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 I think I need you... ❞ Pryam

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Pryam Caldwell
▲ I'm Pryam Caldwell

darkdog
LETTRES D'AMOUR : 34
DATE D'ARRIVEE : 08/06/2014
AVATAR : lou.
ÂGE DU PERSONNAGE : vingt cinq ans.
JOB, ETUDES : interne en cardiologie.
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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam - Page 2 EmptyMar 24 Juin - 5:06



C'est une toute nouvelle scène que nous vivons désormais. Nous sommes passé de l'hôpital à chez lui et du médecin de garde pour compagnie à Ade qui reste sagement entre nous. C'est complètement différent et malgré tout, on voit une nette différence entre l'interne Caldwell et Pryam. Je cherche à avoir l'amitié de Nathéan. Je sais que je n'ai pas le droit mais c'est plus fort que moi; il a un peu près mon âge et sa maladie me touche. Non pas d'un point de vue médical mais parce que j'aimerais qu'il n'ait plus de myopathie. Rien qu'à voir comment c'est chez lui et comme il a agit avec ma fille, j'ai compris qu'il n'était pas forcément ce sale gosse que tout l'hôpital redoute lorsqu'on nous l'amène en ambulance. J'ai un tout autre Nathéan devant moi et je me sens comme un VIP de pouvoir voir cette facette de sa personnalité. Egoïstement, j'aimerais que personne d'autre à part moi à l'hôpital ne le voit comme ça... Je n'ai vraiment aucune raison de regretter mon choix de l'avoir ramené chez lui et d'être resté dans son appartement alors que je risque gros, très gros.

Après avoir fait un peu connaissance en parlant d'Ade et du fait qu'il n'y a pas de maman aux alentours, la discussion devient un peu plus sérieuse. J'ai pas l'intention de bassiner Nathéan avec sa maladie parce qu'on n'est pas dans l'enceinte de l'hôpital, mais je vois que quelque chose le tracasse et si je peux essayer de lui donner les meilleurs conseils en étant Pryam et non pas l'interne Caldwell je ne vais pas hésiter à le faire. Cependant, je ne le ménage pas. Je dis les choses telles qu'elles sont même si je ne porte pas ma blouse blanche en ce moment même. Faut vraiment que Nathéan comprenne ce qu'il se passe et ce qu'il peut lui arriver s'il ne fait pas attention. En plus, il pourrait mettre toutes les chances de son côté en se mettant sur une liste d'attente pour une greffe mais pour ça, il faut qu'il soit renseigné et qu'il se sente soutenu. Je n'ai jamais vu un membre de la famille ou un ami venir le voir à l'hôpital, il est toujours venu par ses propres moyens - c'est-à-dire l'ambulance en général - et je n'ai pas l'impression qu'il soit franchement soutenu dans son entourage. Si je peux avoir ce rôle pour l'aider, je m'en chargerais. J'ai envie d'être son ami... J'ai envie d'être plus bien sur mais déjà son ami, ça serait pas mal. Nathéan aimerait que je me mette à sa place, devoir faire attention à tout n'est pas facile lorsqu'on a vingt trois ans, je peux le comprendre mais c'est pour ça que j'aimerais qu'il réfléchisse à cette greffe. Avec un tout nouveau coeur il pourrait être un jeune homme normal, envisager des choses pour l'avenir... « Je comprends Nathéan mais si on te dit ça c'est pour toi. Tu ne veux pas mourir alors il faut te préserver... » Ade vient se blottir dans mes bras et pose sa petite tête dans le creux de mon cou. C'est une énième petite habitude qu'on a tout les deux avant que je ne la mette au lit. Nathéan reprend la parole pour me demander si je pense qu'il a une chance pour une greffe de coeur. Je me perds dans son regard émeraude quelques secondes. « C'est tout à ton intérêt de t'inscrire en tout cas. Sans nouveau coeur tu as une très courte espérance de vie mais si on te trouve un nouveau coeur tu pourrais envisager de travailler correctement, fonder une famille et voir tes enfants grandir. » Concrètement il ne reste que quelques mois, à peine deux ans pour que Nathéan se transforme en légume s'il ne fait rien pour son coeur mais je ne le lui dit pas, je n'ai pas envie de l'effrayer non plus. Avec une greffe il pourrait avoir la chance de vivre sa vie. Cette opération n'est pas sans risques mais je suis le genre de personnes à penser que c'est mieux d'essayer que de se laisser mourir dans un lit d'hôpital.

Un lourd silence s'installe dans le salon et vu le sujet de discussion qu'on partage, ça n'a rien d'étonnant. Ade s'est endormie contre moi et machinalement, je la berce légèrement. Nathéan me propose gentiment si je veux la coucher dans son lit et j'ai beau aimer ma fille, elle pèse son poids et elle me tient chaud alors je hoche la tête et suis le jeune homme dans sa chambre. J'essaie de ne pas trop laisser trainer mon regard autour de moi et j'allonge Ade dans les draps. Nathéan me donne plusieurs coussins que je pose de manière à retenir ma petite fille si son sommeil devait être agité. Je me retrouve seul quelques minutes avec elle. Je veille à ce qu'elle dorme profondément et j'allume la petite lampe de chevet pour pas qu'elle ait peur quand elle se réveille. Etant donné qu'Ade dort avec moi, j'ai dû m'habituer à ce qu'un ours aux yeux en forme de coeurs me fixe toute la nuit étant vu qu'il sert de veilleuse...

