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 I think I need you... ❞ Pryam

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L. Nathéan Hemmings
▲ I'm L. Nathéan Hemmings

darkdog
LETTRES D'AMOUR : 34
DATE D'ARRIVEE : 04/06/2014
AVATAR : harry styles.
ÂGE DU PERSONNAGE : vingt-trois ans.
JOB, ETUDES : vendeur dans une boutique de fringue.
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MessageSujet: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyDim 8 Juin - 21:44



Aujourd’hui, j’ai décidé d’aller prendre l’air. Depuis ma dernière visite à l’hôpital et suite à la leçon de moral qu’à pu me faire mon médecin – autrement dit Pryam – j’ai décidé de me calmer un peu. Je suis resté sagement chez moi en sortant uniquement pour aller au travail ou pour accompagner une cliente à une soirée galante. J’avais bien aimé cette soirée d’ailleurs. Pour une fois. Enfin. Les semaines ce sont écoulés de manière tranquille, mais depuis une semaine je n’ai plus aucuns cachets pour mon traitement. J’ai eu des soucis de fuite d’eau dans mon appartement et l’argent que je garde habituellement pour mes médicaments est passé dans les réparations. Alors je fais encore plus attention à ce que je fais. Habituellement je m’en fiche, mais ces derniers temps je n’ai pas spécialement envie d’aller à l’hôpital. Je n’ai plus envie de croiser Pryam et ses beaux yeux bleus. Pryam et son ai sévère. A chaque fois, je me fais engueuler comme un gamin, mais à chaque fois il reste un peu plus longtemps près de moi aussi. Plus le temps passe, plus je me rends compte qu’en réalité je l’aime bien. Il m’apaise et puis… Je dois dire que j’aimerais bien en apprendre un peu plus sur lui. Je ne sais pas pourquoi, mais il m’intrigue. Je me demande pourquoi il fait autant attention à moi. Je sais que je suis un patient et lui le médecin. C’est normal qui soit attentif, mais j’ai l’impression qu’avec moi il est différent. Je suis en train de tomber sous son charme et je n’aime pas cela. Parce que quand je finirais par aller mieux, quand je prendrais mon traitement de manière régulière il va me jeter comme un mal propre. Je ne serais plus un cas intéressant. Je serais que Nathéan et il ne voudra plus de moi. J’en suis certains.

Au lieu de passer ma journée à ruminer chez moi, je décide de sortir un peu. C’est mon jour de congé et je m’ennui. Il ne fait pas trop mauvais alors j’enfile mon jean tout usé, met un pull et prends mon skate. Je ne roule pas tout le temps avec, mais j’aime bien l’avoir avec moi. Je prends sagement l’ascenseur et une fois dans la rue je décide de rouler un peu quand même. J’avance sans vraiment regarder où je vais. Des fois je fais une petite figure sur un trottoir ou le bord d’un banc. C’est une heure après alors que j’arrive dans le quartier de l’hôpital que je commence à me sentir mal. Je sens le malaise arriver. C’est toujours la même chose… Ma bouche deviens pâteuse, j’ai mal dans le bras gauche et surtout j’ai cette douleur sourde dans la poitrine. Pourtant j’ai fait attention. Je n’ai pas trop fait le con. Je commence à en avoir marre. Je ne supporte plus cette maladie. Au moindre petit effort, je manque de m’écrouler. Cette fois j’aimerais éviter de le faire en pleine rue… Alors même si j’ai vraiment mal, je décide d’aller à l’hôpital de moi-même pour la toute première fois. Quand j’arrive je remarque que les urgences sont bizarrement vides. Mais je n’ai pas envie de tomber sur un stupide interne. Non je veux le mien. Je me présente à l’accueil et manque de m’écrouler. « Bonjour… Je… Je voudrais voir le docteur Caldwell. S’il vous plaît… » Je me sens de plus en plus mal. J’ai l’impression que mon cœur est en train de ralentir petit à petit. Je commence à voir flou. Je vois mes mains agripper au comptoir de l’accueil mais rien d’autre. Une voix me pose une question et je relève la tête. « C’est urgent… » dis-je doucement. J’ai juste envie de me laisser tomber. J’ai envie de m’allonger sur le sol et de me recroquevillé sur moi-même. Bordel. J’avais jamais eu mal comme cela. Ou alors je n’avais jamais autant essayé de résister au malaise. Je sens qu’une main se pose sur mon épaule et lorsque je me retourne je croise un regard bleu perçant. Il est là. Il est venu pour moi. Je me sens presque soulager d’un seul coup. Ma vision va un peu mieux, mais j’ai toujours autant mal. « Je crois que ça va pas très bien… » Je serais prêt à m’écrouler dans les bras du jeune interne alors qu’habituellement je ne supporte pas qu’il me propose son aide. Une main sur le cœur, je fais de mon mieux pour rester debout face à lui. Je veux qu’il voie que je suis venu de moi-même. Que je m’écroule pas. Que pour une fois j’essaye de l’écouter.

Pryam Caldwell
▲ I'm Pryam Caldwell

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JOB, ETUDES : interne en cardiologie.
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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyLun 9 Juin - 3:54



« Ade... Je t'en prie... Papa doit être à l'heure aujourd'hui, enfile son leggings... » Mais rien n'y fait, ma petite princesse qui sait se montrer comme un démon, préfère bouger les jambes dans tous les sens exprès pour embêter son papa pressé et déjà très en retard. Bon. Je décide de la laisser encore devant son dessin animé et file sous la douche pour essaiyer de prendre un peu d'avance. Je ne me suis jamais autant dépêché sérieusement. Même si ma barbe du weekend est bien présente, je vais passer mon tour pour le rasage. Je risque de me faire engueuler mais tant pis. A la guerre comme à la guerre. J'enfile mes vêtements puis retourne voir Ade qui sirote son cacao. Attendez... Je ne lui ai pas encore préparé son cacao... Je jette un oeil dans la cuisine et découvre Emily qui me sourit en me tendant une petite bouteille de jus d'orange et un croissant. « Et ton café est dans l'entrée. » Je soupire de soulagement et me rue sur la jeune femme pour lui coller un baiser sur la joue. « Tu me sauves! A ce soir. Oh et prévois rien pour manger, je ramène chinois d'accord? Pour te remercier. » Elle rigole et j'attrape mon sac à dos ainsi que mes clés et mon Thermos de café, quittant finalement mon petit appartement. Ade est entre de bonnes mains, je sens bon... Je peux donc lâcher mon rôle de père et devenir l'interne en cardiologie. Heureusement, pour une fois, il n'y a pas trop de circulation. Mon vieux tacos est même clément et me laisse arriver entier sur la place de parc qui m'est réservé. C'est au pas de course que je monte par l'entrée des employés puis me change en quatrième vitesse, troquant mon pantalon noir pour un blanc, mon t-shirt imprimé pour un t-shirt blanc et j'enfile finalement ma blouse blanche badgée à mon nom. Lorsque j'arrive au guichet, il est 7h58. Je l'ai fait. Je crie intérieurement de joie mais comme pour me rappeler que rien n'est gagné, on me refile un tas de dossier à aller voir. Je suis le médecin cardiologue en chef une bonne partie de la matinée. Ce sont des cas plus isolés, plus compliqués et comme je suis qu'en première année, je n'ai pas trop le droit de me balader seul. A part quand il s'agit de Nathéan parce que plus personne le supporte et je suis le seul à bien vouloir m'occuper de lui quand il finit dans une de nos chambres. Là, on me laisse m'occuper d'un patient avec plaisir...

Nous sommes dans la chambre d'un homme d'une cinquantaine d'année qui souffre d'arythmie lorsqu'un bip se fait entendre. Je tourne le regard vers le médecin qui me renvoie un regard. « Vous ne regardez pas Caldwell? » Oh merde! C'est mon bip qui sonne! Je tourne le dos aux deux personnes pour jeter un oeil au petit appareil. C'est les urgences qui m'appelle. Je ne comprends pas trop quand finalement la pièce tombe. « C'est les urgences. Sûrement Narhéan! » Je crois que j'exaspère le médecin car il soupire avant de me dire de filer. Si c'est les urgences qui m'appellent c'est qu'il y a un pépin alors je descends les trois étages quatre à quatre - plus rapide que d'attendre cet ascenseur de malheur - pour finalement arriver au rez-de-chaussée. J'emprunte deux couloirs avant d'arriver dans la salle des urgences qui est étonnamment vide. Mais je ne m'attarde pas sur ce détail car Nathéan est accroché au guichet et il est blanc comme un linge. Je lâche un juron et m'approche de lui, encore essoufflé de mes escaliers. Il me dit que ça ne va pas trop bien et l'espace de quelques secondes je me retrouve bouche bée devant le jeune homme. En temps normal, quand il arrive ici, il est déjà inconscient. On dirait que Monsieur a décidé de faire des efforts. Je le sens vaciller alors je ne réfléchi plus et cale mes bras sous ses aisselles pour le tirer vers le lit le plus proche. Une infirmière qui connait le cas me suit et branche le moniteur. Elle m'aide à allonger le jeune homme sur le lit qui semble de plus en plus dans les vapes. « Hé Nathéan, je sais que t'aime me faire chier mais s'il te plaît, garde tes yeux ouverts. » Je me penche par-dessus lui et vérifie l'activité de ses pupilles à l'aide de ma petite lampe. Ses yeux partent en vrille alors je me hâte à couper son t-shirt pour lui coller les électrodes sur le torse. La machine derrière moi se met en route et son coeur est une nouvelle fois en train de peiner à battre. « Hemmings, c'est pas le moment de faire la sieste. » L'infirmière m'apporte de quoi lui poser un cathéter et je me charge de lui piquer la main pour lui glisser le tube. Je relie la poche de médicaments et l'accroche au-dessus de sa tête. « Tu vas te sentir mieux maintenant. » murmurais-je comme si je parlais à ma petite fille qui aurait fait un cauchemar ou qui aurait mal au ventre. Je me tourne vers le moniteur et celui-ci m'indique que le coeur de Nathéan se calme gentiment. Par contre, il a de la fièvre suite au malaise. « Allez me chercher de la glace s'il vous plaît. » Je tire le rideau autour du lit de Nathéan et m'asseye sur son flanc pour observer son état. On a évité le malaise de justesse. Ce qui est un petit miracle quand on le connait. L'infirmière reviens avec un bac de glace et je lui fais signe qu'elle peut partir. J'enroule plusieurs glaçons dans un torchon médical puis le pose sur le front du jeune homme. « On a décidé d'être responsable pour une fois? » demandais-je à l'attention du jeune homme qui semble reprendre ses esprits petit à petit.


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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyMar 10 Juin - 13:07



Je déteste les hôpitaux. Je déteste ma maladie. Surtout, je déteste me sentir aussi mal. J’allais bien il y a encore vingt minutes. J’étais dans la rue, je me baladais comme tout le monde. Je faisais rien de mal. J’ai roulé quoi… Deux cent mètres sur mon skate et encore. Ce n’est pas ça qui m’as fatigué. Certes je n’ai pas pris mon traitement, mais j’ai vraiment fait attention. Je n’ai même pas fumé depuis trois jours. Pourtant me voilà dans le hall des urgences, accrocher au comptoir pour essayer de tenir debout encore quelques minutes. Plus les secondes passent, moins je me sens bien. J’ai cette douleur qui ne quitte pas le creux de ma poitrine. Je sens bien que les battements de mon cœur sont en train de ralentir. Cela fait trois ans que ma malformation a été diagnostiqué. Je connais les symptômes par cœur – sans jeux de mots. Ca commence toujours de la même manière, soit j’arrive à me calmer et à contrôler la douleur, soit cette dernière me dépasse complètement. A cet instant précis, je me sens comme envelopper par la douleur. Il ne reste plus que cela. Je sens que je ne peux plus respirer. Je sens que je vais m’écrouler. Mais qu’est-ce qu’il fait Caldwell ? Habituellement je ne le supporte pas, mais aujourd’hui je n’ai envie de voir que lui. Je sais qu’il va exactement savoir comment s’y prendre. Je sais qu’il va m’aider. Aujourd’hui je veux juste qu’il m’aide. Je donnerais n’importe quoi pour qu’il arrive maintenant. J’ai l’impression que je vais littéralement m’écrouler sur le comptoir. Plus les secondes passent moins j’arrive à voir ce qui m’entoure, j’ai l’impression d’être dans du coton, j’entends mal. Ma respiration commence également à se bloquer. Plus rien ne fonctionne correctement. Il ne faut pas que je ferme les yeux, sinon je vais tomber inconscient, je le sais. Je voudrais montrer à mon médecin que je ne suis pas qu’un idiot qui attend sagement de mourir. Parce que je ne veux pas mourir !

Heureusement Pryam arrive bien vite. Je le reconnais tout de suite avec ses beaux yeux bleus. Il à l’air surpris, mais j’avoue que je ne relève pas trop. Tout ce que je veux c’est qu’il s’occupe de moi. A bout de forces, je finis par lui dire que je me sens pas bien du tout. L’interne réagis immédiatement. Il me soutient et me fais m’allonger sur un lit. Je suis conscient, mais j’ai du mal à garder les yeux ouverts. Je l’entends s’agiter autour de moi. Il me parle, il me demande de rester avec lui. Je mets toutes mes forces en œuvres pour le regarder. Je ne le lâche plus du regard. Il faut que je me concentre sur lui pour ne pas sombrer. Il m’aveugle presque avec sa lumière, mais je n’ai pas la force de râler. J’ai l’impression d’être une poupée de chiffon. Il pourrait faire n’importe quoi que je ne pourrais même pas réagir. Je suis impressionné par sa rapidité. Ses gestes sont précis, son front se plisse sous la concentration. Il y met tout son cœur. Je sens l’aiguille s’implanter dans le creux de mon bras. Le liquide coule dans mes veines et je me détends peu à peu. Pourtant je me sens encore très faible. Je vois Pryam s’éloigner de moi et sans réfléchir j’attrape son poignet. Je serre de toutes mes forces pour qu’il ne s’éloigne pas. Il me murmure quelque chose tendrement, mais je n’entends pas très bien. Pourtant son regard est doux et c’est tout ce que je retiens. Je n’arrive pas à lâcher son poignet. J’ai toujours été seul face à ma maladie. Je le veux bien, c’est certain. Mais aujourd’hui je n’ai pas du tout envie d’être seul dans une chambre d’hôpital. Je ne connais personne qui pourrais venir alors je retiens la seule personne que je connais ici. Il me parle de nouveau et sa remarque me fait sourire faiblement. Je baisse les yeux sur mon torse et finalement mon regard se pose sur mes doigts enroulé autour de son poignet. Je finis par le lâcher et tousse un peu. « T’as ruiné mon tee-shirt… » dis-je faiblement. Oui j’aime vraiment l’emmerder. Je ne sais pas pourquoi. Ca me donne l’impression d’être vivant en quelque sorte. J’ai encore mal à la poitrine, mais j’essaye de rester sagement allonger sur mon lit. « Je faisais rien de mal. J’ai pas fumer, j’ai même pas couru. J’en peux plus de m’écrouler toutes les semaines. » Je ne sais pas ce qui me prends, mais l’attaque que j’ai eu aujourd’hui m’as retourné. Parce que je pensais aller mieux et qu’au final ce n’est pas le cas. Je demande juste à vivre comme tout le monde. « Je vais devoir rester ici longtemps ? » Parce que je sais déjà ce que va me coûter ce petit séjour à l’hôpital et je n’ai vraiment pas les moyens de payer la facture. Pas en ce moment. J’ai trop parlé d’un coup. Je me sens encore faible. Je voudrais fermer les yeux et dormir, mais d’un seul coup j’ai peur qu’il s’en aille et qu’il me laisse tout seul ici.

