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 Fucked up world ∞ Hydra

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MessageSujet: Fucked up world ∞ Hydra Fucked up world ∞ Hydra EmptyMer 18 Juin - 21:14


Hydra & Pandora

Fucked up world



Fin juin 2015

Cigarette au bout des lèvres, cheveux lâchés, emmêlés, libres, appuyées à son balcon elle observe. Elle observe le parterre sale, le bitume crade, et l’ambiance presque nauséeuse. De la haut elle aurait presque l’impression de sentir l’odeur d’herbe qui enivre tout le quartier, tout le temps. Il n’y a pas à se poser de question, la Rosehaie sent le shit, le sang, et le bitume brûlé. Il n’y a pas à se poser de question, c’est quelque chose à laquelle il faut se faire. Le reste de soleil ne va pas tarder à se coucher dans la grisaille, grisaille légèrement orangé. Elle en profite quand même, la maîtresse des maux. Elle se brûle les rétines aux soleils mourant. Elle se demande s’il se relèvera demain matin, ou s’il s’éteint dans un souffle d’agonie. Elle voudrait pouvoir croire sereinement que tout pourrait aller mieux. Mais depuis deux ans, elle pédale dans la semoule, et rien ne change. Rien ne change sinon elle. Sinon ses traits qui se tirent et s’endurcissent de plus en plus. Elle a un doux visage d’acier. Elle fait sérieuse. Elle a du mal à lâcher prise. Lâcher prise ici c’est se jeter du haut de la tour, ou ça à le même effet. Si elle ne se contrôle pas, ça finira par lui retomber dessus.
Une blonde surgit derrière elle, et vient se glisser derrière elle, effleurant sa nuque, saisissant finement la cigarette entre les doigts de la brune et la portant à ses lèvres. La brune lâche son soleil mourant pour plonger ses rétines salées dans celle mutine de la blonde. Elle sourit, elle lui vole une caresse sur ses lèvres, elle s’étire félinement avant de rentrer à l’intérieur de l’appartement.

« Je sors. »

La blonde esquisse un ou qui ne trouve pas de réponse, elle est déjà loin, veste en cuir négligemment mise sur les épaules elle dévale les escaliers quatre par quatre. Elle va prendre l’air. L’air nauséabond et miséreux. Elle va sentir la vie qui s’effrite. Elle va sentir la pauvreté qui rend fou. Et elle ira cracher sur des tombes, tombes mentales de l’échec et du pardon. Ici on ne pardonne rien, c’est bien connu. Ses baskets fines heurtent le béton, elle a les semelles usées, elle pourrait presque marcher pied nu. Un jour elle le fera, lorsqu’il n’y aura plus tellement d’espoir. Lorsque le monde n’ira plus nul part. Là elle tient bon, sourire aux lèvres, elle tire une deuxième cigarette de sa poche de son short, elle enfile sa veste, et elle marche. Elle marche comme elle fume, évanescente. Elle sent les regards qui ne s’attardent pas trop sûr elle. Elle devine les rétines du regard quand elle se retourne faussement vers eux. Elle s’amuse de voir que beaucoup ont retenus la leçon.