Au bout de plusieurs minutes je me lève et ferme la porte de la chambre avant de retrouver Nathéan au salon. Je retrouve ma place sur le canapé, face au jeune homme et je lui offre un petit sourire pour qu'on essaie d'oublier la conversation d'avant quelques minutes. Il est tout bonnement magnifique. Ca m'est souvent arrivé de l'observer mais à chaque fois je le trouve plus beau avec son visage d'enfant et ses boucles. Sa remarque à propos de mon rôle de père me fait légèrement rougir. Ca fait toujours un bien fou qu'on me dise que je gère la situation. Ade a plus d'une année et à part mes parents et Emily, personne ne me dit si je m'en sors bien, si ma petite fille est heureuse... Je hausse les épaules en entendant la question du jeune homme. « Si c'est dur mais ça vaut la peine de faire des sacrifices pour une enfant aussi adorable. » Ade est vraiment une enfant facile, elle me facilite beaucoup mon rôle de père surtout que je n'étais pas du tout prêt pour ça quand je l'ai trouvé devant la porte... « Je m'inquiète vingt quatre heures sur vingt quatre pour elle. J'ai peur qu'en voyant uniquement mes parents et ma meilleures amie, elle manque de sociabilité et qu'elle ne soit pas heureuse. Je fais de mon mieux mais je suis du genre perfectionniste et ça, même avec ma fille. Je veux vraiment qu'elle puisse se rappeler de son enfant comme étant douce malgré le fait qu'elle n'a pas eu de maman pour grandir. » Je rougis encore plus en me rendant compte que je viens de parler d'une de mes plus grande peur à Nathéan et j'en ai parlé comme si je lui prédisais une semaine de beau temps.


L. Nathéan Hemmings
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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam - Page 2 EmptyMar 24 Juin - 22:20



Habituellement je ne supporte pas de parler de ma maladie. C’est vraiment un sujet tabou pour moi. Je ne veux pas parler de cela. Je ne l’accepte pas. Je n’arrive pas à accepter que je suis gravement malade, que cet homme que j’ai vu un peu plus tôt à l’hôpital ce sera moi dans quelques années. Pourquoi l’accepter ? Je suis tout seul face à cela, je n’ai personne. Il n’y aura jamais personne pour m’aider. Si je meurs, il n’y aura personne pour me pleurer. Je sais que Plùm se fait souvent du souci pour moi, mais elle a sa petite vie et elle n’as pas le temps de se soucier de son petit cousin qui a été renier par toute la famille. J’ai peur de m’inscrire sur cette liste, de recevoir un nouveau cœur et de vivre la douloureuse étape de la guérison tout seule. Qui dit une greffe, dit l’interdiction de travailler. Je ne pourrais pas survivre sans cela. Je suis seul dans mon petit monde. Pourtant je vois que Pryam prends tout cela très à cœur. Il me demande encore une fois de faire attention à moi et cette fois je vois bien que ce n’est pas le médecin qui parle. Il s’inquiète pour moi, mais je refuse de croire en cela. Pourquoi il ferait plus attention à moi qu’aux autres ? Pourtant il me parle encore une fois de cette histoire de greffe. Pour lui c’est une bonne idée et je devrais le faire. Un instant, un silence s’installe entre nous. Je le regarde et surtout je le regarde câliner sa fille. Sans greffe je sais que je pourrais jamais vivre quelque chose comme cela. Je n’aurais jamais ma propre vie de famille, je ne pourrais jamais prendre ma revanche sur la vie. « Je peux pas faire tout ça, tout seul. » dis-je alors doucement. Je veux vivre, je n’ai pas envie de mourir c’est certains, mais comment je pourrais passer une telle opération sans avoir un minimum de soutien autour de moi ? « Mais je vais y réfléchir. » Je relève les yeux et croise le regard de Pryam. Je lui offre un petit sourire et finis par m’intéresser de très près à mes nouilles chinoises.

Le silence nous entoure totalement. Pryam continue à bercer sa petite fille qui c’est endormie dans ses bras. Ils sont adorable tous les deux. Je crois bien que mon père n’as jamais pris ne serait-ce que cinq minutes pour me faire un câlin comme celui-là. Heureusement ma nourrice avait fait tout cela pour moi. Elle était tout le temps là pour moi jusqu’à sa mort il y a de cela une bonne dizaine d’années désormais. Penser à cela me rends un peu nostalgique. Je finis par secouer la tête pour chasser tout cela de mon esprit et propose au jeune interne de déposer sa fille dans mon lit. Je m’attendais à ce qu’il refuse pour rentrer chez lui, mais il finit par accepter. Je ne voulais pas le voir partir et sa décision me fait plaisir. Je ne sais pas vraiment ce que l’on va faire, ce que l’on va se dire, mais j’ai envie qu’il reste. La conversation sur ma maladie à un peu refroidie l’ambiance, mais je me dis qu’il fallait que l’on en parle dans le fond. Depuis le salon, je regarde Pryam agir avec sa fille et un sourire idiot se dessine sur mes lèvres. Il à l’air d’être un très bon papa et je trouve cela admirable.

Quand Pryam reviens vers moi, j’hésite un peu, mais je finis par parler de sa paternité. Je le questionne un peu et je m’attends à me prendre un mur. Mais non. Il me répond et il va même plus loin que ce que j’aurais jamais pu imaginer. Je le laisse parler. Je le dévore du regard pendant qu’il me confie ses peurs. Il est tellement beau. Il à l’air sûr de lui, mais effrayer également. J’ai juste envie de me lever et de le prendre dans mes bras, mais je ne bouge pas. Je ne me permettrais pas un tel geste. Mais je vois qu’il à besoin d’être rassurer et j’ai envie de faire cela correctement. « Je crois que je suis un expert en enfance merdique et je peux te dire que ta fille à de la chance ! » Je vois que je viens de retenir son attention en disant cela. Je parle rarement de ma famille, mais je n’y pense même pas avec Pryam. « J’ai été élevé une nourrice, je n’ai jamais eu de câlin comme tu viens de le faire avec Ade. Je t’ai vu cinq minutes avec elle et je peux déjà dire que tu es sûrement un très bon papa et à l’air plutôt épanouie même si j’y connais absolument rien en bébé. » Je lui offre un petit sourire pour tenter de le rassurer. « T’as sûrement aucun conseil à recevoir d’un ancien gosse de riche qui c’est fait jeter de chez lui, qui est malade et seul, mais bon… Je suis sûr que ta fille sera très heureuse. » Sans réfléchir, je pose ma main sur son genou et lui souris à nouveau avant de me lever pour jeter les cartons qui contenait notre nourriture. Cela m’as fait du bien de parler avec lui un peu. Je suis sûr que l’on pourrait bien s’entendre tous les deux. Enfin j’en sais rien. Peut être.

