Et qu'il faudra bien qu'un jour où l'autre, elle le laisse entrer. Qu'elle lui laisse la porte ouverte à cette aventure dangereuse qui semble lui échapper jour après jour.

Le brun s'est tapi dans l'ombre, une main traçant les lignes de son menton lentement. On pourrait le voir si l'on regarde attentivement le coin de la pièce, on pourrait apercevoir sa silhouette replié contre le mur. Comme s'il dormait. Mais le jeune homme est loin de dormir. Dans son regard, une lueur mauvaise brille, lui donnant un aspect plus sauvage qu'à l'habitude. On fait de lui un élève agréable mais distrait, intelligent mais bruyant. Face à elle, face à lui, il devient autre, il devient tout. Tout ce qu'Uriel avait le droit d'avoir. Haine, confusion, démence. Pour elle, il n'a qu'un sentiment envahissant, un amour débordant et une envie démesurée. Pour lui, c'est un enchainement de violence et d'amertume. Il a le droit de poser ses mains contre son visage, autour de ses hanches, sur sa peau fine. Ses lèvres goutent à la saveur de celles dont il a toujours rêvée. Une torture amère de les regarder mais il n'y peut rien. C'est un de ses moments où Gadreel est un simple observateur, piégé dans cette spirale qui l'assombrit un peu plus chaque jour. Ses yeux suivent au loin la silhouette de Daniel qui s'éloigne. Et il retourne à sa rousse, le regard vague, ses mains glissant contre son corps. Il lutte pour ne pas la rejoindre sur le champ, glissant sur le banc à ses côtés et repérer la singulière rougeur qui illumine son teint. Tout simplement parce que le brun sait où elle se rendra. Il connait son emploi du temps sur le bout des doigts, organisant des rencontres au hasard. Alors Gadreel prend son mal en patience et prend le chemin de la bibliothèque, les mains dans les poches, un faux sourire plaqué sur son sourire.

Plaqué contre une étagère, il sourit. Ayant décalé quelques livres, la vue qui s'offre à lui permet une vision complète de la bibliothèque et sur sa silhouette gracieuse qui parcoure les allées. Ses yeux ne quittent pas Elyanna, glissant sur son corps pour retomber sur sa chevelure rousse dont il ne peut se passer. Elle semble nerveuse, étrangement tendue. Sa main glisse sur l'étagère et son regard se fait plus prononcé à mesure que la jeune femme se rapproche de lui. Enfin, se dit-il, enfin un contact. L'expression sur son visage le fait sourire, un simple sourire en coin en sa direction. Des sourires qu'elle seule semble être la raison. Elyanna. Le prénom prononcé comme une mélodie, un hymne à sa beauté. Un frisson le parcoure quand leurs regards s'accrochent et s'éternisent. Tout en souriant, il pose une main sur son épaule presque inconsciemment. La magie opère, ses sens se multiplient à son contact. Le reste de la bibliothèque perd son sens et il ne voit plus qu'elle. Sa Elyanna. Ce n'était pas mon but, je ne savais même pas que tu étais ici. Je suis heureux de te voir aussi, j'ai l'impression que ça fait une éternité. Il n'aime pas lui mentir, ni se jouer d'elle. Mais par moment, il faut user de moyens pour atteindre la perfection. Surtout quand la rousse n'est pas prête à entendre la vérité. Pas encore. Il fronce légèrement les sourcils à sa réplique, sa poigne sur son épaule se voulant rassurante. Tu as cru que... ? Tu peux m'en parler si tu veux, je ne mords pas. Pas pour l'instant du moins. Un sourire en coin vient se caler contre ses lèvres avant de reprendre son expression neutre, ou du moins qui se veut le moins éperdu pour la jeune femme qui lui fait face. Je cherche un bouquin sur l'évolution de la psychologie des meurtriers, c'est pour un exposé, mon binôme glande alors j'ai choisi d'être productif plutôt que d'attendre bêtement. Et toi ? Il voudrait dire plus, s'asseoir à ses côtés et jouer au chat et à la souris comme avant, passer ses doigts dans ses cheveux fins et la voir s'enfuir en riant. Le passé semble doux sous ses yeux quand le brun oublie Uriel. Et face à elle, un mélange douloureux et envahissants de souvenirs l'emporte, rendant le moment présent presque irréel. Parce qu'en partant pour Paris, en cherchant à l'oublier, il n'a pu atténuer sa folie. Pas plus que ses sentiments pour sa rousse. Sa Elyanna.