Elle avance surement la brune, et seule alors que le jour s’enfuit, et que la nuit tombe. Noirceur qui vous prend au fur et à mesure et regard qui s’éveille petit à petit. Elle sait ou elle va, la brune. Elle sait ce qu’elle veut, ce qu’elle cherche. Au pied des immeubles traînent des débris de bouteille, bout de joint fumé presque jusqu’au néant, le filtre entamé, lorsqu’ils en ont mis un. Parfois des seringues, souvent même. Elle se baisse, en ramasse une qu’elle casse contre sa veste. Ca évitera un autre bouffon de se la planter, ils savent pourtant qu’on ne partage pas ses choses là. Mais elles ont un goût de désespoir et de facilité ses seringues là. Elle s’approche doucement d’un groupe d’homme aux rires gras. Elle ralentit un peu, elle range ses mains dans ses poches. Elle se rapproche lorsqu’elle se fait percuter de plein fouet dans le dos. Elle perd l’équilibre se rattrape contre un mur et se retourne. Gamine paumée, gamine ratée, gamine en fuite. Elle regarde effaré deux flics qui suivent de près, trop près. Ils ont du cran, ils en ont rarement. Elle relève la gamine elle la pousse derrière une porte. Elle tient d’une main le blouson de la gamine, de l’autre main elle porte la cigarette à ses lèvres alors que les flics arrivent devant elle. Oh ils ont tout vu. Oh ils savent. Et bien sûr ils ne feront rien. Elle les regard, elle a le regard tranchant, elle souffle la fumée sur leur visage. « Bien le bonsoir messieurs ! Il fait noir ce soir ! » C’est aimable, comme menace. La Rosehaie à la nuit tomber personne ne veut y mettre les pieds, même pas les habitants des immeubles, encore moins les flics. Ils grommèlent vaguement avant de faire demi tour. Elle tire dehors à nouveau l’enfant sauvage.

« Eh bien tu as fait quoi pour traîner les flics jusque là ? » Parce que jusqu’à preuve du contraire, ce sont de putain de pussy !





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darkdog
LETTRES D'AMOUR : 30
DATE D'ARRIVEE : 09/06/2014
AVATAR : la trop parfaite Bryn Drohan.
ÂGE DU PERSONNAGE : seize ans.
JOB, ETUDES : vagabonde.
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MessageSujet: Re: Fucked up world ∞ Hydra Fucked up world ∞ Hydra EmptyJeu 26 Juin - 9:29




   
   
   

« Ne fais pas un geste. » Tu lui lances un regard désintéressé. Nonchalant. Qu’est-ce que tu essaies de faire croire, Hydra ? Que tu t’en fiches de ces yeux braqués sur toi ? Qu’ils n’ont aucune importance ? Arrête donc de mentir une seconde. Si tu pouvais la tigresse en toi se réveillerait. Tu leur cracherais dessus, sans même penser aux conséquences de tes actes. Tu les grifferais avec tes ongles, tentant d’atteindre leurs viscères, tu deviendrais mi-humaine mi-créature féroce, prête à tout pour sauver ta peau. Mais tu feins l’indifférence, te passant lentement la langue sur tes lèvres, sans un mot. « Pas de connerie, et tu auras une chance de sortir. » Tu te mords la lèvre, tout en retenant les insultes qui te montent à la tête. Il fait un pas vers toi. Dis-moi, Hydra, est-ce que tu sens l’air se faire de plus en plus rare ? Est-ce que tu sens la trappe se refermer derrière toi ? Tu tombes dans un piège. Tu n’es qu’un oiseau en cage, à cet instant. Et les menottes vers lesquelles ses mains vont se baisser dans les prochaines secondes ne font qu’accentuer cet effet. Est-ce que tu sens tes poumons s’affaisser, petit à petit ? « Tends-moi tes mains. Doucement, pas de geste brusque. » Tu hausses un sourcil. Mais tu n’as jamais été si facile à attraper. Alors sans qu’il s’y attende, tu te retournes et tu disparais.

Et tu cours. Tu cours à en perdre haleine, voulant à tout prix éviter ces gens qui veulent supprimer ta liberté, qui veulent t’enfermer. Tu cours sans même penser à ce qu’il va se passer après. Tu cours parce que c’est une question de vie ou de mort, parce que tu supporteras pas d’être enfermée. Pas après avoir vécu ce que t’as vécu, pas après avoir fait tout ce que t’as dû faire, tous ces sacrifices, pour en arriver là. Alors tu cours parce qu’il ne te reste que ça à faire, tu cours pour sauver dix ans de ta vie qui ont passé bien trop vite. Derrière toi, tu entends les pas des policiers, leurs hurlements, les matraques qui tambourinent, accrochées à leurs ceintures de cuir. Tu sens l’air qui frémit sous tes pas, tu entends presque les maux du bitume qui te psalmodie ses litanies, tu sens tes cheveux qui virevoltent, hirsutes, à mesure que les rues défilent devant tes yeux aux aguets. Le moindre bruit devient pour toi un cri, la moindre ombre, une manière de se cacher.