Lorsque je reviens Pryam n’as pas bougé et au lieu de m’asseoir à l’opposer de lui, je viens m’asseoir à ses côtés. Je reste un petit moment assis à côté de lui sans rien dire et puis finalement je me tourne un peu pour croiser son regard bleu azur. « Euh… Tu veux regarder un film ? J’ai quelques jeux vidéo sinon. » Pourquoi est-ce que je me sens aussi mal à l’aise d’un coup. Je viens de rougir comme un idiot. N’importe quoi.

Pryam Caldwell
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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam - Page 2 EmptyJeu 10 Juil - 6:01



Depuis que je suis interne dans cet hôpital, j’ai vu trois personnes recevoir une greffe. Deux cœurs et un reins. Ce dernier est devenu une technique courante et même s’il y avait de l’appréhension avant l’opération ce n’était rien comparé aux deux autres personnes qui se sont vues recevoir un cœur compatible. J’ai suivi ces deux cas de très près étant donné qu’ils font partie de mon service. La première était une petite fille de sept ans. Innévitablement, j’ai vu Ade à sa place et c’était d’autant plus douloureux que la petite fille n’a pas survécu au transfert. Elle est décédée sur la table d’opération avant même qu’on ne lui ait installé le nouveau cœur. J’ai vu le monde de ses parents s’éffondrer et ça serait mentir qu’affirmer que je ne me suis pas imaginé à leur place, si je devais perdre Ade. Mais heureusement, Andrea, un jeune homme d’une trentaine d’année est sorti de la salle d’opération en pleine forme. Enfin pour quelqu’un qui vient de se faire greffer. Je me rappelle qu’avant qu’on lui donne son calmant pour le bloc opératoire, il m’avait confié avoir l’impression qu’on l’emmenait à la morgue. Il ne savait pas s’il en sortirait vivant parce que malgré tout, c’est la greffe avec le plus de risques. Il avait réglé ses affaires et dit au revoir à sa famille « au cas où » et maintenant Andrea passe tous les samedis apporter des croissants tous chauds aux infirmières en remerciements. Il est en pleine forme. Bien sur, il doit faire attention à son activité physique, à son régime alimentaire mais sans ce cœur, il ne serait même plus là pour venir nous voir sourire aux lèvres. C’est de ça que j’ai envie pour Nathéan. J’ai envie qu’il s’inscrive sur cette liste, qu’en attendant il fasse attention et qu’on allège sa douleur, j’ai envie d’être là quand il rentrera au bloc opératoire, j’ai envie d’assister à l’opération et d’entendre le médecin dire ; « vous pouvez le remonter dans sa chambre ». J’ai envie qu’il ouvre ses yeux et qu’il me dise une crasse quand il aura compris qu’il est en vie et qu’il va pouvoir vivre la vie dont il a envie. Mais je ne peux pas faire le pas à sa place ; je peux uniquement le soutenir, l’informer et être présent. Il n’a personne pour le faire et je crois que mon instinct paternel est un peu trop développé en ce moment. « Moi je serais là. »

Suite à ça, le silence s’empare de la pièce. Je me sens un peu mal à l’aise de lui avoir fait comprendre que je ne le considérais pas uniquement comme un patient. Ma présence chez lui en est déjà une grosse preuve. Je ne me vois vraiment pas ramener la vieille dame de la chambre 211 chez elle alors qu’avec lui, ça m’a paru évident. Heureusement, le fait qu’Ade se soit endormi dans mes bras nous fait changer de sujet. J’accepte volontiers d’aller l’allonger car mademoiselle commence à peser son poids. Lorsque je reviens, Nathéan me questionne quelque peu par rapport à ma paternité et si j’ai pour habitude de ne pas en parler, je me retrouve à tout lui étaler sous le nez. Lorsque je lui fais comprendre que je suis terrifié chaque jour que Dieu fait – pour autant que ça soit lui – je me sens honteux et vraiment mal à l’aise. J’ai l’impression d’en avoir trop dit et de me retrouver à poil devant lui. Nathéan ne me lâche pas du regard et j’ai de plus en plus de mal à le soutenir, c’est pourquoi je finis par baisser les yeux et à écouter ce qu’il a à me dire. Il a apparemment vécu tout le contraire d’Ade et je lui envoie un regard désolé en comprenant que c’est à cause de sa famille qu’il est aujourd’hui tout seul. Je ne veux pas de ça pour ma princesse, vraiment pas. Comme je comprends que lui non plus n’était pas sensé me parler de tout ça, je lui souris gentiment et pose ma main sur la sienne qu’il vient de poser sur mon genou. « Merci. » Je ne suis pas un adepte des grands discours et des blablas inutiles, il comprend où je veux en venir avec ce simple mot. Merci de m’avoir quelque peu rassuré, merci de s’être confié… Un « merci » global en somme.