Pryam Caldwell
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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyMer 11 Juin - 9:56



Je pense que j’avais à peine dix ans quand j’ai compris que je voulais faire un métier dans lequel je pourrai aider les gens. Je ne me voyais vraiment pas derrière un bureau à tapoter toute la journée et je n’étais pas très bon en art à l’école. Beaucoup de garçons de dix ans veulent être médecin, astronaute mais moi je ne voulais pas changer d’avis au fil des années. Je voulais être médecin, un point c’est tout. C’est lorsque j’ai eu treize ans et que ma maman a fait une attaque que j’ai choisi la cardiologie. Avec mon père, on a bien cru qu’on allait la perdre et aujourd’hui encore, son cœur est bien fragile mais elle s’en sort à merveille. Elle est fière de voir quel métier j’ai choisi et surtout que je me suis donné les moyens d’y arriver alors que d’autres auraient déjà abandonné à l’université. Mais voir ma maman s’écrouler a été un vrai éléctrochoc pour moi. Je me suis promis que même si ça serait pas facile tous les jours, que je me donnerais tous les moyens pour aller jusqu’au bout et rendre mes parents fiers. Ils m’ont toujours soutenu et ça même quand on a retrouvé Ade devant la porte de la maison. J’ai passé des heures et des heures à étudier, j’ai participé à tous les stages qu’on me proposait, tout ça pour vraiment être à la hauteur. Si aujourd’hui, en étant qu’en première année d’interne je peux m’occuper aussi efficacement de Nathéan c’est bien parce que je me suis toujours donné à fond dans mes études. Même si on a tendance à croire que la théorie et pratique c’est pas la même chose, en cet instant, je donne une preuve qu’il n’y a qu’un pas.

Dès que je vois que Nathéan est de nouveau sur le point de faire un malaise, je sais exactement ce que j’ai à faire et je n’hésite pas un instant. Aidé de l’infirmière, on installe le jeune homme et je ne réfléchi pas au moment de lui planter l’aiguille dans la peau pour lui transfuser les médicaments qu’il a besoin pour calmer son cœur. Mes gestes sont rapides, sûrs. Je sais ce que je fais. Je ne prendrai pas de tels risques avec Nathéan si j’hésitais et comme je tiens beaucoup à lui – un peu trop – je fais tout ce que je peux pour essayer d’alléger sa souffrance et de le maintenir parmi nous. Même s’il est tout bonnement insupportable quand il reprend peu à peu ses esprits. « Toi tu ruines ton cœur. Ne me fais pas la morale à propos de ton t-shirt. » S’il cherche à m’agacer c’est qu’il se sent un tout petit mieux. Je fixe mon poignet qu’il a retenu pendant une bonne partie du « sauvetage » quelques secondes avant de détourner le regard vers le jeune homme. Même blanc comme un linge et au bord du malaise, il reste magnifique. J’ai toujours autant d’admiration pour ses yeux verts. Comme si j’essayais de comprendre ce qu’il y avait derrière mais que rien n’y faisait… Etonnamment, Nathéan reste sagement allongé sur son lit pendant que j’essaie de lui faire comprendre mon point de vue pour la énième fois. Je change les glaçons et en remets des nouveaux dans le torchon avant de le poser sur son front pour que sa température corporelle redescende à la normale. « Nathéan… C’est pas une question de ne pas fumer ou de ne pas faire de skate… Tu as beau arrêter tout ça, si tu ne prends pas tes médicaments tu n’es pas à l’abris d’un malaise. Ton cœur en a besoin. » Le jeune homme semble épuisé et je sais très bien que s’il a failli refaire un malaise c’est parce qu’il n’a sûrement plus de médicaments. « Je te monte dans une chambre seul dans quelques minutes. Ca serait bien que tu restes jusqu’à demain matin pour que je puisse te garder à l’œil. » Je me lève et ouvre le rideau pour aller à l’ordinateur et checker les chambres de libre. Pendant ce temps, l’infirmière va donner une blouse à Nathéan et elle m’aide à amener son lit au troisième étage. Je passe devant mes collègues et leur souris malgré le fait qu’ils ne comprennent toujours pas comment je peux supporter Nathéan. L’infirmière pousse la porte et on installe le jeune homme au centre contre le mur. « Tu n’as plus de médicaments, c’est ça ? » demandais-je quand l’infirmière à quitté la chambre et que je suis seul avec le bouclé.


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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyVen 13 Juin - 13:30



La douleur est assez intense, je n’avais jamais expérimenté cela auparavant. J’ai l’impression que l’on me plante un millions d’aiguille dans le cœur. C’est dur. Sans le vouloir j’attrape le poignet de Pryam et le serre avec le peu de forces qu’il me reste. Je veux qu’il reste avec moi et surtout qu’il m’aide. Il me parle, mais je n’ai pas la force de lui répondre. Alors je plonge mon regard dans le sien pour être sûr de ne pas tourner de l’œil. Je le remercie dans un regard. Tout simplement. Le jeune homme est incroyablement appliqué. Je crois que je ne l’ai jamais vu aussi concentré. En même temps, je ne l’ai jamais vu s’occuper de moi étant donner qu’habituellement je suis déjà inconscient lorsque j’arrive ici. Cette fois, je peux voir le moindre de ses faits et gestes. Il a un petit pli au front à cause de la concentration, ses yeux deviennent un peu plus foncés et surtout il n’hésite pas. Je ne connais rien à la médecine, mais je sais qu’il est seulement en première année d’internat. Il est doué. Je sais que les médecins ne me supporte pas vraiment ici, mais s’il laisse mon cas à Pryam c’est qu’il à quelque chose de plus par rapport à ses autres collègues. Je me sentirais presque privilégier. En tout cas, j’aime cette façon qu’il a de prendre soin de moi. La façon dont il vient de me dire que j’allais me sentir mieux. J’ai l’impression que je ne suis pas un patient comme les autres pour lui. C’est comme s’il tenait à moi. Ou alors je me fais juste des idées. C’est sûrement cela dans le fond. Pourquoi je l’intéresserais plus qu’un autre ? Je sais que j’ai une malformation assez rare et il doit savoir qu’un jour il me faudra une greffe de cœur. Il s’intéresse peut être qu’à mon cas pour cela, pour être le premier des internes à assister à une telle opération. Parce que mon cas lui sera forcément confier, c’est toujours lui qui s’occupe de moi. Je crois que je me prends trop la tête. Il faudrait que je me calme…

Après quelques minutes, je reprends peu à peu mes esprits. J’arrive même à taquiner Pryam. Bien entendu, il ne se gêne pas pour me dire de ne pas faire de remarque. Un rire faible s’échappe d’entre mes lèvres. Je lâche enfin son poignet et il vient déposer quelques glaçons enroulé dans un torchon sur mon front. Le contact du froid me donne un frisson mais m’apaise également. Je me sens très faible, mais la douleur commence à disparaître. Le jeune médecin me fait remarquer que tant que je ne prendrais pas mon traitement de manière très régulière je continuerais à avoir des malaises. Je ne pourrais jamais en réchapper. Malheureusement… D’un seul coup il se lève en me disant qu’il ma chercher une chambre de libre pour la nuit. Oh non. Je ne veux pas rester ici. « T’es pas obligé. » Mais bien entendu il ne m’entend pas et l’infirmière me lance un regard un peu bizarre quand elle entend que je tutoie mon médecin. Roh. Faut arrêter de se la jouer vieux jeu. Elle me fait enfiler leur blouse d’hôpital que je déteste et en quelques minutes seulement je me retrouve dans une chambre pour moi tout seul. Rien qu’en pensant à combien cela va bien pouvoir me coûter j’ai l’impression de faire un nouveau malaise. L’infirmière réinstalle ma perfusion et finis par quitter la chambre. Je me retrouve seul avec Pryam et je me surprends à espérer qu’il va rester un moment avec moi. Sa question me fait subitement perdre mon sourire. « Ma paie tombe la semaine prochaine. J’ai terminé la dernière boîte il y a cinq ou six jours. » Les médecins n’ont pas conscience du prix des médicaments des fois. Je n’ai vraiment pas les revenus nécessaires pour pouvoir me payer mon traitement toutes les deux semaines, c’est pratiquement impossible. Il faudrait que je travaille plus, mais mon cœur m’en empêche. Un véritable cercle vicieux. « Pryam je peux pas rester ici. Je n’ai vraiment pas les moyens. Ce sera mon loyer ou la nuit ici et a quoi faire je préfère garder mon appartement. » Une nuit dans une chambre seule c’est près de 200 livres. Comme si je pouvais sortir cela de ma poche en deux secondes… « Tu peux me surveiller chez moi si ça te fait plaisir ou je te suis comme un toutou ici, mais je ne veux pas rester dans ce lit et payer la facture qui va avec. » Je finis par baisser les yeux. Je ne suis pas vraiment fier de tout cela mais bon. Je ne sais pas ce qui m’a pris de lui proposer de venir chez moi. N’importe quoi. Je lève les yeux et croise son regard cristallin. Immédiatement un sourire se dessine sur mes lèvres. Je ne lui ai jamais dit tout cela, mais plus je le vois, plus j’ai confiance en lui. Je devrais me méfier, mais non…

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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptySam 14 Juin - 4:08



Nathéan n'est clairement pas un patient comme les autres. Lorsqu'on est à l'université et qu'on apprend le côté théorique de la médecine, on nous inculque de ne pas montrer d'émotions, d'être impassible face aux cas que l'on peut avoir en face de nous. On ne doit pas s'impliquer émotionnellement. Je n'ai jamais eu de difficulté avec ça. Quand je sens qu'un patient commence à me faire de la peine, j'arrive à tourner le bouton et à le prendre uniquement pour un cas médical. C'est triste à dire mais ce que tous les médecins sont sensés faire. Mais avec Nathéan ça ne marche pas comme ça. Je n'ai jamais essayé d'être impassible avec lui, à vrai dire il est même le premier patient dont je m'occupe vraiment vu que personne d'autre ne veut de lui. Son regard émeraude m'a tout de suite fait quelque chose la première fois qu'il a ouvert les yeux après un malaise. Je sais que c'est interdit et que je ne dois pas m'attacher aux patients, mais ce garçon a quelque chose d'inexplicable derrière sa carapace de blasé et de je m'en foutiste. Et puis... Depuis la naissance d'Ade, c'est la première fois que je ressens ce picotement dans le ventre en voyant un autre garçon. J'ai passé cette dernière année à tout mettre de côté niveau vie sentimentale et vie sociale pour pouvoir m'occuper d'elle. Mais Nathéan m'a rappelé que j'ai besoin d'un peu d'amour et que ça ne fait jamais de mal d'être séduit. Même si malheureusement il restera un patient dans un lit et moi un médecin en blouse blanche...

Bien évidemment, j'ai beau lui avoir plus ou moins sauvé la vie une énième fois, Nathéan n'est pas franchement reconnaissant. Je sais que dans le fond il l'est mais qu'il préfère user de l'ironie et du sarcasme plutôt que de l'admettre. La manière avec laquelle il a attrapé mon poignet comme s'il avait peur que je le laisse le prouve. C'est un geste qui essaie de me perturber depuis vingt minutes mais mon cerveau est parti dans une lutte sans merci pour que je n'y pense plus. Je fais en sorte de stabiliser son état et quand le moniteur m'informe que son coeur est reparti normalement - enfin "normal" pour un coeur mal formé hein - je décide de le monter dans une chambre. Même s'il reste silencieux durant le transfert, une fois que je suis seul avec lui dans sa chambre, il me fait comprendre qu'il ne peut pas se permettre une nuit ici... Je peux comprendre mais il faut qu'il trouve un moyen de faire marcher son assurance sociale parce que je refuse de le laisser rentrer chez lui après ce qu'il vient de nous faire. La proposition que me fait Nathéan me fait doucement sourire. Mais je perds un peu mon regard sur son visage lorsqu'il baisse honteusement les yeux. Par réflexe, je ma main sur la sienne pour l'obliger à me regarder. « Remballe ton égo avec moi d'accord? Je vois une vingtaine de patients par jour et crois moi ils ont des trucs bien plus honteux à cacher. » Je retire rapidement ma main et fait mine de réfléchir. « Y a un homme qui est arrivé ici parce qu'il a fait une attaque alors qu'il était avec sa maitresse en plein ébat... Dis toi qu'il a vraiment eu une bonne raison d'avoir honte quand sa femme est venu le chercher et qu'il était encore à poil avec du rouge à lève autour de sa queue. » Je rigole un peu en repensant à ce jour là. On s'était tous retenus de partir dans un fou rire. Je me rends compte que je ne devrais pas parler de ce genres de choses alors j'arrête de rire et je lève les yeux vers la perfusion de Nathéan qui s'est déjà vidée de moitié. « Tu vas rester dans ce lit jusqu'à la fin de mon service. Je vais te chercher des médicaments et après je te ramène chez toi. Et on avisera. » Parce que je n'ai pas envie qu'il prenne le bus ou pire; qu'il rentre en skate et parce que je sais très bien qu'il n'hésitera pas à faire le foufou en sortant d'ici. Je vais envoyer un message à Emily pour lui dire que je rentrerai plus tard que prévu juste pour m'assurer qu'il est bien chez lui et qu'il n'y bougera plus. « Mais tu te tais sur tout ça d'accord? » Je lui souris et me lève du lit. « Je reviendrais toutes les heures pour remplacer ta perfusion et voir comment ça va. Tu veux que je te ferme les rideaux? »


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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptySam 14 Juin - 14:01



J’ai l’impression qu’un quinze tonnes vient de me rouler dessus. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi faible et fatigué de ma vie. Habituellement je me laisse tomber, je m’évanoui, je ne lutte pas et quand je me réveille cela fait déjà une bonne heure que les médicaments cours à nouveau dans mes veines. Mais là tout est différent et je sais que je ne vais pas pouvoir partir tout de suite. Je crois que je serais incapable de me lever pour le moment. Pryam doit vraiment halluciner quand même. Je crois que c’est la première fois que je l’embête pas pour partir d’ici en moins de cinq minutes. Franchement pour le moment, j’ai juste envie de dormir. Je dois d’abord régler quelques détails avec mon médecin. Parce que le jeune Caldwell à décider de me garder ici pour la nuit et cela ne faisait pas réellement parti de mon plan. Déjà parce que je n’ai absolument pas les moyens de payer la facture, mais aussi parce que je n’ai vraiment pas envie de rester la nuit ici. Je suis censé travailler demain matin et je voudrais pouvoir dormir dans mon lit ce soir. Pourtant je sais parfaitement que Pryam ne va pas céder aussi facilement. J’essaye de lui faire comprendre pourquoi je ne veux pas rester et alors que je baisse les yeux, je sens la main du jeune homme se poser sur la mienne. Je relève la tête et croise de nouveau son regard. A chaque fois, j’ai l’impression que je vais faire un nouveau malaise quand il me regarde comme cela. Je vais finir par craquer un jour. Je secoue quelque peu la tête et essaye ne pas penser à cela. Il est mon médecin et il sera a jamais mon médecin c’est tout. Pour détendre un peu l’atmosphère, il me raconte l’histoire d’un homme qui avait fait un malaise en compagnie de sa maîtresse. Il rigole, mais je me contente simplement de lui sourire. Je me rends compte que je suis en train de vraiment tomber sous son charme et j’ai peur de me faire mal à la fin. D’un seul coup, je voudrais qu’il parte. Juste qu’il me laisse un peu tranquille, c’est tout. Pryam finis par me dire qu’il viendra me voir toutes les heures et qu’il me fera sortir ce soir si je vais mieux. « D’accord. » Je sens que la fatigue est en train de s’emparer de moi, je voudrais dormir un peu. Mon médecin se lève et je le suis du regard. « Hé Caldwell… Merci. » Je crois bien que c’est la première fois que je le remercie, mais sur ce coup-là, je ne pouvais pas lui dire merci.