Et puis tout dérape. Tu ne vois rien venir, t’étais en train de regarder les deux flics qui te poursuivent et tu lui es rentrée dedans. T’as pas voulu. Mais tu veux jamais rien, hein ? T’as pas vraiment vu son visage, dans la pénombre, t’as juste senti qu’elle te poussait derrière une porte. Tu t’es arrêtée de courir. Ton cœur bat vite. Trop vite. Garder un air impassible, tu te répètes en boucle, dans le silence de la nuit qui engloutit tout peu à peu. « Bien le bonsoir messieurs ! Il fait noir ce soir ! » Plaquée au mur, tu inspires bruyamment, écoutant l’échange. Les paroles et les mots. Tu entends des pas, et tu supposes que les deux hommes sont partis. Enfin. Mais ce n’est pas tout. Ce sont ses pas que tu entends à présent. Et puis tu es tirée dehors. Prise au piège. C’est à peine si tu entends ses mots, mais au fond de toi, tu préfères les ignorer. « Eh bien tu as fait quoi pour traîner les flics jusque-là ? » Tu te mets à te débattre, devenant furie, oiseau de malheur, mais elle te tient bien, la vipère. Tu ne ressembles plus à rien. Tes cheveux te tombent devant les yeux, décoiffés, et tes yeux lancent des éclairs. Tes dents aiguisées sont prêtes à mordre, tes ongles, à griffer. Tu ressembles à une vraie furie prête à se jeter sur sa proie. « Pourquoi tu m’as aidée ? Je n’ai pas besoin d’aide. » Tu éludes sa question. Tu as fait une connerie, voilà tout. Qui se préoccupe de ce que c’est réellement ? Personne. Mais tu espères qu’elle se rendra vite compte qu’elle tient une bombe sur le point d’exploser et qu’elle te lâchera vite. Parce que tu te sens prise au piège. Encore plus que quand les deux flics te demandaient de ne pas faire le moindre geste.

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MessageSujet: Re: Fucked up world ∞ Hydra Fucked up world ∞ Hydra EmptyMer 16 Juil - 10:40


Hydra & Pandora

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Fin juin 2015

Les yeux grands ouverts, les pupilles dilatées. Elle connaissait. Tout ça. Le regard dure, la peau qui ne marque pas, les iris farouches. La bombe humaine. Celle qui ne lâche rien, celle qui ne veut rien savoir. Celle qui s’enfuit, celle qui se durcit, celle qui ne perd pas une miette du mal qu’elle se fait. C’est la destruction. C’est drôle. Surtout lorsque cela vient de soit même. C’est plus doux que lorsque cela vient des autres. Elle comprend. Elle trouve ça stupide. Mais elle comprend. Elle qui n’a jamais eu ce choix. Elle qui s’est fait démolir, dépecer. Mais il paraît que c’est plus simple de lutter contre le monde que de lutter contre soit même. Elle n’en sait rien. Elle n’est pas une arme contre elle. Pas comme la frimousse qui la jauge mal, déjà, alors qu’elle n’a rien fait.

Les yeux grands ouverts, les pupilles dilatées. Elle observe. Elle aussi elle a l’iris en acier trempée qui se darde, et qui pique sa prise. La frimousse penses savoir. La frimousse penses être forte. Sait-elle qu’elle est faible. Sait-elle qu’elle se bat contre du vent, qu’elle perd son temps ? Elle sait. Elle connaît ceux qui se batte pour vivre, parce que pour eux c’est la seule alternative. Se battre pour tout, contre tout, contre tout le monde surtout. Contre soit même en filigrane, mais ça il l’ignore. Elle le sait, elle est de ceux là parfois. Quand elle n’est pas en paix. Elle n’est jamais en paix. Les démons elle les connaît. Elle les maîtrises. Ils sont ses amants, ses amis, ses ennemis. Ils ont la peau douce, le regard aimable. Et elle, pauvre folle, elle leur sourit, elle leur ouvre la porte. Stupide. Et toi, petit frimousse, tu leur fais quoi, à tes démons ? Tu les connais ?