Le jeune homme se lève comme s’il avait été piqué par une guêpe et jette nos déchets du repas. Je le regarde évoluer dans sa cuisine, ne pouvant pas m’empêcher de me mordiller la lèvre inférieure. Je m’autorise à observer sa silhouette. Il a vraiment un corps parfait. Je l’ai souvent vu avec peu de vêtements à cause de ses visites aux urgences mais j’avoue que je n’y avais jamais vraiment prêté attention jusqu’à présent. Je sens les papillons commencer à s’envoler dans le bas de mon ventre alors je détourne immédiatement le regard. Ca fait tellement longtemps que je n’ai pas été intime avec un homme que rien qu’un regard me met dans tous mes états… Nathéan finit par venir se rassoir à côté de moi cette fois et au bout d’un bon moment de silence, il me propose maladroitement un film ou un jeu vidéo. Un film ? Je suis gay mais n’exagérons rien. Je préfère largement jouer une petite partie de Playstation. « Rassure moi et dis moi que tu as un bon vieux Mario Kart. » Mes lèvres s’étirent en un sourire malicieux, je me retiens d’exploser de rire. Ou de lui sauter dessus, ça dépend.


L. Nathéan Hemmings
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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam - Page 2 EmptyDim 13 Juil - 0:07



Voir Pryam agir avec sa fille est un moment très touchant pour moi. Je n’ai jamais été habitué à des moments familiaux. Je crois que mon père ne m’a jamais pris dans ses bras comme Pryam est en train de câliner sa petite princesse. C’est déstabilisant pour moi. J’ai attendu ce genre de geste durant toute mon enfance et ce n’est jamais venu. Alors oui je ne sais pas vraiment comment agir face à ce père responsable. Ce père a peine plus âgé que moi qui est censé être mon médecin et rien de plus. Alors en silence, je regarde Ade s’endormir dans les bras de son papa. Elle n’a pratiquement fait aucun bruit depuis que nous sommes là. Je lui ai prête ma peluche d’enfance et elle la serre toujours contre elle, mais c’est tout. Pas de caprice, pas d’objet cassé. Un vrai petit amour. Finalement Pryam va la coucher dans mon lit pour que l’on puisse profiter du reste de la soirée ensemble. Il aurait pu partir, mais je ne voulais pas de cela. J’ai vraiment envie qu’il reste avec moi. Je ne me vois pas vraiment passer la soirée tout seul. Je ne lui dis rien, mais je me sens encore assez faible et je ne voudrais pas m’effondrer seul chez moi. Et je veux qu’il reste. C’est tout. Je crois que c’est quelque chose que je serais incapable d’expliquer dans le fond. Heureusement il accepte de rester.

Lorsque le jeune homme revient s’asseoir près de moi, on parle quelque peu de sa paternité. Je dois avouer que c’est la surprise de la journée tout de même. Je voyais bien qu’il avait l’air d’être quelqu’un de très protecteur, mais je n’aurais jamais imaginé que c’est parce qu’il était déjà papa. Très rapidement dans la conversation je comprends qu’il a beaucoup de doute. Il a le sentiment de ne pas être un très bon père et même si on ne se connaît pratiquement pas tous les deux, je fais de mon mieux pour le rassurer. Parce que j’ai le sentiment que sa petite fille est véritablement chanceuse et qu’il ne devrait pas douter de lui de cette manière. Rapidement je lui fais le tableau de ma propre enfance pour lui démontrer à quel point Ade à de la chance de l’avoir comme papa. Il est rare que je parle de ma propre histoire, mais j’ai confiance en Pryam. Je sais qu’il ne se moquera pas. La preuve, il ne me dit rien. Il se contente juste de poser sa main sur la mienne. Tout simplement. Je ne le connais pas et pourtant je me sens incroyablement bien en sa présence. Je me suis longtemps comporter comme un idiot avec lui, mais d’un seul coup ce soir je le regrette un peu.

Finalement je propose une activité à Pryam et je vois une étincelle dans ses yeux quand il me demande si j’ai le jeu Mario Kart. Je me sens comme un gosse d’un seul coup et saute pratiquement à côté de lui. « Oui attends j’ai ça ! » Je me penche littéralement au dessus de lui pour attraper la boîte où je range mes jeux vidéo. Je me rends compte de ce que je viens de faire et lui offre un petit sourire désolé avant de me reculer vivement. « Bon par contre j’ai une super vieille console faut pas ce moquer. » Oui je n’ai pas vraiment les moyens pour m’acheter la dernière Playstation alors j’en ai une vieille. C’est le copain de Plùm qui m’avait refilé la sienne quand j’ai emménagé ici. Enfin. Même si c’est un vieux modèle, on peut toujours jouer à Mario Kart et j’ai même une petite idée derrière la tête. J’installe le tout et donne une manette à Pryam. Je retire rapidement mes chaussures et m’installe confortablement dans mon canapé. Je démarre le jeu et baisse rapidement le son pour ne pas réveiller la petite Ade. Je le laisse choisir la course qu’il préfère et d’un seul coup met le jeu en pause. Je me tourne vers lui un petit sourire aux lèvres. « Celui qui gagne le tour à le droit de poser une question à l’autre. La première qui lui passe par la tête. » Je le vois hésiter et un rire s’échappe d’entre mes lèvres. « Soit pas surpris, j’aurais pu te dire celui qui perds enlève ses fringues. » Je ris à nouveau face à son visage surpris et attends qu’il approuve à mon idée. Cela pourrait me permettre d’en savoir plus sur lui. Il hoche la tête et on lance enfin le jeu.