Je dors pendant environ une bonne heure puisque lorsque je me réveille Pryam est en train de changer ma perfusion, il me demande si ça va mieux et je hausse un peu les épaules. Il me faudra un peu de temps avant d’émerger, mais très vite je commence à m’ennuyer. La télévision ne marche pas, je n’ai pas le droit de me servir de mon téléphone et lorsque j’ai demandé à l’infirmière si elle n’avait pas un peu de lecture pour moi, elle m’a ramené un magasine féminin. Bon. Il y avait deux/trois trucs intéressant, mais j’ai vite terminé ma lecture. Une heure plus tard, le jeune interne reviens et cette fois je ne peux pas m’empêcher de lui dire : « Je m’ennui… » Mais visiblement il s’en fiche ou alors il a beaucoup de boulot. J’ai repris mes forces et j’ai envie de bouger. Je n’aime pas rester allonger à rien faire. Ils veulent que je devienne dingue ou quoi ? Bon… Pryam ne sera pas de retour avant une bonne demi-heure encore. Je pourrais aller faire un tour non ? Je ne sais pas si j’ai vraiment le droit de bouger, mais je m’ennui vraiment. Je me relève doucement et bascule mes jambes dans le vide. Je ramène le poteau où est attacher ma perfusion vers moi et m’appui dessus pour me relever. C’est un peu dur au début, mais mes jambes reprennent rapidement leur fonction. J’attrape mon jean et l’enfile. C’est cool les blouses d’hôpital, mais je n’ai pas spécialement envie que l’on voit mon boxer. Une fois un peu rhabillé je décide d’aller visiter les couloirs du bâtiment. C’est affreusement mort – sans jeux de mots – et très vite je m’ennui encore plus. Je suis fatigué, mais je n’ai pas envie de retourner dans cette stupide chambre. Je passe devant le bureau des infirmières avec ma perfusion, mais personne ne me dit rien. Après dix minutes d’exploration je tombe sur Caldwell et un autre médecin. Enfin je les aperçois dans une chambre en train de discuter avec un patient. Le médecin d’un certain âge laisse alors Pryam s’exprimer sur le cas. Je crois que je l’ai jamais vu aussi sérieux. Il à l’air de maitriser son sujet. Je voudrais continuer mon chemin pour ne pas me faire engueuler, mais je n’arrive pas à détacher mes yeux du beau jeune homme. Il me fascine. J’ai l’impression de le connaître et en même temps j’ai l’impression de rien savoir de lui. C’est presque frustrant. Je voudrais le connaître un peu plus… Je suis tellement perdu dans mes pensées que je ne les entends pas sortir de la chambre. Le médecin s’en va d’un côté et Pryam viens se planter devant moi. « Dit dont t’es doué. Enfin je sais pas ce que tu lui racontais, mais l’air sérieux et tout ça, ça te va bien ! » Je rigole quelque peu et me relève alors que j’avais pris appui sur le mur. « Je m’ennuyais à mourir dans cette chambre. Je vais mieux. Je peux partir ? » On dirait un gamin excité à l’idée d’aller quelque part. Mais franchement je n’ai qu’une idée en tête : partir d’ici et rentrer chez moi. « D’ailleurs me faudrait un tee shirt parce que t’as légèrement découpé le mien et je vais pas sortir d’ici à moitié nu. » Il n’a pas vraiment l’air content de me voir ici et je tente de lui faire un petit sourire pour qu’il se détende. Je ne sais pas pourquoi, mais une idée assez farfelue viens de me traverser l’esprit, je crois que je regarde trop la télé. Mais une petite partie de jambe en l’air dans une salle de garde ça doit être cool quand même. Je dirais pas non avec lui en plus. Non mais Nathéan… « Et puis j’ai faim. On peut manger par ici ? » Moi chiant ? Jamais ! Je crois qu’il commence à avoir l’habitude le pauvre, mais j’ai comme l’impression que cette fois il va avoir envie de me gifler.

Pryam Caldwell
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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyJeu 19 Juin - 6:35



Lorsque je quitte la chambre de Nathéan, je vais directement chercher son dossier pour aller écrire ce qu'il s'est passé aujourd'hui. Je note le fait qu'il est arrivé avant le malaise et qu'on l'a évité de justesse. J'explique les médicaments que j'ai utilisé pour qu'on déceler une éventuelle allergie. J'écris aussi le fait qu'il est dans une chambre seul mais qu'il a payé d'avance comme ça je sais qu'on ne lui enverra pas une facture et j'essayerais de m'arranger avec la dame de la compta dans la semaine. Je reste quelques secondes penché au-dessus du dossier, faisant tourner mon stylo entre mes doigts. J'ai presque envie d'ajouter à la fin de mes explications que Hemmings m'a remercié avant de quitter sa chambre mais ça, je sais que personne ne le croira alors je referme son dossier et le garde à proximité vu qu'il est encore là pour quelques heures. « Je rêve ou Hemmings est dans la chambre 114? » Je sursaute légèrement lorsque ma collègue infirmière s'accoude à côté de moi et qu'elle me regarde avec des yeux tout ronds. « Tes yeux vont s'assécher si tu ne clignes pas Thérésa. Mais oui, Nathéan est en train de dormir dans sa chambre. » Elle me fixe quelques secondes, bouche ouverte. Je finis par rire et le cardiologue débarque derrière le comptoir en me disant de le suivre. On enchaine les cas. Des personnes ayant déjà dépassé la quarantaine pour la plupart. Des attentes de greffes, de cardiomyopathie comme Nathéan, des insuffisances au niveau des artères, des attaques cardiaques... J'adore ce que je fais vraiment. Je ne me verrai pas dans un autre secteur. Nous on touche à ce qu'il y a de plus important dans le corps humain.

Toutes les heures, je me rends dans la chambre de Nathéan pour changer sa perfusion. La première fois, il était encore plus ou moins endormi mais très rapidement, il devient aussi insupportable que d'habitude. Il me fait même savoir qu'il s'ennuie et l'espace d'un instant j'ai l'impression d'être en face d'un gosse. Ade me regarde exactement de la même manière quand elle en a marre d'être à table avec moi ou que son dessin animé ne l'intéresse pas plus que ça. Pour éviter de me prendre la tête, je quitte la chambre de Nathéan et suit le médecin dans la salle d'opération. Je suis spectateur depuis la baie vitrée et je ne loupe pas une miette des faits et gestes des chirurgiens. La femme qui est sur la table attendait ce coeur depuis des mois et enfin elle en a un. Un jour, j'aimerais bien que ça soit au tour de Nathéan. Je devrais le convaincre de se mettre sur la liste d'attente... La médecine fait de la magie de nos jours. Il pourrait avoir un nouveau coeur et vaquer à ses occupations sans manquer de faire un malaise à chaque fois.

Après l'opération, je me rends avec un autre médecin dans une chambre. L'homme en face de nous a la même maladie que Nathéan sauf à un stade plus avancé. Il ne peut plus sortir de son lit d'hôpital sans être épuisé et sans manquer l'attaque. Le médecin me donne la parole et même si je mâche un peu mes mots, j'explique au patient qu'on va augmenter sa dose de médicaments et le transférer dans un centre qui accueille des personnes qui ne peuvent plus rentrer chez elles et s'occuper d'elles mêmes. Bien sur, l'homme est déçu de savoir qu'il ne rentrera pas chez lui mais il comprend que c'est pour son bien. On sort de sa chambre après lui avoir lancé un sourire d'encouragement et je me casse presque la figure sur un dadet en chemise d'hôpital et jeans noir. Je soupire d'exaspération et donne le dossier du patient que l'on vient de voir au médecin. On échange un regard et je comprends qu'il me souhaite bonne chance avec Hemmings. Le médecin s'éloigne et moi je croise mes bras sur mon torse face à Nathéan. Le petit sourire qu'il m'offre à la fin de ses jérémiades m'arrache un sourire. Je crois qu'il est temps de le libérer sinon il va pas tarder à mettre l'hôpital sans dessus, sans dessous. « Oui on peut manger mais c'est pas très bon. Je vais me changer et je te ramène chez toi. On s'arrêtera au restaurant à l'emporté. » Je n'ai vraiment pas du tout le droit de faire ça. Je suis sensé appeler un taxi pour un patient et surtout pas le ramener chez lui après s'être arrêté a la pasteria du coin... C'est pour ça que j'essaie d'être discret en parlant et que je garde un air impassible. « Je vais dire aux infirmières que t'es libre. Retrouve moi à l'arrêt de bus devant l'hôpital. J'vais te chercher un truc à te mettre. » Sans vraiment attendre une réponse ni même une réaction, je le plante au milieu du couloir et me dirige vers la porte des vestiaires réservés aux employés. Je fouille dans mon casier et trouve un t-shirt de rechange que j'ai toujours au cas où. Je retourne dans les couloirs et vais déposer le vêtement sur le lit de Nathéan qui n'est pas encore revenu puis je vais me changer après avoir pris soin de timbrer mon départ. Je prends les escaliers en sens inverse de ce matin puis j'arrive dans le parking sous terrain où je retrouve mon vieux tacot. A peine assis dans la voiture, mon téléphone se met à sonner. Je le sors de ma poche et vois le numéro d'Emily. Oh merde... Je réponds et elle me fait savoir qu'elle a une urgence au boulot, qu'elle ne peut pas me garder Ade plus longtemps. Apparemment, elle est chez elle. Je grogne puis démarre la voiture après avoir raccroché avec la jeune femme. Bon. Il va falloir faire les présentations... Je sors du parking sous terrain et retrouve Nathéan à l'arrêt du bus. Il s'asseye sur le siège passager et j'essaie de filer en douce pour éviter qu'on nous voit. « Tu fais un commentaire sur ma voiture et je te plante au milieu de nul part. » Au lieu de prendre le chemin du centre ville, je me dirige vers le logement de ma meilleure amie. Celle-ci vit dans les quartiers chics de la ville. « Faut juste que je m'arrête ici quelques minutes. » Je me gare et une fois de plus je n'attends pas l'avis de Nathéan pour sortir de la voiture. Je reviens cinq minutes plus tard avec Ade dans les bras. « Nathéan, je te présente Ade. Ade voici Nate. » Je me tourne vers le jeune homme. « Ca te dérange pas qu'elle t'appelle comme ça? Nathéan c'est trop dur pour elle. » Je bataille quelques minutes avec son siège bébé et je retourne m'assoir derrière le volant. « T'as envie de quoi? Italien? Asiatique? » demandais-je comme si de rien était, comme si ma fille n'était pas du tout en train de faire des bulles avec sa salive à l'arrière.


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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyJeu 19 Juin - 9:17



Je m’ennui. Je m’ennui et je m’ennui. C’est affreux. Je déteste rester allonger sur un lit à ne rien faire. C’est un peu la prison l’hôpital quand même. Surtout que je me sens mieux. Je pourrais rentrer chez moi et passer la nuit dans mon lit au lieu d’ici. Parce que je préfère tout de même être chez moi. Si jamais ça ne va pas mieux demain, j’appellerais le travail et je leurs demanderais un nouveau jour de congé. Enfin. On verra. Parce que si je continue à faire comme cela, je vais bientôt me retrouver sans travail et pour moi c’est la mort assuré littéralement. Il vaut mieux que je ne loupe pas un nouveau jour de travail. Mais pour le moment, je voudrais surtout sortir d’ici. D’accord Pryam vient me voir toutes les heures, mais il reste à peine cinq minutes. J’ai juste le temps de remarquer un nouveau détail physique sur lui et il repart. J’ai l’impression que plus je passe du temps avec lui, plus je cherche à le connaître. C’est bizarre tout de même. Je n’ai jamais été comme cela avec quelqu’un auparavant. C’est comme s’il m’intriguait. J’ai toujours envie d’en savoir plus. Je voudrais passer du temps avec lui, mais je suppose bien qu’il n’as pas le temps et sûrement pas l’envie de passer un moment avec moi. Enfin. Il faut que je m’occupe. Je vais devenir dingue si je reste cinq minutes de plus allonger sur ce lit. Alors j’enfile à nouveau mon jean et je décide de partir faire un petit tour dans les couloirs de l’hôpital. Je ne le cache pas, j’ai bien l’intention de retrouver mon interne. J’ai du mal à avancer avec cette stupide perfusion. Bon. Je prends mon temps de toute façon je suis condamner à rester ici tant que Pryam ne m’aura pas autorisé à partir. Après plusieurs minutes de vadrouille, je finis par retrouver le jeune homme en plein travail. Il est en train de parler avec un patient. Je reste en retrait, mais j’entends quand même ce qu’il est en train de dire. L’homme à la même pathologie que moi sauf que lui il ne pourra plus jamais sortir de son lit. Entendre tout cela me fait froid dans le dos. Je ne veux pas finir comme ça. Je crois que c’est la chose qui m’effraye le plus dans le fond. Mais il ne faut pas que je pense à cela. Pas pour le moment… Je vais encore vivre longtemps. Je vais m’en sortir ! Pryam me sors de mes pensées en sortant de la chambre et je commence à lui faire ma liste de remarque. Je vois bien que je suis en train de l’exaspérer, pourtant je finis par obtenir ce que je veux, un droit de sortie ! Il me donne rendez-vous en dehors de l’hôpital et finis par disparaître en moins de deux secondes.