Les yeux grands ouverts, les pupilles dilatées. Elle penses que non. Elle la voit ignorante un peu. Un peu trop jeune surement. Elle essaye d’imaginer son âge. Elle a du mal à coller deux chiffres ensembles. Moins de vingt ans, surement. Quand à la majorité… Surement. Surement pas… Elle a ce regard perdu qu’on les adolescent parfois, lorsqu’il penses que la vie est contre eux. Elle a ce regard qu’elle avait, à seize ans, lorsqu’elle s’est barrée d’ici, pour ne plus revenir. Elle a peut être pas beaucoup plus. Ca explique la course, ça explique peut être les policiers. Les adolescents en vadrouille ont toujours des problèmes avec la police. Surtout lorsqu’il traîne un peu tard le soir, dans les murs de la Rosehaie.

Les murs, c’est compact. Ils sont pourtant fin les murs de la Rosehaie, du papier de verre, on y entend tout, et parfois on les voit se briser. Mais l’ensemble de mur, les immeubles, la presque absence de mur… Là c’est compact. La rosehaie c’est un mur. Un blocos que l’on entre pas sans péril. Elle est entrée, la frimousse, elle a pas l’air de savoir s’en sortir. Elle la sauve, la frimousse. Elle le sait. Pas de quoi faire d’elle un héros. Elle le sait. Elle cherche pas ça. Mais elle la sauve. Elle était hors d’haleine, la gamine. Ils l’auraient rattrapés. Peut importe ce qu’ils lui voulaient. Elle la sort de son trou à mesure que tu sais que les flics se sont enfuis. Frimousse furieuse. Elle sourit, la brune, les yeux grands ouverts, les pupilles dilatées. Elle penses qu’elle lui fait peur. Elle penses qu’elle va lâcher sa poigne. Elle la pousse contre le mur. Avec force et douceur. Elle n’attend pas de merci. Elle n’attend pas de reconnaissance. Elle attend de lui foutre du plomb dans le crâne. A la frimousse. Elle attend une explication. Pas qu’elle en mérite une. C’est la frimousse qui en mérite une. Parce qu’elle pourrait parier, qu’elle sait pas ou elle va la frimousse. La frimousse se débat. Et Pandora elle la coince. Elle aime pas ça, mais elle sait que si elle la lâche, la frimousse fuit. « Pourquoi tu m’as aidée ? Je n’ai pas besoin d’aide. » Elle lève les yeux au ciel. Sérieusement. Elle est pas ingrate, elle est juste stupide. « Bien sûr » Lache la brune, le regard froid. « Tout ce que tu veux pour te rassurer, frimousse! » dit-elle plutôt amusée. Elle sent qu’elle va l’agacer. Mais elle sent bien aussi que rien de ce qu’elle pourra dire ou faire la fera rester. Alors elle se dit qu’autant taper tout de suite dans toutes les catégories, pour voir si quelque chose imprime plus que l’autre. « Tu peux faire ta forte si tu veux, on a tous besoin d’aide un jour ou l’autre… Et là je filais juste un coup de main à tes poumons. » Ces poumons qu’elle crachait à courir. Enfin, elle la lâche, doucement, son corps encore tendu prête à la retenir. Elle pourrait fuir, mais elle sait pas, elle a envie de l’aider la frimousse. « Enfin si tu ne veux pas me répondre ! » Elle ne va pas la forcer. Enfin elle voudrait bien… Mais bon, la force ne résous rien. « Je te paye à manger ? A boire s’tu veux ! » Allez, on se la joue sympa. Ca prendra pas, ou ça prendra.




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