Je passe la plus clair de mon temps devant ma console. Quand je ne bosse pas, je joue aux jeux vidéos et pourtant ce soir je suis en train de perdre comme un bleu. A croire que Pryam connaît tous les raccourcis de se stupide jeu. Mais voilà le dernier tour et un petit coup de chance pour moi voilà que je termine premier ! Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un petit cri de victoire avant de rire à nouveau. Pourtant je retrouve bien vite mon sérieux quand c’est le moment de poser ma question. Je me pose mon regard dans celui qui se trouve à côté de moi et lui souris presque tendrement. « Pourquoi tu fais autant attention à moi alors que j’ai souvent été ignoble avec toi ? » J’ai besoin de savoir, besoin de comprendre aussi. Pourquoi moi ? C’est tout ce que je veux savoir.

Spoiler:

Pryam Caldwell
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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam - Page 2 EmptyLun 14 Juil - 5:43



Je n’ai pas toujours été comme ça avec Ade, au début c’était même tout le contraire. On m’a imposé un bébé alors que je ne savais même pas m’occuper de moi même. On m’a dit qu’elle était de moi, qu’elle avait mon ADN et donc qu’il fallait que je me l’approprie. Au début, ça n’a vraiment pas été facile… Je ne m’étais jamais occupé d’un bébé et je ne savais même pas de quoi ça avait besoin. Heureusement, dans l’urgence, j’ai eu le soutien et les conseils de ma maman. Sans elle, je n’y serais jamais arrivé. Petit à petit, j’ai appris comment la porter, la changer, la baigner et la nourrir. Mais c’était loin d’être gagné. Si maintenant je peux dire que j’ai une telle complicité avec ma fille c’est bien parce que depuis deux ans c’est elle et moi contre tout le monde. On est tous seuls, que les deux donc ça nous a beaucoup rapproché. Même si j’espère que dans le fond ce n’est pas une erreur de la laisser être autant scotchée à moi. Il faut vraiment que je songe à la sociabiliser parce que je n’ai pas envie d’avoir des problèmes plus tard quand il faudra qu’elle aille à l’école. Quoi qu’il en soit, si Ade est aussi sage et aussi affectueuse en présence de Nathéan c’est bien parce qu’on a toujours été les deux et qu’avec moi il était hors de questions qu’elle soit turbulente. Quand je dois étudier, elle sait rester dans son coin et jouer avec ses poupées ou regarder un dessin animé.

Peut-être que cette fin de journée avec Nathéan n’aurait pas été pareille si Ade n’avait pas été là. Il ne m’aurait pas proposé de rester plus longtemps et de la laisser dormir dans son lit. Comme quoi, les imprévus de sa nounou a du bon aussi. Quoi qu’il en soit, on se retrouve tout les deux avec Nathéan. Nate comme dirait Ade. J’avoue que je passe un bon moment malgré les quelques confidences un peu gênantes. J’avais déjà compris que s’il agissait en sale gosse à l’hôpital c’était parce qu’il cachait son jeu mais maintenant que j’en sais un peu plus sur son passé, je comprends que j’avais raison. Il ne m’en dit pas plus et ce n’est pas moi qui vais le questionner à ce propos. Je comprends également la personne qu’on a croisé tout à l’heure doit être un fantôme du passé et vu sa réaction dans la voiture, je n’ai pas envie d’aborder le sujet plus en profondeur.

Comme pour alléger l’atmosphère, Nate me propose un film ou un jeu vidéo. Je dois dire que ça fait des siècles que je n’ai pas pu jouer à un bon vieux Mario Kart. Entre mes cours, l’hôpital et Ade, j’ai très peu de temps pour jouer aux jeux vidéos, pourtant c’est quelque chose que j’adore. Le jeune homme aux cheveux bouclés me fait savoir qu’il a de quoi me ravir. Il se jette carrément par-dessus mes genoux pour attraper le jeu et me regarde ensuite avec un petit sourire désolé. Je ne peux pas m’empêcher de sourire en sentant mes joues s’échauffer. Allez Prypry. Okay, ça fait un bail que t’as pas eu un homme sur tes genoux mais quand même… Il lance le jeu et s’installe confortablement dans le canapé. Et moi je m’efforce de ne pas trop penser à lui et à son corps. J’allais débuter la partie quand Nathéan l’interrompt brusquement pour me proposer de pimenter le jeu. Je fronce les sourcils, plutôt intéressé par cette idée. Oh. Des questions. Pourquoi pas. Mon esprit pervers devrait vraiment se calmer. « Ca me va. » Honnêtement, je ne connais absolument pas le niveau de Nathéan mais à mon avis il doit être bien plus doué que moi. Et pourtant… Au bout de quelques parties, je suis vainqueur. Jusqu’à présent mes questions ont été plutôt banales, ne voulant pas le braquer mais contre toute attente, le jeune homme gagne la dernière partie et a donc le droit de me poser une question. Je me détends un peu dans le canapé, ma tête prenant appui sur ma main, accoudé au dossier du canapé. Connaissant un peu la perspicacité de Nathéan, je m’attendais à une question un peu idiote, comme il a le don de m’en poser à l’hôpital, mais sa question me couple le souffre une fraction de seconde. Au moins, il ne prend pas des gants. Je me tortille un peu sur le canapé avant de plonger mon regard dans le sien. « Justement parce que t’as été ignoble. J’ai tout de suite compris que c’était pas forcément ta vraie personnalité. Et puis, on a un peu près le même âge et je me suis senti concerné par ton cas. Et bien sur, aucun de mes collègues ne veut s’occuper de toi alors il faut bien que quelqu’un le fasse non ? » Je rigole un peu avant d’attraper sa main et de jouer avec ses doigts d’une manière distraite. Je repense à tout ce qu’il a pu nous dire quand on essayait de le sauver et quand je relève les yeux vers lui, je me rends compte que j’ai vraiment l’air con là… Je lâche sa main. « Je demande une revanche. C’est pas juste de me faire piner au dernier tour. » Je détourne bien rapidement le regard, attrapant à nouveau ma manette. J’attends que Nathéan soit prêt et démarre une nouvelle partie. « On change les règles ; celui qui perd doit avouer quelque chose de honteux ou de personnel. » Je jette un œil au jeune homme qui se contente de hocher la tête. Je me concentre sur l’écran mais j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal à faire attention à ce que je fais avec mon personnage. Si bien que je perds à mon propre jeu. J’aurai mieux fait de me taire… Je me retourne face à Nathéan, le regard baissé sur ses genoux. « J’ai très envie de t’embrasser mais je sais que je n’ai pas le droit. » Quelqu’un a-t-il une corde ? Je suis en train de m’enterrer tout seul. Je me rends compte de ma bêtise et secoue la tête. « Désolé. C’était déplacé. Hum… Je pense que je vais aller chercher Ade et rentrer chez moi… Si je me fais prendre à sortir de chez toi je suis dans la merde… »