Le temps que je retourne à ma chambre avec cette fichue perfusion, un tee-shirt m’attends déjà sur le lit. Je le prends et l’enfile. Tout de suite le parfum de Pryam m’envahi les narines. Je crois que je ne vais vite pas pouvoir me passer de ça. J’espère qu’il ne tient pas vraiment à son tee-shirt. Mon dieu. On dirait une adolescente de quinze ans, mais en même temps cela fait des années que je ne m’étais pas senti autant attirer par quelqu’un. C’est un peu nouveau et un peu excitant en même temps. Enfin… Il faut quand même que je me calme. Une infirmière viens m’enlever ma perfusion et me voilà libre de prendre mon sac à dos et de sortir d’ici. Une fois dehors je me retrouve à hésiter. Partir ou attendre sagement Pryam ? Après tout ce qu’il a fait pour moi, je décide tout de même de l’attendre. Je prends appui contre l’arrêt de bus et rêvasse un peu le temps que l’interne me rejoigne. Lorsque je monte dans sa voiture, je me rends assez rapidement compte qu’il ne prend pas la bonne direction. « Tu va où comme ça ? » Il conduit tout droit vers le quartier de mon enfance. Il va me ramener chez mes parents ou quoi ? Je commence à sentir le stress monter en moi petit à petit. « Sérieusement Pryam tu va où ? » Je ne veux pas m’énerver contre lui, mais j’aime pas ça. Il finit par se garer et me demande d’attendre un peu. Attendre ici ? Dans le quartier où j’ai grandi alors que toute ma famille ne vit pas très loin. Non non. Mais trop tard il est déjà parti. J’essaye de me faire le plus discret possible dans la voiture et regarde autour de moi. A croire que je n’ai pas de chance… Mes yeux finissent par se poser sur Maël, mon frère aîné. Il est là en costard cravate, un téléphone coller à l’oreille. L’angoisse monte. Il ne faut pas qu’il me voit. Je n’ai pas revu ma famille depuis ma fugue de la maison quand j’avais seize ans. Je ne veux plus les voir. J’entends la portière derrière moi s’ouvrir, mais je ne réagis pas, mon regard ne lâche pas mon frère tandis que je me tasse encore un peu plus dans la voiture. Pryam me parle, il me présente quelqu’un, mais je ne me retourne pas. « Hm. Salut. » Je veux partir. Maintenant. Tout de suite. Pryam s’installe derrière le volant et me demande ce que je veux manger. « Démarre ! » Maël est en train de regarder dans ma direction, il faut qu’on parte tout de suite. « Démarre et je te répondrais Pryam, s’il te plaît… » Mon ton se fait presque suppliant et c’est au moment où Pryam s’engage de nouveau dans la circulation que mon regard croise celui de mon aîné et qu’il finit par me reconnaître. Merde…

Pendant quelques minutes, je ne dis absolument rien. Je suis un peu sous le choc et je suppose que Pryam doit se poser des questions. J’ai envie de me fondre dans mon siège d’un coup. « Asiatique c’est bien. » finis-je par dire doucement alors que le jeune homme à côté de moi sortait enfin du quartier de mon enfance. D’un seul coup, je me souviens qu’il m’a présenté quelqu’un. Je me tourne et mes yeux se posent alors sur une petite fille d’environ un an aux cheveux blonds comme les blés. « Oh. Salut toi ! » Je lui fais un petit signe de la main et elle m’offre un sourire. J’ai beau être chiant la plupart du temps, j’aime bien les enfants. Ils ne jugent personne eux et puis cette petite à presque le même âge que la fille de ma cousine et je l’adore cette gamine. Parfois je fais même du babysitting pour Plùm. Enfin tout ça me dit pas qui est cette petite. « C’est ta sœur ? » finis-je par demander à Pryam qui blêmit quelque peu.« Adeeeee. » entendis-je alors derrière moi. Je me retourne et souris à la petite. « C’est ton prénom, c’est ça ? » Elle hoche la tête. « C’est chouette ! » Elle est mignonne cette petite. Elle a les mêmes yeux que Pryam.

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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyJeu 19 Juin - 10:12



Ce que je suis en train de faire est absolument interdit. Je suis en première année d'internat et je pourrai être viré de cet hôpital pour partir avec un patient. Mes études ont coûté les yeux de la tête à mes parents et je sais à quel point ils seraient déçus d'apprendre que j'ai délibérément enfreint une règle très importante dans le monde de la médecine et pourtant... Je fonce tête baissée. J'ai conscience que sans ces études on se retrouverait à la rue Ade et moi, je prends des risques vraiment considérables mais j'ai cette petite voix dans ma tête qui me dit de garder un oeil sur ce garçon. Ca fait tellement longtemps que je ne me suis pas senti aussi attiré par un homme que je vois ça comme un signe. Il ne connaît rien de ma vie, il ne sait même pas que je suis père, que je galère pour nourrir ma fille et qu'est-ce qui m'a motivé à faire cardiologue, je ne sais pas grand chose de sa vie non plus à part que c'est un sale gosse arrogant qui adore le skate et qui a une cardiomyopathie. Pourtant, j'ai envie d'en connaître plus, de franchir cette ligne qui nous définit comme patient et médecin. Je ne sais pas expliquer pourquoi mais j'ai un bon pressentiment même si la dernière fois que j'ai dis ça ma fille était abandonné dans un couffin devant la porte de mes parents... L'instinct et moi, on a jamais été potes mais peut-être que pour une fois, la chance va me sourire, qui c'est. Et je me sens vraiment préoccupé par Nathéan. Il est plus jeune que moi mais j'ai l'impression qu'on est tout les deux un peu écorché par la vie. Lui plus que moi d'ailleurs et cette chose qui m'attire chez lui me donne envie de le protéger et de veiller sur lui. Même s'il est tout bonnement insupportable.

Lorsque je reviens vers la voiture avec Ade dans les bras, je me rends compte que Nathéan se cache presque dans la voiture et qu'il ne nous remarque pas tant que ça. Ce qui est pas plus mal. J'ai pas franchement envie de lui expliquer pourquoi j'ai une fille... Non pas que j'ai honte d'elle mais juste que les gens ont tendance à avoir pitié et j'aime vraiment pas ça. Le jeune homme me presse pour que je démarre et je lance un coup d'oeil dans le rétroviseur. Un homme en costard s'est arrêté sur le trottoir et nous regarde. Mais qu'est-ce que c'est cette histoire? J'appuie sur l'accélérateur en l'entendant me crier de démarrer et on s'engage sur la route du centre. Je jette des coups d'oeil frénétiques à Nathéan le voyant complètement flippé. « T'es gentil de pas faire un malaise dans ma voiture, j'ai rien pour te soigner et je vois pas comment je pourrai expliquer le fait que t'étais avec moi au moment du malaise. » marmonnais-je dans ma barbe en lançant un dernier regard dans le rétroviseur. Je prends donc la route pour le seul asiatique de la ville qui fait à l'emporté et serre mon volant en entendant Nathéan et Ade faire connaissance. Il me demande si c'est ma petite soeur et il me faudra plusieurs secondes avant de secouer la tête négativement. Heureusement, Ade se fait entendre et Nathéan se retourne vers elle. Il serait presque adorable avec une enfant. « Nate! Nate! Nate! » Ade tape dans ses petites mains en gloussant. Ca me détend un peu. Je jette un regard dans le rétro central et souris à ma petite fille. « Elle va pas arrêter de dire ça pendant les dix prochaines minutes. C'est toujours comme ça quand elle apprend un nouveau mot. » Comme je n'ai pas envie de débattre sur ma princesse, je lance un regard à Nathéan. « Tu m'expliques qui c'était ce gars en costard qui nous regardait? »


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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyJeu 19 Juin - 11:39



Mais qu’est-ce qu’on fait dans les quartiers riche sérieusement ? Je pensais qu’il était comme moi un peu. Qu’il vivait à Rosehaie. Et puis il était censé me ramener chez moi, pas dans le quartier où j’ai grandi. Cela fait sept ans que je n’ai pas remis les pieds ici. Je dois être mort pour tous les gens que j’ai pu connaître par ici. Je ne veux pas rester là, mais Pryam se gare et disparaît de la voiture. Je me fais discret, mais je finis par repérer quelqu’un que je n’avais vraiment pas envie de voir. Mon frère aîné. C’est à cause de lui que j’ai quitté la maison dans le fond, c’est à cause de lui et de son côté tout parfait que mon père à commencer à me détester. J’ai envie de sortir de la voiture et d’aller lui hurler dessus, mais au final, je préfère me faire discret en priant pour que Pryam se dépêche. C’est quand il finit par se rasseoir derrière le volant que mon frère remarque ma présence. Je n’ai qu’une seule envie : fuir. Je veux partir le plus loin possible et vite. L’interne ne me pose pas de question et reprends bien rapidement sa route. Il me demande juste de ne pas faire de malaise dans sa voiture et je tente de lui faire un petit sourire même si le cœur n’y est pas du tout. Plus on s’éloigne de Rosehaie, plus je finis par me détendre peu à peu. Maël est loin derrière moi désormais. Il va sûrement poser des questions à Plùm, mais je sais que ma cousine ne vendra jamais la mèche. Alors je me détends enfin.

Je finis par remarquer que la personne qu’il a fait monter dans la voiture est un bébé. Enfin une petite puce d’une année tout au plus. Elle a des couettes blondes et une tétine dans la bouche. Elle est toute mignonne. Je suis assez chiant avec les gens de mon âge, mais je change totalement de comportement avec les enfants. Je ne sais pas pourquoi. Peut être parce qu’ils ne jugent pas comme les adultes, parce qu’ils me font rire aussi. Je lui dis bonjour et c’est en tapant dans ses mains qu’elle répète plusieurs fois mon prénom ou tout du moins le surnom que Pryam m’as donné. Quand je lui demande s’il s’agit de sa petite sœur, le jeune homme met un moment avant de me faire non de la tête. Oh. Mais c’est qui alors ? Je me tourne une nouvelle fois pour observer Ade. Elle lui ressemble beaucoup quand même… « Attends… » Mon regard fait plusieurs fois l’aller/retour entre les deux et je finis par réaliser. « T’es papa ? » Ouah. Je crois que je ne m’attendais pas à ça… Pryam n’as pas besoin de hocher la tête pour que je comprenne que je ne me suis pas tromper. Alors je me suis fait des films depuis le début. S’il est papa c’est qu’il y a forcément une femme dans sa vie. C’est peut être chez elle qu’il est passé prendre la petite. Je sais pas, mais en tout cas, maintenant il paraît clair qu’il ne pourra jamais s’intéresser à moi comme je m’intéresse à lui. Cette nouvelle me laisse un peu sans voix. Je me sens mal à l’aise désormais. Je craque pour un hétéro. La claque est douloureuse… D’un coup, j’ai plus envie de m’arrêter prendre à manger, je veux juste rentrer chez moi. Finalement Pryam m’interroge sur Maël. « Une personne que j’aurais aimé ne jamais revoir. » Je ne dis rien de plus, mais je sens le regard de Pryam devenir insistant à côté de moi. C’est affreux de se sentir fixer de cette manière. « C’était mon frère… » Il peut courir pour que je lui en dise plus. C’est déjà presque trop.

On s’arrête devant l’Asiatique, je lui donne un peu d’argent et il va rapidement nous chercher un truc à manger pendant que je surveille sa fille. Sa fille. Je ne m’en remets pas franchement. On arrive rapidement chez moi et je vois Pryam hésite. « Vous venez manger avec moi ? Je vais pas pouvoir avaler tout ça. » dis-je doucement. J’ai beau avoir été surpris de le savoir hétéro, j’ai quand même envie de passer un moment avec lui. Pour en savoir plus. Pour passer un bon moment. « Promis je serais pas chiant. » Il hésite encore un peu et on finit par monter chez moi. Mon appartement est assez petit, mais heureusement j’avais fait un peu de rangement ce matin. Je lui fais signe de s’installer dans le canapé et vais dans ma chambre pour chercher un petit truc. Je reviens avec une vieille peluche qui m’appartenait quand j’étais petit. « Hé Ade regarde. Lui il s’appelle Brody ! » Je sens que Pryam se retiens de rire derrière moi et je me retourne. « J’avais pas d’imagination quand j’étais petit ! » Mon regard croise celui de Pryam et je soupire un peu. Je sais que je vais être indiscret, mais j’ai besoin de lui poser une question. « Papa célibataire ou il y a une maman dans le coin ? »

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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyJeu 19 Juin - 12:19



C'est la première fois que quelqu'un d'autre qu'Emily ou mes parents voit Ade. Je n'ai jamais voulu l'emmener dans une crèche ou chez une nounou professionnelle pour éviter qu'on me reconnaisse et qu'on mette les pieds dans le plat sur mon lieu de travail ou quelque chose dans le genre. Bien sur, quand je vais au parc avec elle, je peux difficilement me cacher mais on me pose rarement de questions, on ne vient pas vers moi pour savoir si je suis père célibataire ou pas. A la crèche je dois fournir un dossier complet et franchement j'ai pas envie de dire que la mère d'Ade est une erreur d'un soir et qu'elle a mis les voile on-ne-sait-où. Emily travaille pour son père dans l'immobilier mais comme elle s'occupe essentiellement de la partie administrative, elle peut s'occuper de ma fille pendant qu'elle pose sur son ordinateur. J'ai vraiment de la chance que ma meilleure amie s'est proposée pour s'occuper d'elle. La jeune femme a toujours refusé de l'argent mais je m'arrange de temps en temps pour lui payer un plat de pâtes ou si je vois un bijou qui pourrait lui plaire. C'est notre arrangement entre nous et par chance, Ade l'adore. Elles s'entendent vraiment comme deux copines et grâce à ça, je n'ai pas besoin de placer ma princesse dans une crèche avec des gamins qui lui posent des questions sur sa maman.