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MessageSujet: Re: ELYDREEL ▲ unspoken love ELYDREEL ▲ unspoken love EmptyJeu 5 Juin - 14:45


Elyanna ∞ Gadreel
When I'm losing my control, the city spins around You're the only one who knows, you slow it down
Elle ne parvient pas à détourner son regard quand il est là. A quelques centimètres d’elle. Trop proche. Trop loin. Il est là, devant elle. Et le monde entier n’a plus d’importance car qu’elle ne voit que lui.

Quand il pose la main sur son épaule, elle se crispe inconsciemment. Parce que son cœur bat si fort qu’on pourrait l’entendre à des kilomètres. Qu’il pourrait l’entendre. Elle ne veut pas qu’il comprenne car elle n’est pas prête à comprendre. Elle préfère demeurer dans les affres de l’ignorance. De cette façon, elle peut prétendre ne rien ressentir en cet instant. Ne pas ressentir cette attirance implacable qui lui noue l’estomac, ce désir ardent qui lui brûle la peau, cette passion déchirante qui lui donne envie d’hurler et cet amour éminent qui la hante pour mieux l’étreindre. Elle continue de faire semblant mais c’est de plus en plus dur. Il a raison, il a entièrement raison. Ça fait une éternité qu’elle le fuit. Un an. 525 948 766 minutes. Et chaque minute loin de lui est une atroce torture. Au fond, ça fait mal d’aimer. C’est une douleur qu’on ne peut amoindrir ou abolir. C’est une douleur accrochée au cœur. Parce que le vrai amour est un combat. Roméo et Juliette. Jane et Edward. Colin et Chloé. Paul et Virginie. Catherine et Heatcliff. Toutes ces histoires racontent le périple de l’amour. Du grand amour. Celui qu’on ne rencontre qu’une fois. Jusqu’à maintenant, elle était convaincue de l’avoir rencontré et perdu. Mais si elle s’était trompée ?

Elle aimerait lui confier ce qui la tourmente mais elle ne parvient pas à le dire. Elle hoche la tête faute de pouvoir répondre. Parce qu’elle ne sait pas quoi faire d’autre. Heureusement il continue de parler et lui permet d’éviter d’avoir l’air étrange. Vraiment étrange. C’est un thème tout à fait fascinant. Je peux t’aider à trouver des informations. Je n'avais rien de prévu de mon côté. D’un coup elle l’attrape par le poignet et le tire en avant avec toute la force qu’elle détient. La rouquine sait exactement le livre qu’il lui faut, elle connaît par cœur les ouvrages sur le comportement humain. Elle le lâche finalement quand ils arrivent devant deux grandes étagères qui n’ont pas une allure récente. En même temps la bibliothèque est antique. Elle commence à chercher, déterminée et concentrée. Ce livre est une petite merveille, tu vas l’adorer. Elle continue de fouiller, en haut, en bas, à droite, à gauche avant de perdre patience. Pourquoi les gens ne les rangent pas à leur place ? Ce n’est pas com … Elle s’arrête brusquement. Les mots lui échappent un par un. Elle regarde fixement ce livre, incapable de bouger, incapable de parler. C’est comme un électrochoc. Elle se rend compte que la rangée tout entière concerne la paranoïa. Ce mot lui fait l’effet d’une bombe. Le problème est bien plus grave qu’elle ne veut l’admettre.