L. Nathéan Hemmings
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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam - Page 2 EmptyLun 14 Juil - 23:45



Quand j’ai appris pour ma maladie, je me suis tout de suite renfermer sur moi-même. A l’époque, j’étais déjà seul. Il ne restait que Plùm dans ma vie et à cette période là on ne se voyait que très rarement. J’étais seul dans ma vie et je me suis forger une véritable carapace. Trois ans plus tard, je n’accepte toujours pas ma maladie. Je refuse de voir la vérité en face et même si je viens de parler de d’une éventuelle greffe avec Pryam, je sais que quand il sera parti je vais commencer à réfuter l’idée en bloc. Je ne veux pas que l’on me prenne pour quelqu’un de faible ou de malade. Je ne supporte vraiment pas cela. On m’a lâchement abandonné quand j’étais encore qu’un gamin. Personne n’a jamais fait attention à moi et cette maladie me bouffe peu à peu. Il y a peu encore j’étais persuader que j’allais mourir. Je le voulais même. C’est bien pour cela que j’ai tant été cruel avec Pryam. Puis il a commencé à faire sa petite place dans ma vie. J’ai encore un peu de mal à me dire qu’il fait attention à moi et qu’il est dans mon canapé ce soir. Pourtant c’est bel et bien le cas et il ne faut plus que je pense à mon cœur malade pour le moment. Il faut que je me concentre sur la soirée que je suis en train de passer tout simplement. Parce que pour la première fois depuis longtemps, quelqu’un s’intéresse à moi. Alors même si je me méfie quelque peu, j’essaye de me détendre. Pour profiter de cette soirée.

On tombe rapidement d’accord sur le programme du reste de la soirée avec Pryam. Comme deux adolescents on décide de jouer à un jeu vidéo et pas n’importe lequel : Mario Kart. Autrement dit mon jeu préférer depuis que je suis gosse. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu un adversaire, mais bon, cela risque d’être drôle. Je lui propose de pimenter un peu le jeu et propose que le gagnant soit le droit de poser la question qu’il veut à l’autre. On attaque rapidement la partie et Pryam gagne largement les premiers tours. A croire que j’ai perdu la main d’un seul coup… Il me pose des questions assez banales et je dois dire que je suis presque déçu. Je m’attendais à des choses un peu plus pointues voir même plus personnel, mais non. A croire que le beau brun serait presque timide. Heureusement je finis par gagner et personnellement je ne tourne pas autour du pot. Je veux savoir pourquoi il fait autant attention à moi. Sa réponse me laisse un peu sans voix. Je ne m’attendais pas vraiment à cela. Mais ce qui me surprend le plus, c’est le geste qu’il a par la suite. Il attrape ma main dans la sienne et commence à mêler ses doigts au mien. J’ai l’impression que mon cœur s’emballe d’un seul coup et je suis obliger de fermer les yeux plusieurs fois pour me rendre compte que je ne rêve pas. Je serre ses doigts entre les miens et lui offre alors un petit sourire timide. « Je voulais pas être aussi cruel avec toi… J’ai juste du mal à accepter certaines choses, on va dire… » Je ne pense pas qu’il attendait de réelle justification, mais bon… Je préfère m’excuser tout de même.

Rapidement Pryam reporte son attention sur le jeu et on reprend la partie avec sa nouvelle règle. Bizarrement j’ai encore plus envie de gagner. Je n’ai pas vraiment envie de lui avouer un truc, je crois que ça pourrais littéralement ruiner notre si belle soirée. Je me concentre alors sur le jeu et finis le tour en première place. Je crois que je n’ai jamais été aussi soulagé. C’est tout heureux que je me tourne vers Pryam et que je manque de tomber de mon canapé en entendant sa confession. Alors je n’avais pas rêvé ? Je lui plais ? Il m’a tapé dans l’œil la première minute où je l’ai vu, mais j’ai toujours fait de mon mieux pour ne rien lui montrer. Sa confession remet un peu tout en jeu. Je l’entends s’excuser et me parler de sa fille, mais je reste sur mon nuage. Enfin jusqu’à ce qu’il se lève précipitamment du canapé. Il est rouge comme une pivoine et cela me fait sourire. Mais avant qu’il n’est le temps de m’échapper, je me lève à mon tour et lui bloque le passage. Mon regard se plonge dans le sien et sans réfléchir plus longtemps, je pose mes mains sur ses hanches pour coller son corps au mien et l’embrasser tendrement. On ne vit qu’une fois et ce moment-là je l’ai souvent rêvé seul dans ma chambre d’hôpital. D’abord timide, notre baiser deviens vite passionné et fiévreux. J’ai le cœur qui bat à mille à l’heure et je ressent cette sensation bizarre au fond de mon estomac. J’ai envie de me fondre contre lui et resserre alors l’emprise de mes bras autour de ses hanches. Il est légèrement plus petit que moi et je trouve cela adorable. Ses lèvres bougent contre les miennes et je profite pleinement de ce baiser lui donnant encore plus de profondeur. Mais je finis par me reculer a contre cœur histoire de respirer un peu. « Oublie pas que je suis cardiaque. » dis-je alors dans un léger rire. Mes mains ce sont retrouver dans le creux de ses reins et je pourrais presque sentir son cœur s’affoler dans sa poitrine. Un nouveau sourire idiot se dessine alors sur mes lèvres tandis que je viens déposer un chaste baiser contre les siennes. « Reste encore un peu… » demandais-je alors timidement. « Personne ne saura que t’es venu ici. Je suis peut être le pire de tes patients, mais je dirais rien. » Je finis par le lâcher et retourne m’asseoir dans le canapé en priant pour qu’il fasse la même chose.