Je suis donc un peu nerveux de devoir prendre Ade avec moi mais étant donné que c'est une urgence, je ne me suis pas plus posé de questions que ça et j'ai été la chercher chez Emily. La pauvre était complètement débordée par les événements. Appartement, elle devait vite filer à la banque ou un truc comme ça. J'ai ramassé les affaires de ma fille et j'ai filé dans la voiture pour l'installer dans son siège. Même si j'essaie d'éviter le sujet, Nathéan comprend très rapidement que si Ade n'est pas ma petite soeur c'est que par déduction elle est ma fille. J'évite de croiser son regard, fixant la route et serrant le volant à m'en péter les jointures. Il n'a pas besoin de réponse, il a très bien compris... On fait comme si de rien était même si je sens que le bouclé est un peu renfermé sur lui même du coup... Je ne relève pas le fait que l'homme qu'on a vu tout à l'heure était son frère car je sens que c'est un sujet sensible et je me contente d'aller chercher le plat qu'il m'a demandé mais je paie avec mon argent. Une fois de retour dans la voiture, il m'indique quel chemin prendre jusqu'à chez lui et je me rends compte qu'on est presque voisins. Je me gare devant chez lui et ne le quitte pas des yeux pour être sûr qu'il ne va pas décider d'aller faire du skate ou Dieu sait quelle autre bêtise qui ne lui ai vraiment pas conseillé après un malaise comme il a failli nous faire ce matin... Il me demande de rester manger avec lui et j'hésite quelques secondes... « Je sais pas... Je veux pas t'embêter avec Ade. » Ma princesse est adorable et c'est une enfant assez calme mais elle est à l'âge où elle a envie de tout toucher, de tout faire tomber alors j'ai un peu peur qu'on ne puisse pas être tranquilles avec Nathéan. Pourtant, je sors de la voiture et vais détacher Ade. Je la prends dans mes bras le temps qu'on arrive dans l'appartement du jeune homme. C'est sûrement aussi petit que chez nous, ça me rassure un peu de voir que je ne suis pas le seul à vivre à Rosehaie... Je m'installe sur le canapé avec Ade sur mes genoux et resserre un peu ses petites couettes qu'Emily lui a fait. Elle l'a prend vraiment pour sa poupée des fois mais je sais que ma princesse adore ça et que c'est pas avec moi qu'elle aurait ce genre de moments. Elle a besoin de passer du temps avec une femme et même si Em' n'est pas sa maman, elle la remplace dans beaucoup de choses. Nathéan disparait quelques secondes puis réapparaît avec une peluche entre les mains. Ade tend directement les bras vers lui et attrape le dit "Brody". Je me retiens de rire en entendant ce surnom et le bouclé ne manque pas de le remarquer. Je me pince les lèvres. « Brody c'est très bien hein! J'aurais pas trouvé mieux de toute façon. » Je lui souris et cale Ade dans les coussins avec sa peluche. J'espère qu'elle ne va pas l'abîmer. J'allais prendre mon plat asiatique quand j'entends la question du jeune homme. Je reste muet quelques secondes. Je n'ai pas envie de m'étendre sur le sujet alors je vais essayer de faire court mais de manière à ce que la curiosité de Nathéan soit quand même récompensée. « Il n'y a qu'Ade et moi. » Je tourne le regard vers ma princesse, très absorbée par la peluche. « Les femmes... C'est pas vraiment mon truc. » dis-je de manière à mettre les choses au clair. Je tends les bras pour ne pas avoir à croiser le regard de Nathéan et ouvre mon emballage de nouilles. « On ne restera pas longtemps, tu dois encore te reposer et c'est pas avec une enfant d'un an que tu y arriveras. »


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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyJeu 19 Juin - 14:26



Non mais il est papa. C’est un choc tout de même. Non pas que je ne le pense pas d’être capable d’être père, mais… Je suppose qu’il passe beaucoup de temps à l’hôpital et ça ne doit pas être facile de gérer une petite fille en même temps. D’un seul coup, je l’admire encore un peu plus. Il a l’air tellement sérieux. Au final, je l’imagine bien papa. Il est toujours en train de me couver quand je suis à l’hôpital. Cela ne m’étonne pas tellement. Par contre… J’ai quand même l’impression de me prendre une bonne claque. Il a forcément été avec une femme pour avoir un enfant. Ade n’as pas plus d’un an. Je me dis qu’il est hétéro et que bien entendu il a fallut que je craque pour lui… Je me sens idiot et je me donnerais presque de claqué pour avoir succombé à son charme aussi rapidement. Mais quel idiot Nathéan. D’un seul coup, je m’enfonce un peu plus dans mon siège. C’est pire lorsqu’il me demande alors qui était la personne que je fixais tout à l’heure. Je n’ai pas spécialement envie de parler de Maël. Surtout je n’ai pas réellement envie que Pryam comprenne que j’étais un fils de riche arrogant et que je me suis fait jeter de chez moi. Heureusement le jeune homme ne me pose pas trop de questions et je peux me retourner pour discuter avec sa fille. Enfin discuter. La petite s’amuse surtout à répéter mon prénom plusieurs fois d’affiler, mais ça me fait rire. Elle est mignonne je trouve. On s’arrête prendre à manger et on finis par arriver chez moi.

Mon appartement est clairement très petit. Je n’ai qu’une microscopique cuisine, un petit salon, ma chambre et la salle de bain. Pour moi tout seul ça me suffit très bien, mais c’est vrai qu’à trois on se retrouve vite à l’étroit dans l’entrée. Ils s’installent tous les deux sur le canapé et je disparaît dans ma chambre pour aller chercher un truc pour Ade. « C’était mon meilleur ami. » dis-je alors en riant tout en regardant la petite fille serrer ma peluche dans ses bras. C’est pour l’occuper un peu. Elle est petite et je pense bien qu’elle ne doit pas savoir tenir en place. Quand je finis par questionner Pryam je vois bien qu’il semble mal à l’aise. Quand il m’avoue être gay, je me retiens franchement de lâcher un cri de joie et même d’improviser une petite danse. Reste calme Nathéan. Oui mais rien n’es perdu. J’étais donc pas dingue. J’ai toujours ma chance après tout. « Oh d’accord. » dis-je alors pour tout de même répondre quelque chose. Quand je croise son regard, je m’empresse d’ajouter. « Je me moque pas. Je… Enfin les femmes ne m’intéresse pas non plus. » finis-je par dire. Pour une fois je le taquinais vraiment pas. Je me lève pour aller chercher des verres, mais je crois que je vais un peu trop vite et ma tête tourne légèrement. Je me retiens à la porte et porte une main à mon front. Je déteste me sentir aussi faible. Je laisse passer quelques secondes et finis par aller chercher de l’eau et des verres avant de revenir au salon. J’avale un peu de nourriture pour remplir mon estomac et relève les yeux vers le jeune interne. « Je t’ai entendu parler avec ce patient tout à l’heure. Celui qui a la même myopathie que moi… » Il hoche la tête et je poursuis. « Tu crois que je vais finir comme lui un jour ? Que je pourrais plus jamais sortir de l’hôpital ? » C’est vraiment ce qui me fait le plus peur de toute manière. Ce serait l’horreur pour moi. Vraiment… Ade descend du canapé et viens s’asseoir sur la tapis entre nous en jouant avec la peluche et je préfère poser mon regard sur elle plutôt que sur son père pour le moment.

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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyJeu 19 Juin - 15:26



Ca faisait un moment que j'avais en tête de passer un peu plus de temps avec Nathéan. Je sais que je n'aurai jamais dû penser à ce genre de choses à la base mais j'ai assez de bonnes raisons qui me poussent à quand même le faire. Après tout, je suis interne, je ne suis pas encore médecin. Est-ce que ça compte? Partons du principe que non. Et le fait qu'il soit plus jeune que moi et que j'ai un peu zapé ma jeunesse plongé dans les études et en devenant père me donnent envie d'être un peu fou pour une fois. J'ai vraiment envie de passer du temps avec lui et d'en apprendre plus sur celui que personne ne supporte aux urgences et à l'étage de la cardiologie. Je suis sûr que derrière le genre qu'il se donne, c'est quelqu'un de sensible qui est quand même touché par sa maladie et qu'il ne fait pas juste comme s'il en avait rien à foutre de mourir. La preuve, je le vois agir avec Ade et ça me montre déjà que je ne m'étais pas vraiment trompé sur lui. Une fois que je suis seul avec lui, j'ai l'impression que c'est quelqu'un d'autre. Il n'est plus si arrogant, ni "je m'en foutiste". Ca me donne encore plus envie d'en apprendre sur lui. J'ai beau avoir un peu occulté les expériences que l'on doit faire quand on est jeune, ça ne m'empêche pas d'avoir envie d'un petit jeu de séduction avec lui. Ca fait toujours du bien de savoir que quelqu'un d'autre nous apprécie et le fait qu'il me demande s'il y a une maman aux alentours me prouve qu'il essaie d'en apprendre plus sur moi aussi. Je le rassure en lui disant que je suis seul avec Ade. Je n'ai jamais regretté mon choix de m'occuper d'elle, je pense au contraire que j'aurai été bien plus malheureux avec sa mère sur le dos. Je n'aime pas les femmes, je ne les ai jamais aimées. Du moins physiquement hein parce que sinon je n'ai rien contre elles, mais clairement coucher avec la maman d'Ade cette nuit là a été une grosse bêtise que je n'ai pas vraiment pu contrôler. Et je fais également très vite comprendre à Nathéan que je préfère les hommes. En espérant qu'il n'ait rien contre ça mais à mon avis, je ne me trompe pas sur ses préférences. Il a beau faire son bad boy, il a quand même quelques manies qui me font croire qu'il peut être également gay. Comme s'il avait peur que je le prenne mal, le jeune homme se justifie vite en disant que lui aussi ne ressent rien de spécial à l'égard des femmes. Je lui souris sincèrement, content que les choses soient claires entre nous.

Je reste néanmoins silencieux lorsque Nathéan se décide à se lever. Je ne le quitte pas des yeux et évidemment, je le vois s'accrocher au premier truc qui lui tombe sous la main mais comme je n'ai pas envie de jouer au forceur, je me contente de l'observer et j'interviendrai seulement s'il en a besoin. Après quelques secondes, il revient avec de l'eau et des verres entre les mains. On se met à manger en silence avant que les plats ne soient froids. Ade s'installe entre nous, sur le sol et joue avec... Brody. J'ai de la chance qu'elle soit facile à vivre. Elle a rapidement fait ses nuits et même encore maintenant elle reste au lit quand je la couche le soir, ce qui me permets de bosser sur mes cours et me boire un verre de vin tranquillement. C'est seulement le matin que c'est un peu la guerre avec elle. Je suis plongé dans mes pensées lorsque Nathéan prend la parole, brisant le silence. Il aborde le sujet de son coeur et j'avoue que j'avais envie d'aborder ça avec lui mais en dehors de l'hôpital. Je crois qu'il n'écoute plus les blouses blanches c'est pour ça que je vais profiter d'être en chemise qui laisse apparaître mes tatouages pour lui parler de ça. Je ne suis plus l'interne Caldwell mais je suis juste Pryam et ça peut tout changer. Néanmoins, ça ne va pas m'empêcher d'être honnête avec lui... Je n'aime pas spécialement tourner autour du pot et j'ai appris à ne pas le faire avec mon métier. Aller dire à un patient que ses jours sont comptés ne me pose quasiment plus de problèmes alors qu'en soit, c'est quelque chose de plutôt affreux. Je me rappelle que la première fois que j'ai dû débrancher un patient en compagnie de sa famille, je suis sorti de la chambre pour aller vomir tout le contenu de mon estomac tellement ça avait été dur pour moi de faire quelque chose comme ça... « C'est c'qui t'attends si tu fais rien oui... On a trouvé la cardiomyopathie de monsieur Hendricksen très tard et donc, c'était inutile de le mettre sur une liste d'attente pour une quelconque greffe. Et il n'en voulait même pas d'ailleurs. Il voulait juste des médicaments pour la douleur. Mais toi t'es jeune, si on te place sur la liste d'attente maintenant, tu as beaucoup plus de chances de t'en sortir et de ne pas finir en légume. » Je me rends compte que mes propos sont assez durs mais malheureusement c'est la triste vérité. « Et bien sur prendre tes médicaments et faire attention à ne pas faire trop d'efforts. » Je lui fait un petit clin d'oeil avant de continuer à manger et de poser mon plat en plastique sur la table basse une fois qu'il est vide. « Et je te dis ça en tant que Pryam, pas en tant qu'interne, médecin ou peu importe quoi d'autre. J'veux vraiment que tu ailles mieux. » Quelque chose ou plutôt quelqu'un me tire sur le pantalon à ma cheville, je me penche et attrape Ade pour la faire s'assoir sur mes genoux. Je lui colle un baiser sur la tempe alors qu'elle pose sa petite tête sur mon torse. C'est l'heure de la sieste pour mademoiselle...


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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyJeu 19 Juin - 17:12



Cela me fait bizarre de voir Pryam assis dans mon salon. C’est encore plus bizarre de le voir avec sa fille. En quelques minutes, j’ai l’impression que notre relation a complètement changé. Il est toujours mon médecin, mais je ne sais pas… Il y a autre chose également. Depuis quelques temps, j’ai envie de le connaître un peu plus. Il est papa. C’est hallucinant tout de même. Je n’aurais jamais cru cela si on me l’avait dit auparavant. Je le regarde tous les deux et je me dis que c’est bien différent de ce que j’ai pu vivre quand j’étais petit. Il fait attention à sa fille, ça se voit. J’aimerais bien que Pryam devienne mon ami. Bon. J’aimerais bien plus aussi, mais il ne faut pas trop en demander non plus. Une amitié ce serait déjà bien pour commencer. Déjà je vais lui montrer que je ne suis pas qu’un chieur. Je sais qu’à l’hôpital je suis insupportable, mais en même temps je ne supporte plus cet endroit. Alors oui à chaque fois, j’emmerde mon monde pour pouvoir partir bien plus rapidement. Mais j’estime que Pryam mérite de connaître le vrai Nathéan. Celui qui fait attention à ceux qu’il l’aime, celui qui est mort de trouille face à sa maladie et celui qui aime bien les enfants. Je lui montre déjà en étant tout ce qu’il y a de plus cool avec sa fille. Après tout j’aurai très bien pu ne pas accepter la présence de la petite chez moi. Mais je m’en fiche et quand Pryam me dit qu’il préfère les hommes, je suis littéralement prêt à accepter n’importe quoi pour entrer dans ses bonnes grâces. Je lui fais savoir que j’ai la même préférence que lui et le souris que l’on se lance à ce moment précis veut a peu près tout dire je crois…

Je ressens une petite faiblesse en me levant pour aller chercher des verres, mais j’essaye de faire comme si de rien était. Je n’ai pas envie de m’écrouler pour la deuxième fois de la journée. Mais cette faiblesse, mais fait avoir de nouvelles questions. Je voudrais parler avec Pryam, mais pas le médecin. Plutôt celui qui serait susceptible d’être mon ami. Je le questionne alors un peu sur le patient avec lequel il parlait quand je l’ai retrouvé dans l’hôpital tout à l’heure. Le jeune homme est très clair, si je ne fais pas attention à moi, j’ai toute les chances de finir comme cet homme. Il me dit qu’une greffe est totalement possible à mon âge, mais c’est le genre d’opération qui me fait peur. Je n’ai pas envie de mourir, vraiment pas. Pryam me fait alors remarquer qu’il ne me parle pas en tant que médecin et cela me rassure. Le jeune homme à l’air de vraiment ce faire du souci pour moi. Je crois bien que c’est la première fois qu’une telle chose arrive dans ma petite vie et je crois que ça me touche bien plus qu’autre chose. Ne pas trop s’impliquer dans les émotions Nathéan. Mon regard se perd sur ses tatouages et je soupire un peu. « En tant que Pryam… Tu peux comprendre à quel point j’en ai marre non ? Je veux dire… De toujours avoir à faire attention. Je peux rien faire sans qu’on me rappelle que j’ai le cœur qui va lâcher. J’ai vingt-trois ans bordel pas soixante-dix. Si je vous écoutais les médecins je devrais rester assis sur mon canapé pour le reste de ma vie. » Je voudrais juste l’entendre me dire qu’il comprend, que son côté humain peut comprendre à quel point j’en ai marre. Après une minute de réflexion je finis par lui dire : « Tu crois qu’on accepterais ma candidature pour une greffe ? » En gros est-ce qu’il pense que je pourrais avoir une chance de vivre plus longtemps ou pas ?