Inconsciemment, ses mains commencent à trembler comme des feuilles que le vent affole. Quand elle le remarque c’est trop tard … il a tout vu. C’est inutile de vouloir lui cacher. Inutile de mentir. Elle doit lui dire. Pas ici. Elle le devance avant qu’il ne lui demande une explication. Elle ne veut pas en parler au milieu de tous ces gens qui n’ont qu’à tendre l’oreille pour entendre. La rouquine cherche du regard un lieu qui pourrait convenir, un coin à l’écart. Dans une bibliothèque c’est plutôt compliqué mais elle finit par trouver. Cette fois elle prend la main de Gadreel pour l’emmener. Dans l’endroit le moins glamour qui existe au monde : les toilettes des hommes. Elle vérifie que le lieu soit vide avant de fermer la porte à clef. La vérité c’est que … comment dire. Au moment de tout lui avouer, elle panique littéralement. Elle fait les cent pas car elle est extrêmement tendue. Je commence à devenir parano. C’est la première fois qu’elle l'avoue à quelqu’un. J’ai l’impression que quelqu’un me suit tout le temps. C’est comme si on me traquait. Chaque mot qu’elle prononce la fait frémir. C’est dur d’affronter la vérité, d’arrêter de feindre. Je sais que c’est ridicule, après tout pourquoi quelqu’un ferait ça ? Mais c’est de pire en pire Gad.

Elle revient près de lui, avance encore un peu et quand elle est assez proche pour pouvoir l’effleurer, elle lui murmure comme un secret : Je flippe à mort. Elle n’avait pas l’intention de le reconnaître mais c’est la réalité. Elle est morte de peur. Parce qu’elle ignore combien de temps cette spirale infernale va durer. Jusqu’où ? Pour l’instant c’est seulement déconcertant mais demain ? Où dans une semaine ? Personne ne sait comment cette histoire va évoluer. Personne. Malgré tout, elle est contente d’en parler à Gadreel plutôt qu’à un autre. Parce qu’elle a confiance en lui. Une confiance aveugle qui la trahit d’une certaine façon. Elle ne se doute pas une seule seconde qu’il soit à l’origine de ce qu’elle ressent. De cette peur qui la côtoie. Elle le voit tel qu’il est mais refuse de le réduire à cette part de noirceur qui l’habite. Parce qu’il vaut tellement mieux que ça. Tellement plus. Il ne s’en rend pas compte alors qu’elle le sait au plus profond de son âme. Elle le sait depuis le début. Et cette conviction l’empêche de comprendre. Ce qu’il fait pour elle. Ce qu’il a fait. Elle est loin d’imaginer à quel point il l’aime mais une partie d’elle aimerait le découvrir.  

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MessageSujet: Re: ELYDREEL ▲ unspoken love ELYDREEL ▲ unspoken love EmptyDim 8 Juin - 14:54





Elyanna & Gadreel

I know you, that look in your eyes is so familiar a gleam. But if I know you, I know what you’ll do - you’ll love me at once, the way you did once upon a dream.


Des roses pour son regard, le coucher du soleil qui obscurcit le ciel pour sa chevelure, le sang brûlant pour ses lèvres. Symphonie qui chante en lui à chaque mouvement, à chaque sourire de la jeune femme. Gadreel s'est perdu en la rencontrant, en jugeant cette petite fille aux airs calculateurs et malicieux. Il s'est perdu comme les anges tombent du ciel, s'approchant trop près pour contempler la vie des humains. Le brun l'a contemplé et il s'est brûlé les ailes.

Un simple contact physique suffisait à le faire chanceler, son coeur ratant un battement quand sa main frôle l'épaule de son amie. Un lien unique, physique et palpable. Il le sait, elle le sait. Se voiler la face n'a que trop longtemps duré mais ses yeux lui renvoient l'incertitude, la peur. Loin d'être déçue par cette information, il capte dans son regard d'émeraude la lueur persistante et brûlante, la même qui semble illuminer ses yeux à ce moment là. Une passion dévorante, un amour envahissant, une envie insatiable. Gadreel est insatiable quand il s'agit d'Elyanna, prêtant à chaque détail toute son attention. Le moment est parfait, trop peut être. Comme à chaque rencontre "hasardeuse". Il la contemple de loin même s'il la touche, Gadreel veut toujours plus. Toujours plus d'elle. Sa main s'agrippe légèrement à son épaule dans un geste impulsif mais ne peut l'enlever, par peur de briser le moment. Par peur de la voir fuir sans se retourner, un sourire faux aux lèvres. Le brun refuse de la laisser partir. Tout vient juste de commencer. Bien plus intriguant que les autres fois, son regard ne peut porter autre part que dans ses prunelles écarquillées, son coeur au bord des lèvres.