Pryam Caldwell
▲ I'm Pryam Caldwell

darkdog
LETTRES D'AMOUR : 34
DATE D'ARRIVEE : 08/06/2014
AVATAR : lou.
ÂGE DU PERSONNAGE : vingt cinq ans.
JOB, ETUDES : interne en cardiologie.
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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam - Page 2 EmptyDim 20 Juil - 6:58



Dans le fond, maintenant que je connais un peu plus son histoire et que j'ai surtout compris que Nathéan est seul, je ne suis pas si étonné de sa question. Il veut savoir pourquoi je m'occupe de lui comme ça, peut-être au-delà de mon job d'interne et je ne cherche pas à lui mentir ou à tourner autour du pot. Je suis comme ça, je peux être timide mais quand on me pose une question, j'y réponds sincèrement et c'est sûrement un autre de mes défauts professionnel. Si un malade me demande s'il va s'en sortir, je ne vais pas lui parler de statistiques et du nombre de chance qu'il a de vivre. Je dis donc clairement au jeune homme que c'est parce que je n'ai pas été dupe, que j'ai tout de suite compris que derrière son jeu de sale gosse capricieux, il y a juste quelqu'un qui est perdu et terrorisé face à sa maladie. Bien sur, je ne le dis pas comme ça. On est peut-être gays mais pas non plus des gonzesses. Je ne suis pas du genre mielleux, à part peut-être avec Ade. Parce qu'avouons-le; elle est belle ma princesse. Donc c'est normal que je lui parle comme si elle était une des merveilles du monde. Malgré mon geste quelque peu déplacé, Nate me confirme ce que je me doutais déjà; il a dû mal à accepter sa maladie et il s'excuse d'avoir été quelque peu cruel avec moi. Je me contente d'hausser les épaules, essayant de paraître normal alors qu'il est en train de serrer ses doigts autour des miens.

Je suis clairement grillé. Un médecin n'agit pas de cette manière avec un patient, même s'il a décidé de s'occuper de lui un peu plus que les autres. Je pense que je ne peux plus me cacher. J'ai pris la main de Nathéan et ce n'est clairement pas un geste normal pour une relation médecin/patient. Je ne peux pas le nier plus longtemps de toute manière; lorsque je l'ai vu pour la première fois, j'ai craqué pour lui. Il était à moitié inconscient mais il avait quelque chose d'inexplicable. Il avait cette expression qu'a un enfant lorsqu'il est malade et qu'on s'occupe de lui. Et puis il a ouvert les yeux et j'ai croisé ce regard émeraude. J'ai cru défaillir. Mais à ce moment là, je ne me doutais pas que Nate pouvait avoir les mêmes préférences sexuelles que moi, je ne me doutais pas qu'il allait revenir plusieurs fois à l'hôpital et qu'il allait être tout bonnement insupportable avec tout le staff hospitalier. Et je me doutais encore moins que j'allais finir ce soir chez lui, avec Ade qui dort dans son lit, et moi qui a la lumineuse idée de lui avouer que j'ai envie de l'embrasser. Je crois que cette fois j'ai creusé ma tombe et que je m'y suis déjà allongé.

Pris de panique, je me lève du canapé et me dirige vers la chambre du jeune homme. Non pas que je regrette de lui avoir dit ça, mais plutôt le fait que c'était complètement déplacé... J'ai l'impression de me transformer en adolescent de quinze ans, complètement gaga de sa voisine de table et je suis vraiment ridicule. Nathéan ne voudra plus être soigné par moi et si ça se trouve, la conversation qu'on a eu à propos de la greffe va complètement lui sortir de l'esprit dès à présent. J'ai cramé toutes ses chances de s'en sortir tout ça pour de magnifiques yeux verts... J'arrive à hauteur de la porte mais tout d'un coup, Nathéan se matérialise devant moi. J'en ai le souffle coupé et ça ne s'arrange pas lorsqu'il colle son corps au mien et qu'il m'embrasse. Mes jambes se transforment en coton et je crois bien que cette fois c'est mon coeur qui a du mal à suivre. Notre baiser est d'abord timide puis de fil en aiguille, nos hormones se mêlent à la situation. C'est Nahéan qui dirige les opérations, ce qui me fait bizarre étant donné notre différence d'âge et notre statut. Pourtant, je me laisse faire, le laissant prendre pleinement possession de ma bouche. Mes doigts s'enfoncent dans sa nuque et je me surprends à ne plus penser à tout ce qui nous entoure. Il embrasse divinement bien. Je suis tellement sur mon nuage qu'il me faudra plusieurs secondes pour me rendre compte que Nathéan n'est plus devant moi. « Quoi? » Je réagi au ralenti. Le jeune homme m'a demandé de rester un peu plus longtemps, me rassurant que personne n'en saurait rien puis il m'a laissé pantelant pour retourner s'assoir sur le canapé, comme si de rien était. Face à la porte de sa chambre, j'essaie de rassembler mes idées. J'ai l'impression qu'elles sont éparpillées partout dans la pièce et qu'il me faudra un sacré moment pour tout ramasser. Puis j'hésite. Soit je vais chercher Ade et je rentre à la maison, soit je reste et je lui saute dessus. Ou je n'arrive pas à ouvrir la bouche tellement je suis encore sous le choc de ce qu'il vient de se passer. Pourtant, c'est bien moi qui lui ai confié avoir envie de l'embrasser. Je réfléchi une fraction de seconde avant d'ouvrir la porte de sa chambre et d'aller prendre Ade dans mes bras. Je refais sommairement le lit du jeune homme puis je le rejoins dans le salon. Je ne veux pas partir comme un voleur, je ne veux pas qu'il pense que je n'ai pas aimé, mais je pense simplement qu'il est temps pour moi de rentrer... Je m'approche de lui, pose une main à l'arrière de sa tête pour caresser ses bouclettes puis je lui vole un baiser. « J'ai des cours demain après le boulot mais j'espère qu'après je peux compter sur toi pour une balade au parc? »