Ce n’est pas très joyeux comme ambiance d’un seul coup et je remarque que la petite Ade est en train de s’endormir contre son papa. La raison voudrait que je lui dise de rentrer chez lui pour s’occuper de sa fille, mais je n’ai pas envie de le voir partir. Vraiment pas. « Tu veux l’allonger sur mon lit ? » dis-je doucement. On peut poser des coussins tout autour d’elle pour qu’elle ne tombe pas après tout. Enfin je sais pas. C’est lui le papa, c’est lui qui gère. Il a l’air d’accord avec mon idée et je l’aide à aller coucher sa petite fille. Je lui donne tous les coussins que je possède et sors de la chambre pour le laisser faire tout seul. Dans mon canapé j’arrive tout de même à le voir. C’est juste adorable la façon qu’il a de s’occuper de sa fille. Lorsqu’il revient et plonge son regard dans le mien, je me sens presque défaillir. Il ferme la porte de la chambre un peu et reviens vers moi. « Je t’imaginais pas papa tu vois. Mais ça te va bien ! » dis-je alors en souriant. « C’est pas trop dur entre l’hôpital et tout ça ? » J’ai vraiment envie d’en savoir plus sur lui, alors oui je joue à la commère.

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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyMar 24 Juin - 5:06



C'est une toute nouvelle scène que nous vivons désormais. Nous sommes passé de l'hôpital à chez lui et du médecin de garde pour compagnie à Ade qui reste sagement entre nous. C'est complètement différent et malgré tout, on voit une nette différence entre l'interne Caldwell et Pryam. Je cherche à avoir l'amitié de Nathéan. Je sais que je n'ai pas le droit mais c'est plus fort que moi; il a un peu près mon âge et sa maladie me touche. Non pas d'un point de vue médical mais parce que j'aimerais qu'il n'ait plus de myopathie. Rien qu'à voir comment c'est chez lui et comme il a agit avec ma fille, j'ai compris qu'il n'était pas forcément ce sale gosse que tout l'hôpital redoute lorsqu'on nous l'amène en ambulance. J'ai un tout autre Nathéan devant moi et je me sens comme un VIP de pouvoir voir cette facette de sa personnalité. Egoïstement, j'aimerais que personne d'autre à part moi à l'hôpital ne le voit comme ça... Je n'ai vraiment aucune raison de regretter mon choix de l'avoir ramené chez lui et d'être resté dans son appartement alors que je risque gros, très gros.

Après avoir fait un peu connaissance en parlant d'Ade et du fait qu'il n'y a pas de maman aux alentours, la discussion devient un peu plus sérieuse. J'ai pas l'intention de bassiner Nathéan avec sa maladie parce qu'on n'est pas dans l'enceinte de l'hôpital, mais je vois que quelque chose le tracasse et si je peux essayer de lui donner les meilleurs conseils en étant Pryam et non pas l'interne Caldwell je ne vais pas hésiter à le faire. Cependant, je ne le ménage pas. Je dis les choses telles qu'elles sont même si je ne porte pas ma blouse blanche en ce moment même. Faut vraiment que Nathéan comprenne ce qu'il se passe et ce qu'il peut lui arriver s'il ne fait pas attention. En plus, il pourrait mettre toutes les chances de son côté en se mettant sur une liste d'attente pour une greffe mais pour ça, il faut qu'il soit renseigné et qu'il se sente soutenu. Je n'ai jamais vu un membre de la famille ou un ami venir le voir à l'hôpital, il est toujours venu par ses propres moyens - c'est-à-dire l'ambulance en général - et je n'ai pas l'impression qu'il soit franchement soutenu dans son entourage. Si je peux avoir ce rôle pour l'aider, je m'en chargerais. J'ai envie d'être son ami... J'ai envie d'être plus bien sur mais déjà son ami, ça serait pas mal. Nathéan aimerait que je me mette à sa place, devoir faire attention à tout n'est pas facile lorsqu'on a vingt trois ans, je peux le comprendre mais c'est pour ça que j'aimerais qu'il réfléchisse à cette greffe. Avec un tout nouveau coeur il pourrait être un jeune homme normal, envisager des choses pour l'avenir... « Je comprends Nathéan mais si on te dit ça c'est pour toi. Tu ne veux pas mourir alors il faut te préserver... » Ade vient se blottir dans mes bras et pose sa petite tête dans le creux de mon cou. C'est une énième petite habitude qu'on a tout les deux avant que je ne la mette au lit. Nathéan reprend la parole pour me demander si je pense qu'il a une chance pour une greffe de coeur. Je me perds dans son regard émeraude quelques secondes. « C'est tout à ton intérêt de t'inscrire en tout cas. Sans nouveau coeur tu as une très courte espérance de vie mais si on te trouve un nouveau coeur tu pourrais envisager de travailler correctement, fonder une famille et voir tes enfants grandir. » Concrètement il ne reste que quelques mois, à peine deux ans pour que Nathéan se transforme en légume s'il ne fait rien pour son coeur mais je ne le lui dit pas, je n'ai pas envie de l'effrayer non plus. Avec une greffe il pourrait avoir la chance de vivre sa vie. Cette opération n'est pas sans risques mais je suis le genre de personnes à penser que c'est mieux d'essayer que de se laisser mourir dans un lit d'hôpital.

Un lourd silence s'installe dans le salon et vu le sujet de discussion qu'on partage, ça n'a rien d'étonnant. Ade s'est endormie contre moi et machinalement, je la berce légèrement. Nathéan me propose gentiment si je veux la coucher dans son lit et j'ai beau aimer ma fille, elle pèse son poids et elle me tient chaud alors je hoche la tête et suis le jeune homme dans sa chambre. J'essaie de ne pas trop laisser trainer mon regard autour de moi et j'allonge Ade dans les draps. Nathéan me donne plusieurs coussins que je pose de manière à retenir ma petite fille si son sommeil devait être agité. Je me retrouve seul quelques minutes avec elle. Je veille à ce qu'elle dorme profondément et j'allume la petite lampe de chevet pour pas qu'elle ait peur quand elle se réveille. Etant donné qu'Ade dort avec moi, j'ai dû m'habituer à ce qu'un ours aux yeux en forme de coeurs me fixe toute la nuit étant vu qu'il sert de veilleuse...

Au bout de plusieurs minutes je me lève et ferme la porte de la chambre avant de retrouver Nathéan au salon. Je retrouve ma place sur le canapé, face au jeune homme et je lui offre un petit sourire pour qu'on essaie d'oublier la conversation d'avant quelques minutes. Il est tout bonnement magnifique. Ca m'est souvent arrivé de l'observer mais à chaque fois je le trouve plus beau avec son visage d'enfant et ses boucles. Sa remarque à propos de mon rôle de père me fait légèrement rougir. Ca fait toujours un bien fou qu'on me dise que je gère la situation. Ade a plus d'une année et à part mes parents et Emily, personne ne me dit si je m'en sors bien, si ma petite fille est heureuse... Je hausse les épaules en entendant la question du jeune homme. « Si c'est dur mais ça vaut la peine de faire des sacrifices pour une enfant aussi adorable. » Ade est vraiment une enfant facile, elle me facilite beaucoup mon rôle de père surtout que je n'étais pas du tout prêt pour ça quand je l'ai trouvé devant la porte... « Je m'inquiète vingt quatre heures sur vingt quatre pour elle. J'ai peur qu'en voyant uniquement mes parents et ma meilleures amie, elle manque de sociabilité et qu'elle ne soit pas heureuse. Je fais de mon mieux mais je suis du genre perfectionniste et ça, même avec ma fille. Je veux vraiment qu'elle puisse se rappeler de son enfant comme étant douce malgré le fait qu'elle n'a pas eu de maman pour grandir. » Je rougis encore plus en me rendant compte que je viens de parler d'une de mes plus grande peur à Nathéan et j'en ai parlé comme si je lui prédisais une semaine de beau temps.


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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyMar 24 Juin - 22:20



Habituellement je ne supporte pas de parler de ma maladie. C’est vraiment un sujet tabou pour moi. Je ne veux pas parler de cela. Je ne l’accepte pas. Je n’arrive pas à accepter que je suis gravement malade, que cet homme que j’ai vu un peu plus tôt à l’hôpital ce sera moi dans quelques années. Pourquoi l’accepter ? Je suis tout seul face à cela, je n’ai personne. Il n’y aura jamais personne pour m’aider. Si je meurs, il n’y aura personne pour me pleurer. Je sais que Plùm se fait souvent du souci pour moi, mais elle a sa petite vie et elle n’as pas le temps de se soucier de son petit cousin qui a été renier par toute la famille. J’ai peur de m’inscrire sur cette liste, de recevoir un nouveau cœur et de vivre la douloureuse étape de la guérison tout seule. Qui dit une greffe, dit l’interdiction de travailler. Je ne pourrais pas survivre sans cela. Je suis seul dans mon petit monde. Pourtant je vois que Pryam prends tout cela très à cœur. Il me demande encore une fois de faire attention à moi et cette fois je vois bien que ce n’est pas le médecin qui parle. Il s’inquiète pour moi, mais je refuse de croire en cela. Pourquoi il ferait plus attention à moi qu’aux autres ? Pourtant il me parle encore une fois de cette histoire de greffe. Pour lui c’est une bonne idée et je devrais le faire. Un instant, un silence s’installe entre nous. Je le regarde et surtout je le regarde câliner sa fille. Sans greffe je sais que je pourrais jamais vivre quelque chose comme cela. Je n’aurais jamais ma propre vie de famille, je ne pourrais jamais prendre ma revanche sur la vie. « Je peux pas faire tout ça, tout seul. » dis-je alors doucement. Je veux vivre, je n’ai pas envie de mourir c’est certains, mais comment je pourrais passer une telle opération sans avoir un minimum de soutien autour de moi ? « Mais je vais y réfléchir. » Je relève les yeux et croise le regard de Pryam. Je lui offre un petit sourire et finis par m’intéresser de très près à mes nouilles chinoises.

Le silence nous entoure totalement. Pryam continue à bercer sa petite fille qui c’est endormie dans ses bras. Ils sont adorable tous les deux. Je crois bien que mon père n’as jamais pris ne serait-ce que cinq minutes pour me faire un câlin comme celui-là. Heureusement ma nourrice avait fait tout cela pour moi. Elle était tout le temps là pour moi jusqu’à sa mort il y a de cela une bonne dizaine d’années désormais. Penser à cela me rends un peu nostalgique. Je finis par secouer la tête pour chasser tout cela de mon esprit et propose au jeune interne de déposer sa fille dans mon lit. Je m’attendais à ce qu’il refuse pour rentrer chez lui, mais il finit par accepter. Je ne voulais pas le voir partir et sa décision me fait plaisir. Je ne sais pas vraiment ce que l’on va faire, ce que l’on va se dire, mais j’ai envie qu’il reste. La conversation sur ma maladie à un peu refroidie l’ambiance, mais je me dis qu’il fallait que l’on en parle dans le fond. Depuis le salon, je regarde Pryam agir avec sa fille et un sourire idiot se dessine sur mes lèvres. Il à l’air d’être un très bon papa et je trouve cela admirable.

Quand Pryam reviens vers moi, j’hésite un peu, mais je finis par parler de sa paternité. Je le questionne un peu et je m’attends à me prendre un mur. Mais non. Il me répond et il va même plus loin que ce que j’aurais jamais pu imaginer. Je le laisse parler. Je le dévore du regard pendant qu’il me confie ses peurs. Il est tellement beau. Il à l’air sûr de lui, mais effrayer également. J’ai juste envie de me lever et de le prendre dans mes bras, mais je ne bouge pas. Je ne me permettrais pas un tel geste. Mais je vois qu’il à besoin d’être rassurer et j’ai envie de faire cela correctement. « Je crois que je suis un expert en enfance merdique et je peux te dire que ta fille à de la chance ! » Je vois que je viens de retenir son attention en disant cela. Je parle rarement de ma famille, mais je n’y pense même pas avec Pryam. « J’ai été élevé une nourrice, je n’ai jamais eu de câlin comme tu viens de le faire avec Ade. Je t’ai vu cinq minutes avec elle et je peux déjà dire que tu es sûrement un très bon papa et à l’air plutôt épanouie même si j’y connais absolument rien en bébé. » Je lui offre un petit sourire pour tenter de le rassurer. « T’as sûrement aucun conseil à recevoir d’un ancien gosse de riche qui c’est fait jeter de chez lui, qui est malade et seul, mais bon… Je suis sûr que ta fille sera très heureuse. » Sans réfléchir, je pose ma main sur son genou et lui souris à nouveau avant de me lever pour jeter les cartons qui contenait notre nourriture. Cela m’as fait du bien de parler avec lui un peu. Je suis sûr que l’on pourrait bien s’entendre tous les deux. Enfin j’en sais rien. Peut être.

Lorsque je reviens Pryam n’as pas bougé et au lieu de m’asseoir à l’opposer de lui, je viens m’asseoir à ses côtés. Je reste un petit moment assis à côté de lui sans rien dire et puis finalement je me tourne un peu pour croiser son regard bleu azur. « Euh… Tu veux regarder un film ? J’ai quelques jeux vidéo sinon. » Pourquoi est-ce que je me sens aussi mal à l’aise d’un coup. Je viens de rougir comme un idiot. N’importe quoi.