Fascinant, n'est-il pas ? La psychologie des meurtriers, ce qui pousse une personne à commettre l'irréparable et pire encore, recommencer. Un sujet qui l'a doucement fait rire. Ironie du sort, il a choisi cette filière, la criminologie, par obligation, ses parents et son oncle jouant énormément sur leurs connaissances pour le faire rentrer dans les meilleurs écoles Françaises avant de se rabattre à Londres. Toujours est-il que ce n'est pas à lui qu'il faudra apprendre la psychologie d'un meurtrier. Gadreel la partage et la ressent encore, cette vieille amie qui le côtoie depuis 6 ans maintenant. Cette lueur ténébreuse qu'il aperçoit par moment dans son reflet. Gadreel ne conçoit pas encore à quel point il est dérangé, à quel point sa folie pourrait l'atteindre. Sa folie, c'est elle et à ses yeux, il n'y a pas plus belle façon pour perdre la tête que de la regarder. N'ayant à peine le temps d'enregistrer les paroles d'Elyanna, son corps est propulsée en avant, retenu par la poigne assurée et forte de la jeune fille. Gadreel sourit et se laisse faire, la suivant à son bon vouloir, se penchant vers elle pour apercevoir une lueur déterminée dans son regard. Il ne comprend pas réellement où ils vont. Ce n'était qu'une ruse, une excuse pour sa présence dans la bibliothèque alors qu'il aurait dû être en cours magistral. Mais ça, elle ne peut pas le savoir. C'est lui qui est dingue, pas elle. Il s'adosse contre l'étagère, croisant les bras et un sourire en coin, fixant chacun de ses mouvements. Pour une personne extérieur, on aurait dit un couple. L'illusion qui lui brûle la rétine. Je n'en doute pas, tu dois en connaitre un rayon toi aussi... Sa panique, il la ressent dans son soudain mutisme, dans ses mains qui tremblent et la peur qui transparait dans ses yeux. Gadreel s'approche, encore un peu plus, les sourcils froncés. Quelque chose tracasse sa belle mais quoi ? Il ne sait quoi dire ou quoi faire. Simplement la regarder se décomposer le temps d'un instant. Sa bouche esquisse une parole, ses doigts recherchant les siens mais tout se bouscule. Sa voix, ses gestes, une porte. Le voilà désormais bloqué dans... les toilettes des garçons. Une remarque sarcastique lui brûlant les lèvres, il s'empresse de se concentrer sur son problème, sur leur problème. Elle s'accroche à sa main comme à une bouée et lui ne peut que ressentir. Ressentir sa peine, sa peur, ses doutes. Comme s'il savait déjà. Comme si elle savait déjà tout. Le doute l'assaille à ses paroles, perdant de vue quelques instants le peu de proximité entre eux, sa chaleur envahissant son espace, ne faisant presque plus qu'un. Ses yeux cherchent dans les siens l'accusation, les remontrances et le dégout. Des sentiments que le brun sait devrait envahir son regard.