L. Nathéan Hemmings
▲ I'm L. Nathéan Hemmings

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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam - Page 2 EmptySam 26 Juil - 19:54



Je n’ai jamais vraiment été du genre timide. Je l’étais petit, mais j’ai pris mon indépendance et j’ai compris que je pouvais seulement exister par moi même. A partir de ce moment là, j’ai décidé d’arrêter de me cacher. Je suis devenu ce garçon bruyant qui faisait un peut trop de raffut en classe et qui ne ce gênait plus pour dire ce qu’il pensait. Je me suis rapidement rendu compte que la gente féminine ne m’attirait pas et j’avais à peine dix-sept ans quand j’ai finis par faire mon coming-out. Mon premier copain s’appelait Thomas et même si tout c’était assez mal terminer avec lui, je ne regretterais jamais de l’avoir rencontrer. Après cela je n’ai jamais cherché à me cacher. Oui ce n’est pas tout les jours faciles de s’assumer. Bien sûr que j’ai essuyé un bon nombre de remarque à l’époque du Lycée. On m’appelait la tapette ou même la pédale, mais tout cela me passait au-dessus. J’étais heureux. Enfin. J’essayais d’être heureux. Parce qu’au final, c’était toujours la même chose. Je finissais par me retrouver seul dans mon tout petit appartement. Je n’ai jamais eu de relation sérieuse. Je n’ai jamais vraiment cherché à en avoir en même temps. Je crois que ma relation la plus longue à durer un mois et une fois encore c’est moi qui est mis fin à tout cela. J’ai toujours été un solitaire, mais cela c’est amplifier après le diagnostic de ma maladie. Après tout personne n’est au courant et ce n’est pas pour rien. J’aime et en même temps je déteste ma solitude. Cela a toujours été comme cela, mais ce soir je donnerais n’importe quoi pour que Pryam reste plus longtemps à mes côtés. Alors quand il dit vouloir m’embrasser je ne réfléchis pas plus longtemps et me lève pour me retrouver face à lui.

J’ai eu un coup de cœur pour le jeune interne dès le premier jour où je l’ai vu. Oui il m’a exaspérer au début. Bien entendu comme tous les médecins que j’ai pu fréquenter jusqu’à présent. Pourtant très vite je me suis uniquement concentrer sur ses yeux d’un bleu océan. Il est différent des autres et je l’ai tout de suite remarqué. Il est tendre et attentionné. J’ai été insupportable avec lui, mais il a quand même pris le temps de faire attention à moi. Au fur et à mesure j’ai commencé à me rendre compte qu’il m’attirait vraiment. Je voulais constamment le voir et à chaque fois que j’atterrissais à l’hôpital j’espérais tomber sur lui. Je voulais apprendre à le connaître et ce soir il faut dire que j’ai considérablement avancé sur ce terrain là. Alors je ne pense plus. J’enroule mes bras autour des hanches de Pryam et je viens l’embrasser avec tendresse. Très rapidement on oublie la bienséance et la tendresse pour se lancer dans quelques choses de bien plus passionner. J’ai l’impression que cela fait des années que je n’avais pas ressentit autant d’émotions en embrassant un homme. Je me sens bien, je me sens sur un petit nuage. Ses lèvres ont un léger goût sucré et ses mains sur ma nuque me font perdre la tête. J’aurais voulu que ce moment ne s’arrête jamais, mais il faut bien reprendre sa respiration au bout d’un moment… Lorsque je me recule, je remarque que Pryam a l’air dans un autre monde. Il a répondu à mon baiser, j’en suis sûr, mais serait-il déçu ? Je le supplie presque de rester, mais alors que je retourne m’asseoir dans le canapé, persuader qu’il allait me suivre, mais il fait le chemin inverse et entre dans ma chambre. En moins de deux minutes il a récupérer sa fille. Je me lève et il s’approche de moi. Je me sens triste d’un seul coup. J’ai l’impression qu’il prend la fuite. Il passe sa main dans mes cheveux, m’embrasse rapidement et me donne un rendez-vous pour demain. « D’accord. Je serais là. » lui dis-je doucement tout en l’aidant à récupérer ses affaires. Ade se réveille un peu dans ses bras et je lui caresse doucement la joue. « Bonne nuit princesse. » Quand je relève la tête mon regard croise celui de Pryam. « Bonne nuit, à demain… » Et en moins de deux minutes il a disparu. Me laissant plus seul que jamais.

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