Pryam Caldwell
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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyJeu 10 Juil - 6:01



Depuis que je suis interne dans cet hôpital, j’ai vu trois personnes recevoir une greffe. Deux cœurs et un reins. Ce dernier est devenu une technique courante et même s’il y avait de l’appréhension avant l’opération ce n’était rien comparé aux deux autres personnes qui se sont vues recevoir un cœur compatible. J’ai suivi ces deux cas de très près étant donné qu’ils font partie de mon service. La première était une petite fille de sept ans. Innévitablement, j’ai vu Ade à sa place et c’était d’autant plus douloureux que la petite fille n’a pas survécu au transfert. Elle est décédée sur la table d’opération avant même qu’on ne lui ait installé le nouveau cœur. J’ai vu le monde de ses parents s’éffondrer et ça serait mentir qu’affirmer que je ne me suis pas imaginé à leur place, si je devais perdre Ade. Mais heureusement, Andrea, un jeune homme d’une trentaine d’année est sorti de la salle d’opération en pleine forme. Enfin pour quelqu’un qui vient de se faire greffer. Je me rappelle qu’avant qu’on lui donne son calmant pour le bloc opératoire, il m’avait confié avoir l’impression qu’on l’emmenait à la morgue. Il ne savait pas s’il en sortirait vivant parce que malgré tout, c’est la greffe avec le plus de risques. Il avait réglé ses affaires et dit au revoir à sa famille « au cas où » et maintenant Andrea passe tous les samedis apporter des croissants tous chauds aux infirmières en remerciements. Il est en pleine forme. Bien sur, il doit faire attention à son activité physique, à son régime alimentaire mais sans ce cœur, il ne serait même plus là pour venir nous voir sourire aux lèvres. C’est de ça que j’ai envie pour Nathéan. J’ai envie qu’il s’inscrive sur cette liste, qu’en attendant il fasse attention et qu’on allège sa douleur, j’ai envie d’être là quand il rentrera au bloc opératoire, j’ai envie d’assister à l’opération et d’entendre le médecin dire ; « vous pouvez le remonter dans sa chambre ». J’ai envie qu’il ouvre ses yeux et qu’il me dise une crasse quand il aura compris qu’il est en vie et qu’il va pouvoir vivre la vie dont il a envie. Mais je ne peux pas faire le pas à sa place ; je peux uniquement le soutenir, l’informer et être présent. Il n’a personne pour le faire et je crois que mon instinct paternel est un peu trop développé en ce moment. « Moi je serais là. »

Suite à ça, le silence s’empare de la pièce. Je me sens un peu mal à l’aise de lui avoir fait comprendre que je ne le considérais pas uniquement comme un patient. Ma présence chez lui en est déjà une grosse preuve. Je ne me vois vraiment pas ramener la vieille dame de la chambre 211 chez elle alors qu’avec lui, ça m’a paru évident. Heureusement, le fait qu’Ade se soit endormi dans mes bras nous fait changer de sujet. J’accepte volontiers d’aller l’allonger car mademoiselle commence à peser son poids. Lorsque je reviens, Nathéan me questionne quelque peu par rapport à ma paternité et si j’ai pour habitude de ne pas en parler, je me retrouve à tout lui étaler sous le nez. Lorsque je lui fais comprendre que je suis terrifié chaque jour que Dieu fait – pour autant que ça soit lui – je me sens honteux et vraiment mal à l’aise. J’ai l’impression d’en avoir trop dit et de me retrouver à poil devant lui. Nathéan ne me lâche pas du regard et j’ai de plus en plus de mal à le soutenir, c’est pourquoi je finis par baisser les yeux et à écouter ce qu’il a à me dire. Il a apparemment vécu tout le contraire d’Ade et je lui envoie un regard désolé en comprenant que c’est à cause de sa famille qu’il est aujourd’hui tout seul. Je ne veux pas de ça pour ma princesse, vraiment pas. Comme je comprends que lui non plus n’était pas sensé me parler de tout ça, je lui souris gentiment et pose ma main sur la sienne qu’il vient de poser sur mon genou. « Merci. » Je ne suis pas un adepte des grands discours et des blablas inutiles, il comprend où je veux en venir avec ce simple mot. Merci de m’avoir quelque peu rassuré, merci de s’être confié… Un « merci » global en somme.

Le jeune homme se lève comme s’il avait été piqué par une guêpe et jette nos déchets du repas. Je le regarde évoluer dans sa cuisine, ne pouvant pas m’empêcher de me mordiller la lèvre inférieure. Je m’autorise à observer sa silhouette. Il a vraiment un corps parfait. Je l’ai souvent vu avec peu de vêtements à cause de ses visites aux urgences mais j’avoue que je n’y avais jamais vraiment prêté attention jusqu’à présent. Je sens les papillons commencer à s’envoler dans le bas de mon ventre alors je détourne immédiatement le regard. Ca fait tellement longtemps que je n’ai pas été intime avec un homme que rien qu’un regard me met dans tous mes états… Nathéan finit par venir se rassoir à côté de moi cette fois et au bout d’un bon moment de silence, il me propose maladroitement un film ou un jeu vidéo. Un film ? Je suis gay mais n’exagérons rien. Je préfère largement jouer une petite partie de Playstation. « Rassure moi et dis moi que tu as un bon vieux Mario Kart. » Mes lèvres s’étirent en un sourire malicieux, je me retiens d’exploser de rire. Ou de lui sauter dessus, ça dépend.


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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyDim 13 Juil - 0:07



Voir Pryam agir avec sa fille est un moment très touchant pour moi. Je n’ai jamais été habitué à des moments familiaux. Je crois que mon père ne m’a jamais pris dans ses bras comme Pryam est en train de câliner sa petite princesse. C’est déstabilisant pour moi. J’ai attendu ce genre de geste durant toute mon enfance et ce n’est jamais venu. Alors oui je ne sais pas vraiment comment agir face à ce père responsable. Ce père a peine plus âgé que moi qui est censé être mon médecin et rien de plus. Alors en silence, je regarde Ade s’endormir dans les bras de son papa. Elle n’a pratiquement fait aucun bruit depuis que nous sommes là. Je lui ai prête ma peluche d’enfance et elle la serre toujours contre elle, mais c’est tout. Pas de caprice, pas d’objet cassé. Un vrai petit amour. Finalement Pryam va la coucher dans mon lit pour que l’on puisse profiter du reste de la soirée ensemble. Il aurait pu partir, mais je ne voulais pas de cela. J’ai vraiment envie qu’il reste avec moi. Je ne me vois pas vraiment passer la soirée tout seul. Je ne lui dis rien, mais je me sens encore assez faible et je ne voudrais pas m’effondrer seul chez moi. Et je veux qu’il reste. C’est tout. Je crois que c’est quelque chose que je serais incapable d’expliquer dans le fond. Heureusement il accepte de rester.

Lorsque le jeune homme revient s’asseoir près de moi, on parle quelque peu de sa paternité. Je dois avouer que c’est la surprise de la journée tout de même. Je voyais bien qu’il avait l’air d’être quelqu’un de très protecteur, mais je n’aurais jamais imaginé que c’est parce qu’il était déjà papa. Très rapidement dans la conversation je comprends qu’il a beaucoup de doute. Il a le sentiment de ne pas être un très bon père et même si on ne se connaît pratiquement pas tous les deux, je fais de mon mieux pour le rassurer. Parce que j’ai le sentiment que sa petite fille est véritablement chanceuse et qu’il ne devrait pas douter de lui de cette manière. Rapidement je lui fais le tableau de ma propre enfance pour lui démontrer à quel point Ade à de la chance de l’avoir comme papa. Il est rare que je parle de ma propre histoire, mais j’ai confiance en Pryam. Je sais qu’il ne se moquera pas. La preuve, il ne me dit rien. Il se contente juste de poser sa main sur la mienne. Tout simplement. Je ne le connais pas et pourtant je me sens incroyablement bien en sa présence. Je me suis longtemps comporter comme un idiot avec lui, mais d’un seul coup ce soir je le regrette un peu.

Finalement je propose une activité à Pryam et je vois une étincelle dans ses yeux quand il me demande si j’ai le jeu Mario Kart. Je me sens comme un gosse d’un seul coup et saute pratiquement à côté de lui. « Oui attends j’ai ça ! » Je me penche littéralement au dessus de lui pour attraper la boîte où je range mes jeux vidéo. Je me rends compte de ce que je viens de faire et lui offre un petit sourire désolé avant de me reculer vivement. « Bon par contre j’ai une super vieille console faut pas ce moquer. » Oui je n’ai pas vraiment les moyens pour m’acheter la dernière Playstation alors j’en ai une vieille. C’est le copain de Plùm qui m’avait refilé la sienne quand j’ai emménagé ici. Enfin. Même si c’est un vieux modèle, on peut toujours jouer à Mario Kart et j’ai même une petite idée derrière la tête. J’installe le tout et donne une manette à Pryam. Je retire rapidement mes chaussures et m’installe confortablement dans mon canapé. Je démarre le jeu et baisse rapidement le son pour ne pas réveiller la petite Ade. Je le laisse choisir la course qu’il préfère et d’un seul coup met le jeu en pause. Je me tourne vers lui un petit sourire aux lèvres. « Celui qui gagne le tour à le droit de poser une question à l’autre. La première qui lui passe par la tête. » Je le vois hésiter et un rire s’échappe d’entre mes lèvres. « Soit pas surpris, j’aurais pu te dire celui qui perds enlève ses fringues. » Je ris à nouveau face à son visage surpris et attends qu’il approuve à mon idée. Cela pourrait me permettre d’en savoir plus sur lui. Il hoche la tête et on lance enfin le jeu.

Je passe la plus clair de mon temps devant ma console. Quand je ne bosse pas, je joue aux jeux vidéos et pourtant ce soir je suis en train de perdre comme un bleu. A croire que Pryam connaît tous les raccourcis de se stupide jeu. Mais voilà le dernier tour et un petit coup de chance pour moi voilà que je termine premier ! Je ne peux m’empêcher de laisser échapper un petit cri de victoire avant de rire à nouveau. Pourtant je retrouve bien vite mon sérieux quand c’est le moment de poser ma question. Je me pose mon regard dans celui qui se trouve à côté de moi et lui souris presque tendrement. « Pourquoi tu fais autant attention à moi alors que j’ai souvent été ignoble avec toi ? » J’ai besoin de savoir, besoin de comprendre aussi. Pourquoi moi ? C’est tout ce que je veux savoir.

Spoiler:

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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyLun 14 Juil - 5:43



Je n’ai pas toujours été comme ça avec Ade, au début c’était même tout le contraire. On m’a imposé un bébé alors que je ne savais même pas m’occuper de moi même. On m’a dit qu’elle était de moi, qu’elle avait mon ADN et donc qu’il fallait que je me l’approprie. Au début, ça n’a vraiment pas été facile… Je ne m’étais jamais occupé d’un bébé et je ne savais même pas de quoi ça avait besoin. Heureusement, dans l’urgence, j’ai eu le soutien et les conseils de ma maman. Sans elle, je n’y serais jamais arrivé. Petit à petit, j’ai appris comment la porter, la changer, la baigner et la nourrir. Mais c’était loin d’être gagné. Si maintenant je peux dire que j’ai une telle complicité avec ma fille c’est bien parce que depuis deux ans c’est elle et moi contre tout le monde. On est tous seuls, que les deux donc ça nous a beaucoup rapproché. Même si j’espère que dans le fond ce n’est pas une erreur de la laisser être autant scotchée à moi. Il faut vraiment que je songe à la sociabiliser parce que je n’ai pas envie d’avoir des problèmes plus tard quand il faudra qu’elle aille à l’école. Quoi qu’il en soit, si Ade est aussi sage et aussi affectueuse en présence de Nathéan c’est bien parce qu’on a toujours été les deux et qu’avec moi il était hors de questions qu’elle soit turbulente. Quand je dois étudier, elle sait rester dans son coin et jouer avec ses poupées ou regarder un dessin animé.

Peut-être que cette fin de journée avec Nathéan n’aurait pas été pareille si Ade n’avait pas été là. Il ne m’aurait pas proposé de rester plus longtemps et de la laisser dormir dans son lit. Comme quoi, les imprévus de sa nounou a du bon aussi. Quoi qu’il en soit, on se retrouve tout les deux avec Nathéan. Nate comme dirait Ade. J’avoue que je passe un bon moment malgré les quelques confidences un peu gênantes. J’avais déjà compris que s’il agissait en sale gosse à l’hôpital c’était parce qu’il cachait son jeu mais maintenant que j’en sais un peu plus sur son passé, je comprends que j’avais raison. Il ne m’en dit pas plus et ce n’est pas moi qui vais le questionner à ce propos. Je comprends également la personne qu’on a croisé tout à l’heure doit être un fantôme du passé et vu sa réaction dans la voiture, je n’ai pas envie d’aborder le sujet plus en profondeur.

Comme pour alléger l’atmosphère, Nate me propose un film ou un jeu vidéo. Je dois dire que ça fait des siècles que je n’ai pas pu jouer à un bon vieux Mario Kart. Entre mes cours, l’hôpital et Ade, j’ai très peu de temps pour jouer aux jeux vidéos, pourtant c’est quelque chose que j’adore. Le jeune homme aux cheveux bouclés me fait savoir qu’il a de quoi me ravir. Il se jette carrément par-dessus mes genoux pour attraper le jeu et me regarde ensuite avec un petit sourire désolé. Je ne peux pas m’empêcher de sourire en sentant mes joues s’échauffer. Allez Prypry. Okay, ça fait un bail que t’as pas eu un homme sur tes genoux mais quand même… Il lance le jeu et s’installe confortablement dans le canapé. Et moi je m’efforce de ne pas trop penser à lui et à son corps. J’allais débuter la partie quand Nathéan l’interrompt brusquement pour me proposer de pimenter le jeu. Je fronce les sourcils, plutôt intéressé par cette idée. Oh. Des questions. Pourquoi pas. Mon esprit pervers devrait vraiment se calmer. « Ca me va. » Honnêtement, je ne connais absolument pas le niveau de Nathéan mais à mon avis il doit être bien plus doué que moi. Et pourtant… Au bout de quelques parties, je suis vainqueur. Jusqu’à présent mes questions ont été plutôt banales, ne voulant pas le braquer mais contre toute attente, le jeune homme gagne la dernière partie et a donc le droit de me poser une question. Je me détends un peu dans le canapé, ma tête prenant appui sur ma main, accoudé au dossier du canapé. Connaissant un peu la perspicacité de Nathéan, je m’attendais à une question un peu idiote, comme il a le don de m’en poser à l’hôpital, mais sa question me couple le souffre une fraction de seconde. Au moins, il ne prend pas des gants. Je me tortille un peu sur le canapé avant de plonger mon regard dans le sien. « Justement parce que t’as été ignoble. J’ai tout de suite compris que c’était pas forcément ta vraie personnalité. Et puis, on a un peu près le même âge et je me suis senti concerné par ton cas. Et bien sur, aucun de mes collègues ne veut s’occuper de toi alors il faut bien que quelqu’un le fasse non ? » Je rigole un peu avant d’attraper sa main et de jouer avec ses doigts d’une manière distraite. Je repense à tout ce qu’il a pu nous dire quand on essayait de le sauver et quand je relève les yeux vers lui, je me rends compte que j’ai vraiment l’air con là… Je lâche sa main. « Je demande une revanche. C’est pas juste de me faire piner au dernier tour. » Je détourne bien rapidement le regard, attrapant à nouveau ma manette. J’attends que Nathéan soit prêt et démarre une nouvelle partie. « On change les règles ; celui qui perd doit avouer quelque chose de honteux ou de personnel. » Je jette un œil au jeune homme qui se contente de hocher la tête. Je me concentre sur l’écran mais j’ai beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal à faire attention à ce que je fais avec mon personnage. Si bien que je perds à mon propre jeu. J’aurai mieux fait de me taire… Je me retourne face à Nathéan, le regard baissé sur ses genoux. « J’ai très envie de t’embrasser mais je sais que je n’ai pas le droit. » Quelqu’un a-t-il une corde ? Je suis en train de m’enterrer tout seul. Je me rends compte de ma bêtise et secoue la tête. « Désolé. C’était déplacé. Hum… Je pense que je vais aller chercher Ade et rentrer chez moi… Si je me fais prendre à sortir de chez toi je suis dans la merde… »


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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyLun 14 Juil - 23:45



Quand j’ai appris pour ma maladie, je me suis tout de suite renfermer sur moi-même. A l’époque, j’étais déjà seul. Il ne restait que Plùm dans ma vie et à cette période là on ne se voyait que très rarement. J’étais seul dans ma vie et je me suis forger une véritable carapace. Trois ans plus tard, je n’accepte toujours pas ma maladie. Je refuse de voir la vérité en face et même si je viens de parler de d’une éventuelle greffe avec Pryam, je sais que quand il sera parti je vais commencer à réfuter l’idée en bloc. Je ne veux pas que l’on me prenne pour quelqu’un de faible ou de malade. Je ne supporte vraiment pas cela. On m’a lâchement abandonné quand j’étais encore qu’un gamin. Personne n’a jamais fait attention à moi et cette maladie me bouffe peu à peu. Il y a peu encore j’étais persuader que j’allais mourir. Je le voulais même. C’est bien pour cela que j’ai tant été cruel avec Pryam. Puis il a commencé à faire sa petite place dans ma vie. J’ai encore un peu de mal à me dire qu’il fait attention à moi et qu’il est dans mon canapé ce soir. Pourtant c’est bel et bien le cas et il ne faut plus que je pense à mon cœur malade pour le moment. Il faut que je me concentre sur la soirée que je suis en train de passer tout simplement. Parce que pour la première fois depuis longtemps, quelqu’un s’intéresse à moi. Alors même si je me méfie quelque peu, j’essaye de me détendre. Pour profiter de cette soirée.