Ni trouvant pas ce qu'il redoutait, Gadreel se permet un sourire qu'il veut réconfortant, doux et sincère quand au fond, ce n'est rien qu'un sourire de connivence, un sourire de façade. Elle ne sait pas, pas encore. Mais elle saura bientôt. Très bientôt. Un sourire qui peut rapidement tourner en quelque chose de plus révélateur, Gadreel pose ses mains autour du visage de la rousse, lentement, traçant des ronds sur sa peau avec délicatesse. Il l'apaise, elle l'apaise. Le brun retient difficilement un soupir de contentement et fixe son regard dans le sien. Calme toi, Ely'. Je suis là, calme toi. Laissant le temps à ses mots et ses gestes de faire leur effet, Gadreel jure intérieurement. Il n'a pas été assez discret ou trop peut être. Trop discret, jouant avec les ombres sur son passage, un simple craquement suffisant pour la mettre en alerte. Avec regret, ses doigts quittent son visage pour attraper sa main droite, continuant le même manège. Tu es certaine ? Tu en es sur ? Je ne mets pas en cause ta parole mais si quelqu'un te suit, c'est vraiment inquiétant. Sauf si c'est lui. Et dans ce cas-là et seulement dans celui-ci, c'est normal. Tout à fait normal. Mais elle ne le sait pas. On va faire quelque chose. Si tu veux, je te raccompagne chez toi ce soir ? Ou on se fixe un endroit pour se retrouver chaque matin avant d'aller à l'université ? Comme avant, quand on était que des enfants ? Un sourire doux vient se planter sur ses lèvres, ses doigts n'arrêtant jamais de glisser sur la peau de sa main. Il voudrait simplement la prendre dans ses bras sans la voir fuir. Ça lui est permis, seulement dans ses rêves. Uniquement quand elle n'est pas au courant. A moins que tu ne préfères que ce soit Daniel. Je l'ai vu quitter l'établissement tout à l'heure, j'espère qu'il va bien. Ironie quand tu nous tiens. Son regard s'assombrit, sa mâchoire se ressert mais il ne change rien. Jamais. Pas quand la situation peut si favorablement tourner en sa faveur. S'il peut l'avoir rien qu'un peu plus, elle saura. Gadreel lui dira, un jour ou l'autre. Et tandis qu'il se rapproche rien qu'un peu, juste un peu plus, ses yeux ne quittent pas les lèvres de la jeune femme pendant quelques secondes qui lui semblent des heures. Finalement, il s'empresse de reprendre la parole avant de commettre une faute. Dans tous les cas, je suis là pour toi. Comme toujours et pour toujours. Une petite phrase enfantine, sorti d'un passé qui semble bien plus clair à mesure que le temps passe en sa présence. Une promesse qu'il avait l'habitude de lui faire quand la situation était le plus propice. Quand elle pleurait, quand elle criait, quand elle se blessait. Il était là pour elle. Comme toujours et pour toujours. Comme une prédiction au futur, à leur futur.


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MessageSujet: Re: ELYDREEL ▲ unspoken love ELYDREEL ▲ unspoken love EmptyJeu 12 Juin - 17:36


Elyanna ∞ Gadreel
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Elle sent ses mains sur son visage, comme une caresse hors du temps. Chaque fois qu’il effleure sa peau, elle entend les battements de son cœur ralentir. Il l’apaise d’une façon qui n’appartient qu’à lui. De la même façon qu’il la met dans tous ses états. Elle se demande parfois comment il fait. Mais elle ne tient pas réellement à connaître la réponse. L’ignorance lui plaît davantage : celui qui ignore est à l’abri de la vérité. Dans certaines situations, le mensonge peut être le meilleur choix à prendre. Dans d’autres, le pire. C’est ce qui rend la vie paradoxale. L’être humain contradictoire. Parce que la nature ne peut saisir la complexité de cette espèce.

Dans son regard, elle se laisse emporter par l’intensité qui suinte d’une force abrupte. Elle aperçoit au plus profond de son âme, des images qui lui reviennent en mémoire. Des souvenirs qu’elle est capable de situer. Des détails qu’elle aperçoit pour la première fois. Pourquoi maintenant ? Elle n’a pas le temps de comprendre que la voix de Gadreel résonne dans sa tête. Evidemment, elle s’attendait à cette réaction. C’est pourquoi elle ne voulait pas en parler. J’en suis certaine. C’est tout ce qu’elle parvient à dire. Les tremblements ont diminué mais ils persistent, la panique est encore présente. Elle n’a pas dit son dernier mot. Comme avant. Cette phrase la rend particulièrement nostalgique. Elle a pratiquement grandi avec Castiel, Gadreel et Uriel. Ils allaient ensemble à l’école tous les matins et rentraient main dans la main tous les soirs. Cette époque semble tellement loin. Tellement belle qu’on pourrait croire qu’elle n’était pas réelle. Comme un rêve. C’est drôle de constater à quel point les choses peuvent changer. A croire que rien n’est hors de portée. Elle hoche la tête à plusieurs reprises faute de l’interrompre. Elle n’en attendait pas autant de sa part et l’espace d’un instant elle a l'impression d'être avec Uriel.