On tombe rapidement d’accord sur le programme du reste de la soirée avec Pryam. Comme deux adolescents on décide de jouer à un jeu vidéo et pas n’importe lequel : Mario Kart. Autrement dit mon jeu préférer depuis que je suis gosse. Cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu un adversaire, mais bon, cela risque d’être drôle. Je lui propose de pimenter un peu le jeu et propose que le gagnant soit le droit de poser la question qu’il veut à l’autre. On attaque rapidement la partie et Pryam gagne largement les premiers tours. A croire que j’ai perdu la main d’un seul coup… Il me pose des questions assez banales et je dois dire que je suis presque déçu. Je m’attendais à des choses un peu plus pointues voir même plus personnel, mais non. A croire que le beau brun serait presque timide. Heureusement je finis par gagner et personnellement je ne tourne pas autour du pot. Je veux savoir pourquoi il fait autant attention à moi. Sa réponse me laisse un peu sans voix. Je ne m’attendais pas vraiment à cela. Mais ce qui me surprend le plus, c’est le geste qu’il a par la suite. Il attrape ma main dans la sienne et commence à mêler ses doigts au mien. J’ai l’impression que mon cœur s’emballe d’un seul coup et je suis obliger de fermer les yeux plusieurs fois pour me rendre compte que je ne rêve pas. Je serre ses doigts entre les miens et lui offre alors un petit sourire timide. « Je voulais pas être aussi cruel avec toi… J’ai juste du mal à accepter certaines choses, on va dire… » Je ne pense pas qu’il attendait de réelle justification, mais bon… Je préfère m’excuser tout de même.

Rapidement Pryam reporte son attention sur le jeu et on reprend la partie avec sa nouvelle règle. Bizarrement j’ai encore plus envie de gagner. Je n’ai pas vraiment envie de lui avouer un truc, je crois que ça pourrais littéralement ruiner notre si belle soirée. Je me concentre alors sur le jeu et finis le tour en première place. Je crois que je n’ai jamais été aussi soulagé. C’est tout heureux que je me tourne vers Pryam et que je manque de tomber de mon canapé en entendant sa confession. Alors je n’avais pas rêvé ? Je lui plais ? Il m’a tapé dans l’œil la première minute où je l’ai vu, mais j’ai toujours fait de mon mieux pour ne rien lui montrer. Sa confession remet un peu tout en jeu. Je l’entends s’excuser et me parler de sa fille, mais je reste sur mon nuage. Enfin jusqu’à ce qu’il se lève précipitamment du canapé. Il est rouge comme une pivoine et cela me fait sourire. Mais avant qu’il n’est le temps de m’échapper, je me lève à mon tour et lui bloque le passage. Mon regard se plonge dans le sien et sans réfléchir plus longtemps, je pose mes mains sur ses hanches pour coller son corps au mien et l’embrasser tendrement. On ne vit qu’une fois et ce moment-là je l’ai souvent rêvé seul dans ma chambre d’hôpital. D’abord timide, notre baiser deviens vite passionné et fiévreux. J’ai le cœur qui bat à mille à l’heure et je ressent cette sensation bizarre au fond de mon estomac. J’ai envie de me fondre contre lui et resserre alors l’emprise de mes bras autour de ses hanches. Il est légèrement plus petit que moi et je trouve cela adorable. Ses lèvres bougent contre les miennes et je profite pleinement de ce baiser lui donnant encore plus de profondeur. Mais je finis par me reculer a contre cœur histoire de respirer un peu. « Oublie pas que je suis cardiaque. » dis-je alors dans un léger rire. Mes mains ce sont retrouver dans le creux de ses reins et je pourrais presque sentir son cœur s’affoler dans sa poitrine. Un nouveau sourire idiot se dessine alors sur mes lèvres tandis que je viens déposer un chaste baiser contre les siennes. « Reste encore un peu… » demandais-je alors timidement. « Personne ne saura que t’es venu ici. Je suis peut être le pire de tes patients, mais je dirais rien. » Je finis par le lâcher et retourne m’asseoir dans le canapé en priant pour qu’il fasse la même chose.

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MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptyDim 20 Juil - 6:58



Dans le fond, maintenant que je connais un peu plus son histoire et que j'ai surtout compris que Nathéan est seul, je ne suis pas si étonné de sa question. Il veut savoir pourquoi je m'occupe de lui comme ça, peut-être au-delà de mon job d'interne et je ne cherche pas à lui mentir ou à tourner autour du pot. Je suis comme ça, je peux être timide mais quand on me pose une question, j'y réponds sincèrement et c'est sûrement un autre de mes défauts professionnel. Si un malade me demande s'il va s'en sortir, je ne vais pas lui parler de statistiques et du nombre de chance qu'il a de vivre. Je dis donc clairement au jeune homme que c'est parce que je n'ai pas été dupe, que j'ai tout de suite compris que derrière son jeu de sale gosse capricieux, il y a juste quelqu'un qui est perdu et terrorisé face à sa maladie. Bien sur, je ne le dis pas comme ça. On est peut-être gays mais pas non plus des gonzesses. Je ne suis pas du genre mielleux, à part peut-être avec Ade. Parce qu'avouons-le; elle est belle ma princesse. Donc c'est normal que je lui parle comme si elle était une des merveilles du monde. Malgré mon geste quelque peu déplacé, Nate me confirme ce que je me doutais déjà; il a dû mal à accepter sa maladie et il s'excuse d'avoir été quelque peu cruel avec moi. Je me contente d'hausser les épaules, essayant de paraître normal alors qu'il est en train de serrer ses doigts autour des miens.

Je suis clairement grillé. Un médecin n'agit pas de cette manière avec un patient, même s'il a décidé de s'occuper de lui un peu plus que les autres. Je pense que je ne peux plus me cacher. J'ai pris la main de Nathéan et ce n'est clairement pas un geste normal pour une relation médecin/patient. Je ne peux pas le nier plus longtemps de toute manière; lorsque je l'ai vu pour la première fois, j'ai craqué pour lui. Il était à moitié inconscient mais il avait quelque chose d'inexplicable. Il avait cette expression qu'a un enfant lorsqu'il est malade et qu'on s'occupe de lui. Et puis il a ouvert les yeux et j'ai croisé ce regard émeraude. J'ai cru défaillir. Mais à ce moment là, je ne me doutais pas que Nate pouvait avoir les mêmes préférences sexuelles que moi, je ne me doutais pas qu'il allait revenir plusieurs fois à l'hôpital et qu'il allait être tout bonnement insupportable avec tout le staff hospitalier. Et je me doutais encore moins que j'allais finir ce soir chez lui, avec Ade qui dort dans son lit, et moi qui a la lumineuse idée de lui avouer que j'ai envie de l'embrasser. Je crois que cette fois j'ai creusé ma tombe et que je m'y suis déjà allongé.

Pris de panique, je me lève du canapé et me dirige vers la chambre du jeune homme. Non pas que je regrette de lui avoir dit ça, mais plutôt le fait que c'était complètement déplacé... J'ai l'impression de me transformer en adolescent de quinze ans, complètement gaga de sa voisine de table et je suis vraiment ridicule. Nathéan ne voudra plus être soigné par moi et si ça se trouve, la conversation qu'on a eu à propos de la greffe va complètement lui sortir de l'esprit dès à présent. J'ai cramé toutes ses chances de s'en sortir tout ça pour de magnifiques yeux verts... J'arrive à hauteur de la porte mais tout d'un coup, Nathéan se matérialise devant moi. J'en ai le souffle coupé et ça ne s'arrange pas lorsqu'il colle son corps au mien et qu'il m'embrasse. Mes jambes se transforment en coton et je crois bien que cette fois c'est mon coeur qui a du mal à suivre. Notre baiser est d'abord timide puis de fil en aiguille, nos hormones se mêlent à la situation. C'est Nahéan qui dirige les opérations, ce qui me fait bizarre étant donné notre différence d'âge et notre statut. Pourtant, je me laisse faire, le laissant prendre pleinement possession de ma bouche. Mes doigts s'enfoncent dans sa nuque et je me surprends à ne plus penser à tout ce qui nous entoure. Il embrasse divinement bien. Je suis tellement sur mon nuage qu'il me faudra plusieurs secondes pour me rendre compte que Nathéan n'est plus devant moi. « Quoi? » Je réagi au ralenti. Le jeune homme m'a demandé de rester un peu plus longtemps, me rassurant que personne n'en saurait rien puis il m'a laissé pantelant pour retourner s'assoir sur le canapé, comme si de rien était. Face à la porte de sa chambre, j'essaie de rassembler mes idées. J'ai l'impression qu'elles sont éparpillées partout dans la pièce et qu'il me faudra un sacré moment pour tout ramasser. Puis j'hésite. Soit je vais chercher Ade et je rentre à la maison, soit je reste et je lui saute dessus. Ou je n'arrive pas à ouvrir la bouche tellement je suis encore sous le choc de ce qu'il vient de se passer. Pourtant, c'est bien moi qui lui ai confié avoir envie de l'embrasser. Je réfléchi une fraction de seconde avant d'ouvrir la porte de sa chambre et d'aller prendre Ade dans mes bras. Je refais sommairement le lit du jeune homme puis je le rejoins dans le salon. Je ne veux pas partir comme un voleur, je ne veux pas qu'il pense que je n'ai pas aimé, mais je pense simplement qu'il est temps pour moi de rentrer... Je m'approche de lui, pose une main à l'arrière de sa tête pour caresser ses bouclettes puis je lui vole un baiser. « J'ai des cours demain après le boulot mais j'espère qu'après je peux compter sur toi pour une balade au parc? »


L. Nathéan Hemmings
▲ I'm L. Nathéan Hemmings

darkdog
LETTRES D'AMOUR : 34
DATE D'ARRIVEE : 04/06/2014
AVATAR : harry styles.
ÂGE DU PERSONNAGE : vingt-trois ans.
JOB, ETUDES : vendeur dans une boutique de fringue.
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I think I need you... ❞ Pryam Empty
MessageSujet: Re: I think I need you... ❞ Pryam I think I need you... ❞ Pryam EmptySam 26 Juil - 19:54



Je n’ai jamais vraiment été du genre timide. Je l’étais petit, mais j’ai pris mon indépendance et j’ai compris que je pouvais seulement exister par moi même. A partir de ce moment là, j’ai décidé d’arrêter de me cacher. Je suis devenu ce garçon bruyant qui faisait un peut trop de raffut en classe et qui ne ce gênait plus pour dire ce qu’il pensait. Je me suis rapidement rendu compte que la gente féminine ne m’attirait pas et j’avais à peine dix-sept ans quand j’ai finis par faire mon coming-out. Mon premier copain s’appelait Thomas et même si tout c’était assez mal terminer avec lui, je ne regretterais jamais de l’avoir rencontrer. Après cela je n’ai jamais cherché à me cacher. Oui ce n’est pas tout les jours faciles de s’assumer. Bien sûr que j’ai essuyé un bon nombre de remarque à l’époque du Lycée. On m’appelait la tapette ou même la pédale, mais tout cela me passait au-dessus. J’étais heureux. Enfin. J’essayais d’être heureux. Parce qu’au final, c’était toujours la même chose. Je finissais par me retrouver seul dans mon tout petit appartement. Je n’ai jamais eu de relation sérieuse. Je n’ai jamais vraiment cherché à en avoir en même temps. Je crois que ma relation la plus longue à durer un mois et une fois encore c’est moi qui est mis fin à tout cela. J’ai toujours été un solitaire, mais cela c’est amplifier après le diagnostic de ma maladie. Après tout personne n’est au courant et ce n’est pas pour rien. J’aime et en même temps je déteste ma solitude. Cela a toujours été comme cela, mais ce soir je donnerais n’importe quoi pour que Pryam reste plus longtemps à mes côtés. Alors quand il dit vouloir m’embrasser je ne réfléchis pas plus longtemps et me lève pour me retrouver face à lui.

J’ai eu un coup de cœur pour le jeune interne dès le premier jour où je l’ai vu. Oui il m’a exaspérer au début. Bien entendu comme tous les médecins que j’ai pu fréquenter jusqu’à présent. Pourtant très vite je me suis uniquement concentrer sur ses yeux d’un bleu océan. Il est différent des autres et je l’ai tout de suite remarqué. Il est tendre et attentionné. J’ai été insupportable avec lui, mais il a quand même pris le temps de faire attention à moi. Au fur et à mesure j’ai commencé à me rendre compte qu’il m’attirait vraiment. Je voulais constamment le voir et à chaque fois que j’atterrissais à l’hôpital j’espérais tomber sur lui. Je voulais apprendre à le connaître et ce soir il faut dire que j’ai considérablement avancé sur ce terrain là. Alors je ne pense plus. J’enroule mes bras autour des hanches de Pryam et je viens l’embrasser avec tendresse. Très rapidement on oublie la bienséance et la tendresse pour se lancer dans quelques choses de bien plus passionner. J’ai l’impression que cela fait des années que je n’avais pas ressentit autant d’émotions en embrassant un homme. Je me sens bien, je me sens sur un petit nuage. Ses lèvres ont un léger goût sucré et ses mains sur ma nuque me font perdre la tête. J’aurais voulu que ce moment ne s’arrête jamais, mais il faut bien reprendre sa respiration au bout d’un moment… Lorsque je me recule, je remarque que Pryam a l’air dans un autre monde. Il a répondu à mon baiser, j’en suis sûr, mais serait-il déçu ? Je le supplie presque de rester, mais alors que je retourne m’asseoir dans le canapé, persuader qu’il allait me suivre, mais il fait le chemin inverse et entre dans ma chambre. En moins de deux minutes il a récupérer sa fille. Je me lève et il s’approche de moi. Je me sens triste d’un seul coup. J’ai l’impression qu’il prend la fuite. Il passe sa main dans mes cheveux, m’embrasse rapidement et me donne un rendez-vous pour demain. « D’accord. Je serais là. » lui dis-je doucement tout en l’aidant à récupérer ses affaires. Ade se réveille un peu dans ses bras et je lui caresse doucement la joue. « Bonne nuit princesse. » Quand je relève la tête mon regard croise celui de Pryam. « Bonne nuit, à demain… » Et en moins de deux minutes il a disparu. Me laissant plus seul que jamais.

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