Parce qu’il était d’une douceur infinie avec elle. Jamais il n’élevait la voix. Il l’aimait beaucoup trop pour faire preuve de la moindre violence à son égard. Il ne voulait que son bonheur et rien d’autre. Il lui manque tellement, c’est affreux. C’est comme une plaie qui reste ouverte, on a empêché l’infection de se propager mais on n’arrive pas à la fermer définitivement. Chaque fois qu’elle voit Gadreel, elle revoit Uriel. Parce qu’ils partagent les mêmes traits.  Parce que son cœur bat pour l’un comme pour l’autre. Elle refuse de l’admettre pourtant c’est une évidence. Il suffit de la regarder pour comprendre ce qui émane du silence. Non non non. Daniel n’est pas au courant. Je ne veux pas … il ne doit pas. Tout se bouscule, ses pensées s’écorchent les unes contre les autres, elle a du mal à faire le tri. Je ne veux pas l’inquiéter pour rien. Ce n’est pas rien, mais c’est l’excuse qu’elle se répète inlassablement pour tenter de se convaincre. Je ne l’ai dit à personne. Tu comprends ? Tu es le seul. Et là, elle se rend compte de ce qu'elle vient de dire.

Elle prend conscience de ses propres mots, c’est comme une déclaration. Un aveu qu’elle aurait voulu retenir. Mais elle ne parvient plus à taire ce qui bouillonne à l’intérieur. Cet amour qui la tue lentement. Elle cherche le regard de Gadreel dans la confusion qui l’environne. Elle le trouve au détour de ses lèvres, quelques secondes qui durent une éternité. Tout à coup elle entend les battements de son cœur s’accélérer de nouveau, gronder de plus en plus fort dans sa poitrine, hurler pour mieux faire écho. Comme toujours et pour toujours. Elle répète cette phrase en chuchotant, émue par le sens qui s’en dégage. Un doux parfum s’élève dans l’air. Il lui rappelle les moments de complicité qu’ils ont partagé. Des moments gravés dans chaque recoin de son être. Elle ne devrait certainement pas faire ce qu’elle a l’intention de faire mais elle en a besoin. Elle a besoin de lui. Alors elle approche, encore un peu et réduit la distance entre eux à néant. Pour finir par se blottir contre lui et le serrer dans ses bras.

C’est la première fois depuis cinq ans qu’elle fait ça. La première fois depuis la mort d’Uriel. Elle aurait voulu se réfugier auprès de Gadreel et Castiel quand elle a perdu leur frère mais ils n’étaient pas là. C’est comme si elle avait attendu ce moment, tout ce temps, pour entamer le processus de guérison définitive. Pour tirer un trait sur le passé et avancer. Maggie lui a permis de tenir le coup mais il reste encore du travail à effectuer. Un travail qu’elle ne peut entreprendre qu’avec lui. Gadreel. Ses doigts s’accrochent à son pull comme si sa vie en dépendait. Comme si elle ne voulait plus le lâcher. Merci. Elle marque un temps de pause avant de reprendre. Merci d’être là. Elle continue de murmurer, parce qu’elle craint de briser la beauté de cet instant, à chaque mot qu’elle prononce. Pourtant elle ne peut s’empêcher de parler. Elle a tellement de choses à lui dire. A commencer par la plus importante de toutes. Tu m’as manqué. Trois mots pour en remplacer trois autres. Mais elle n’a pas besoin de les formuler, n’importe qui peut les comprendre. N'importe qui sauf elle.

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